Allah n'est pas omniscient?


Présentations des objections
Qui de Allah, l'Eternel ou Jésus n'est pas omniscient?
Preuves de l'omniscience d'Allah
Réponses aux objections
L'Eternel est-il omniscient?
L'Eternel connait-il le pôle nord?
Bonus Games : La Bible connait-elle le nombre π mieux que les mathématiciens?
Spécial Bonus













Présentations des objections

Plusieurs chrétiens ignorant et l'Islam et la Bible se sont permis de critiquer l'omniscience d'Allah (Le Très-Haut) sur base d'aucun argument fondé. Le ceinture noire de l'ignorance sur ce thème est Sam Shamoun, chrétien arabe (qui ignore l'arabe et invite dans ses émissions des chrétiens arabophone ne sachant pas lire l'arabe non plus!).

Voici l'ensemble des objections de Sam Shamoun et ses allés (qui en général se fournissent chez lui) :


- Distinguer certaines choses :

3.140
Si une blessure vous atteint, pareille blessure atteint aussi l'ennemi. Ainsi faisons-Nous alterner les jours (bons et mauvais) parmi les gens, afin qu'Allah reconnaisse ceux qui ont cru, et qu'Il choisisse parmi vous des martyrs - et Allah n'aime pas les injustes. (sourate ) :

Allah ne pouvait pas reconnaitre ceux qui ont cru ?

3.166-167
Et tout ce que vous avez subi, le jour où les deux troupes se rencontrèrent , c'est par permission d'Allah, et afin qu'Il distingue les croyants. et qu'Il distingue les hypocrites. on avait dit à ceux-ci …

Allah ne pouvait pas distinguer les croyants sans les faire subir toutes ces choses?






- Incertitudes :

18.6
Tu vas peut-être te consumer de chagrin parce qu'ils se détournent de toi et ne croient pas en ce discours!

2.74
Puis, et en dépit de tout cela , vos coeurs se sont endurcis; ils sont devenus comme des pierres ou même plus durs encore; car il y a des pierres d'où jaillissent les ruisseaux, d'autres se fendent pour qu'en surgisse l'eau, d'autres s'affaissent par crainte d'Allah. Et Allah n'est certainement jamais inattentif à ce que vous faites.

Allah ne sait pas comment sont devenus les cœurs ?


37:145-147
Nous le jetâmes sur la terre nue, indisposé qu'il était. Et Nous fîmes pousser au-dessus de lui un plant de courge, et l'envoyâmes ensuite (comme prophète) vers cent mille hommes ou plus.

Allah ne connait pas le nombre exact d'homme. 100 000 hommes ? Ou plus de 100 000 ?


16:77
C'est à Allah qu'appartient l'inconnaissable des cieux et de la terre. Et l'ordre [concernant] l'Heure ne sera que comme un clin d'oeil ou plus bref encore ! Car Allah est, certes, Omnipotent.

Allah ne connait pas la durée exacte de l'ordre concernant l'heure. Un clin d'oeil ? Ou plus bref qu'un clin d'oeil ?


53:8-9
Puis il se rapprocha et descendit encore plus bas, et fut à deux portées d'arc, ou plus près encore.

Allah ne sait pas à quelle distance était Gabriel. A 2 portées d'arc ? Ou encore plus près ?





- Connaissance de tous les peuples?

2.187
On vous a permis, la nuit d'as-Siyam, d'avoir des rapports avec vos femmes; elles sont un vêtement pour vous et vous un vêtement pour elles. Allah sait que vous aviez clandestinement des rapports avec vos femmes. Il vous a pardonné et vous a graciés. Cohabitez donc avec elles, maintenant, et cherchez ce qu'Allah a prescrit en votre faveur; mangez et buvez jusqu'à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc de l'aube du fil noir de la nuit. Puis accomplissez le jeûne jusqu'à la nuit. Mais ne cohabitez pas avec elles pendant que vous êtes en retraite rituelle dans les mosquées. Voilà les lois d'Allah: ne vous en approchez donc pas (pour les transgresser). C'est ainsi qu'Allah expose aux hommes Ses enseignements, afin qu'ils deviennent pieux.

Allah n'a pas pensé aux esquimaux qui habitent dans le pôle nord qui ne voit pas la succession des nuits et des jours.


Qui de Allah, l'Eternel ou Jésus n'est pas omniscient?



Remarque :

Nous pouvons faire une première remarque, c'est qu'ils n'ont pas été capable de citer un seul verset où il serait dit "Allah ignore cette chose" ou encore "Allah connait tout sauf ceci", etc... Autrement dit ils n'ont fait que citer des "preuves" implicites (preuves par implication, raisonnement) et non explicites.

Leurs raisonnements est le suivant :

- il y a un ou, or si on utilise un ou c'est qu'on est pas certain, donc ça implique que la personne en question n'est pas omnisciente.

- il y a un peut-être, donc ce n'est pas certain, donc ça implique qu'on est pas omniscient.

Il n'y a donc aucun preuve explicite dans leurs arguments.

Exemple de preuve explicite de la non omniscience de Jésus :

Matthieu 24:36 
Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul.

Ici nous sommes en présence d'une preuve explicite (qui n'a pas besoin d'un raisonnement en plus du verset). Il est donc clair que Jésus n'est pas omniscient.

Ceci étant, nous pouvons commencer à répondre aux objections.







Preuves de l'omniscience d'Allah

Nous citons ici plusieurs versets du Coran démontrant qu'Allah est omniscient et qu'Il est le Seul à l'être :

« Ne sais- tu pas qu' Allah sait ce qu' il y a dans le ciel et sur la terre? Tout cela est dans un Livre, et cela est pour Allah bien facile.» (Coran, 22 : 70).

« C' est Lui qui détient les clefs de l' Inconnaissable. Nul autre que Lui ne les connaît. Et Il connaît ce qui est dans la terre ferme, comme dans la mer. Et pas une feuille ne tombe qu' Il ne le sache. Et pas une graine dans les ténèbres de la terre, rien de frais ou de sec, qui ne soit consigné dans un livre explicite. Et, la nuit, c' est Lui qui prend vos âmes, et Il sait ce que vous avez acquis pendant le jour. Puis Il vous ressuscite le jour afin que s' accomplisse le terme fixé. Ensuite, c' est vers Lui que sera votre retour, et Il vous informera de ce que vous faisiez.» (Coran, 6 : 59-60)

« Il dit: "Ô Adam, informe- les de ces noms;" Puis quand celui-ci les eut informés de ces noms, Allah dit: "Ne vous ai- Je pas dit que Je connais les mystères des cieux et de la terre, et que Je sais ce que vous divulguez et ce que vous cachez?"» (Coran, 2 : 33)

«La connaissance de l' Heure est auprès d' Allah; et c' est Lui qui fait tomber la pluie salvatrice; et Il sait ce qu' il y a dans les matrices. Et personne ne sait ce qu' il acquerra demain, et personne ne sait dans quelle terre il mourra. Certes, Allah est Omniscient et Parfaitement Connaisseur. » (Coran, 31 : 34)

« C' est Lui qui a créé les cieux et la terre en six jours puis Il S' est établi sur le Trône; Il sait ce qui pénètre dans la terre et ce qui en sort, et ce qui descend du ciel et ce qui y monte, et Il est avec vous où que vous soyez. Et Allah observe parfaitement ce que vous faites.» (Coran, 57 :4)

«Ne vois- tu pas qu' Allah sait ce qui est dans les cieux et sur la terre? Pas de conversation secrète entre trois sans qu' Il ne soit leur quatrième, ni entre cinq sans qu' Il n' y ne soit leur sixième, ni moins ni plus que cela sans qu' Il ne soit avec eux, là où ils se trouvent. Ensuite, Il les informera au Jour de la Résurrection, de ce qu' ils faisaient, car Allah est Omniscient. » (Coran, 58 : 7)

«Le Connaisseur de ce qui est caché et de ce qui est apparent, Le Grand, Le Sublime. » (Coran, 13 : 9).

«Et si tu élèves la voix, Il connaît certes les secrets, même les plus cachés. » (Coran, 20 : 7).




Réponses aux objections


Le site Maison-islam dit :

Comment comprendre les versets qui disent "afin que Dieu sache qui est..."


Un verset du Coran dit : "Nul malheur n'atteint la Terre ni vos personnes sans que cela soit dans un livre, (écrit) avant que Nous ne les ayons créées [= la Terre et vos personnes]" (Coran 57/22). Ce verset rappelle que Dieu sait depuis toujours les événements kawniyya qui vont se dérouler dans la Terre aussi bien que par rapport aux humains. Plus encore, en plusieurs autres passages du Coran, il est dit aussi : "Il sait ce qui est devant eux et ce qui est derrière eux" (2/255 ; 21/27 ; 22/76) : cette phrase signifie quant à elle que toutes les actions des humains et des djinns, déjà accomplies ou à venir, Dieu les connaît à l'avance. C'est bien ce qui explique que, à un moment donné, Dieu dit à Noé : "N'apportera jamais foi parmi ton peuple que ceux qui l'ont déjà apportée" (11/36) : c'est-à-dire qu'à ce moment-là, Dieu informa Noé que exception faite de ceux qui avaient cru en lui, de son peuple aucune nouvelle personne n'apporterait foi. Dieu sait donc, bien évidemment, à l'avance, les actions que les humains vont faire.

Shâh Waliyyullâh écrit que le fait que les Mutazilites aient dévié (dhalâl) par rapport à la posture orthodoxe quant à la prédestination (mas'alat ul-qadar) est vrai, mais il faut savoir que cela concerne l'idée que les actions humaines se produisent conformément à la volonté divine d'existence (irâda kawniyya) ; c'est sur ce point précis que les Mutazilites ont dévié (dhalâl) quant à la question de la prédestination. Mais ni les Mutazilites ni aucun autre groupe sectaire demeuré dans l'islam bien qu'ayant dévié de son orthodoxie n'ont jamais renié l'idée que Dieu sait toute chose s'étant passée et allant se passer, et que les actions humaines se produisent conformément à ce que Dieu savait à l'avance (mas'latu shumûl il-'ilm) (d'après Hujjat ullâh il-bâligha 1/196). C'est ce que Shâh Waliyyullâh affirme ; Ibn Taymiyya écrit cependant qu'il est des extrémistes parmi les qadarites (al-ghulât min al-qadariyya) qui pensent que Dieu ne connaît pas à l'avance tout ce que les humains vont faire (MF 8/495). Cependant, ce que Shâh Waliyyullâh a écrit n'en devient pas forcément faux, dans la mesure où il parlait, lui, de ceux dont la déviance n'est pas allée jusqu'à ce genre de propos de kufr akbar évident (cliquez ici).


-
Or voici maintenant le texte d'autres versets du Coran : "Pensiez-vous que vous entreriez dans le paradis, alors que Dieu n'a pas encore su qui d'entre vous ont lutté et qu'Il sache (qui sont) les patients" (3/142) ; "Et Nous avons éprouvé ceux qui étaient avant eux ; (Nous les éprouverons eux aussi), ainsi Dieu saura assurément qui ont été véridiques et Il saura assurément (qui sont) les menteurs" (29/3) ; "Et il [= Iblîs] n'a eu sur eux d'ascendant qu'afin que Nous sachions qui croit en l'au-delà (le distinguant) de celui qui en doute" (34/21) ; "Et Nous n'avions suscité la direction sur laquelle ils étaient qu'afin que Nous sachions qui suit le Messager, (le distinguant) de celui qui retourne sur ses talons" (2/143) ; "Et Nous vous éprouverons jusqu'à ce que Nous sachions qui d'entre vous luttent et (qui sont) les patients" (47/31).


Comment comprendre ces versets, qui semblent indiquer, eux, que Dieu n'a pas encore connaissance des actions humaines tant qu'elles n'ont pas encore été commises, et qui semblent donc contredire ce que disent les versets suscités ?


Ibn Taymiyya répond que ce que Dieu sait est de deux types (MF 8/496 ; 12/95) :
- "al-'ilm bi anna-sh-shay' sa yûjad" : de toute éternité (fî-l-azal), Il savait que tel événement se produirait, ou que tel humain ferait telle action ; 
- "al-ilmu bi anna-sh-sha'y wujida" / "al-'ilm ulladhî yata'allaqu bi-l-ma'lûm ba'da wujûdihî" : à l'instant précis où celui-ci se produit, Il sait que tel événement ou tel acte est en train de se produire – c'est d'ailleurs Lui-même qui crée cet événement ou cet acte –, cela ne faisant d'ailleurs que correspondre à ce qu'Il savait de toute éternité à propos de cet événement ou de cet acte (les passages en translittération sont de Ibn Taymiyya ; la traduction est explicative, et est de moi).
Et dans les versets suscités, c'est du second type de Savoir ('Ilm) que Dieu parle, pas du premier.
C'est ce que certains autres Commentateurs expriment par "li ya'lama 'ilma zuhûr" (voir par exemple Tafsîr ul-Jalâlayn).


Al-Bayhaqî propose quant à lui deux ta'wîl possibles pour répondre à cette question, dont l'une est de ash-Shâfi'î en personne (voir Al-Asmâ' wa-s-sifât, pp. 170-172).


Par ailleurs il est un commentaire relaté de Ibn Abbâs, qui interprète la proposition coranique "afin que Nous sachions" (globalement présente dans tous les versets suscités) par : "afin que Nous voyons" (MF 8/496). Cheikh Thânwî a retenu cette interprétation pour les versets 3/142 et 3/166 (Bayân ul-qur'ân, traduction de ces versets). Cette interprétation rejoint en fait et sur le fond l'explication de Ibn Taymiyya que nous avons citée plus haut, mais est de formulation plus aisée à comprendre.


Comprendre cette interprétation relatée de Ibn Abbâs demande le développement qui suit


L'Entendement (Sam') et la Vue (Bassar) sont différents du Savoir ('Ilm) ; c'est pourquoi al-Bukhârî a consacré un titre spécial à ces deux Attributs (Al-Jâmi' us-sahîh, kitâb ut-tawhîd, bâb 9) ; al-Bayhaqî a aussi écrit quelque chose à ce sujet (Al-Asmâ' wa-s-sifât, pp. 253-254), que Ibn Hajar, commentant le titre de al-Bukhârî, a repris (Fat'h ul-bârî 13/456).


Que l'Entendement (Sam') et la Vue (Bassar) diffèrent du Savoir ('Ilm), cela se manifeste par le fait :
– que l'affirmation faite au sujet du Bassar ou du Sam' implique systématiquement (yastalzim) l'affirmation du 'Ilm (du second type plus haut évoqué) ;
– tandis que l'affirmation faite au sujet du 'Ilm (du second type) n'implique pas systématiquement ( yastalzim) l'affirmation de Bassar ou de Sam'.


En effet :
– affirmer que Dieu a vu – ou entendu – telle chose, cela implique qu'Il a également su cette chose ; c'est pourquoi si d'une part Dieu dit : "Ou bien pensent-ils que Nous n'entendons pas leur (propos tenu en) secret et leur (propos tenu par) conversation ? Si" (Coran 43/80), d'autre part Il dit aussi : "N'ont-ils pas su que Dieu sait leur (propos tenu en) secret et leur (propos tenu par) conversation et que Dieu est Savant des invisibles ?" (Coran 9/78) ;
– par contre, affirmer que Dieu a su telle chose (du second type de 'Ilm plus haut évoqué), cela n'implique pas qu'Il ait vu cette chose : c'est parfois le cas, parfois non (car il se peut qu'Il l'entende).


Cependant, dans les versets susmentionnés, lorsque Dieu a dit qu'Il n'a pas encore su qui est ainsi et qui ne l'est pas, d'après l'interprétation de Ibn Abbâs, le terme Savoir ('Ilm) y figurant a bien été employé en ayant le sens de Vision (Bassar) (il s'agit, rappellons-le, non pas du premier type de Savoir – al-'ilm ul-azalî –, mais du second type – al-'ilmu bi anna-sh-shay' qad wujida –). Et cela signifie que, bien que Dieu sait de toute éternité (fi-l-azal) (il s'agit cette fois du premier type de Savoir) quelles personnes agiront ainsi et quelles personnes feront différemment, Il n'a pas encore vu ces actions se réaliser concrètement (fi-l-wâqi') de la part de ces personnes, et Il va le voir quand ces personnes auront concrètement acquis (kasb) telle ou telle actions ; alors ces personnes mériteront ce que méritent ces actions. Le fait est que d'autres versets expriment explicitement que Dieu voit et entend les actions des hommes lorsqu'elles se produisent, donc dans une perspective liée au temps : "Dieu a entendu ("qad sami'allâhu") le propos de celle qui discutait avec toi à propos de son mari et qui se plaignait à Dieu ; et Dieu entendait votre conversation. Dieu est Audient, Voyant" (58/1) ; lorsque Dieu dit à Moïse de se rendre avec Aaron auprès de Pharaon et de lui adresser l'invitation vers Lui (20/42-44), ils exprimèrent leur crainte par rapport à Pharaon (20/45) ; Dieu leur dit alors : "N'ayez crainte, Je suis avec vous ; J'entends et Je vois" (20/46) ; au prophète Muhammad, Dieu dit : "Et dis : "Œuvrez, alors Dieu va voir ("fa sa yarallâhu") votre action, ainsi que Son Messager et les Croyants"" (Coran 9/105). 

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

http://www.maison-islam.com/articles/?p=548






Comment expliquer que dans le Coran il soit dit : "tel nombre, ou plus" : s'agirait-il d'approximations ?


Question :

J'ai lu l'objection suivante sur des sites critiquant l'islam, et cela a introduit un doute dans mon esprit : Pourquoi dans le Coran, parfois est-il dit : "tel nombre, ou plus" ?


Sourate L'étoile : "Ce n'est rien d'autre qu'une révélation révélée, que lui a enseignée (l'ange) à la force prodigieuse, doué de sagacité. Celui-ci s'établit, alors qu'ils se trouvait à l'horizon supérieur ; puis il se rapprocha et descendit encore plus bas, et fut à deux portées d'arc, ou plus près" (sourate n° 53, verset 9).


Sourate Les rangées : Parlant de Jonas dépêché aux habitants de Ninive, le texte du Coran dit : "Et Nous l'envoyâmes ensuite (comme prophète) vers cent mille hommes ou plus" (sourate n° 37, verset 147).


Ces sites posaient cette question : "Ne serait-ce pas là la parole d'un humain, qui ne connaît pas exactement le nombre et se contente d'en donner une approximation : "tel nombre, ou plus" ?"


Cela a installé un doute dans mon esprit...


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Réponse :

Il est impératif de traduire le texte coranique dans les autres langues. Cependant, la difficulté qui survient alors est que la langue arabe possède certaines formulations spécifiques, avec certains termes qui peuvent vouloir dire une chose comme une autre ; or la langue dans laquelle le texte a été traduit ne possède pas, par rapport à ces mêmes termes, la même flexibilité ; on se retrouve alors avec des malentendus tels que celui que vous avez évoqué.


Le point que vous évoquez a été traité depuis longtemps dans les Commentaires classiques de ulémas. Parmi les diverses explications y ayant été données, celle à laquelle va mon humble préférence est celle de al-Farrâ', le célèbre spécialiste de la langue arabe des premiers temps (143-206 a. h. / 761-822 a. g.).


Dans les deux versets que vous avez cités, ce qui a été rendu dans la traduction par la conjonction de coordination "ou" se lit dans le texte originel : "aw".


A) Dans la langue arabe, cette particule "aw" signifie habituellement "ou" : elle exprime le doute (ash-shakk), ou articule deux égales possibilités (ihtimâl).


B) Mais parfois, "aw" est utilisée avec le sens qui, à l'origine, est celui d'autres particules...


B.a) Ainsi, dans le verset 3/128, la particule "aw" a un autre sens que celui, habituel, de "ou" : dans ce verset, la particule "aw" est employée deux fois : la seconde fois elle a certes son sens habituel d'égales possibilités, mais la première fois elle a le sens de la particule "hattâ" ("jusqu'à ce que…") (Tafsîr ul-Qurtubî tome 4 p. 199). Ce verset se traduit donc ainsi : "L'affaire ne t'appartient en rien, jusqu'à ce ("aw") que Dieu (les guide à se) repentir ou ("aw") les châtie – car ils sont injustes" (Coran 3/128).


B.b) Quant aux deux versets que vous avez cités, la particule "aw" y a, explique al-Farrâ', le sens de la particule "bal" (Tafsîr ul-Qurtubî tome 15 p. 132). Cette particule "bal" a le sens de "non, plutôt" (sens que les spécialistes de la syntaxe arabe – an-nahwiyyûn – expriment par "al-idhrâb" : "se détourner de quelque chose, pour exprimer autre chose").


Voici un verset où on trouve l'emploi de cette particule "bal" elle-même, avec, clairement, ce sens de "idhrâb" : "Ils sont comme des animaux ; non ("bal"), ils sont plus égarés encore" (7/179, etc.). Ce n'est pas que Dieu aurait d'abord cru que les personnes dont Il parle sont comparables, dans leur non-compréhension, à des animaux, puis Se serait ravisé et aurait dit qu'en fait non, elles ont encore moins de compréhension que des animaux ; c'est tout simplement une figure de style répandue, destinée à captiver l'attention du lecteur.


Pareillement, dans les deux versets que vous avez cités, le "aw" n'a pas été utilisé pour exprimer deux égales possibilités, mais pour le idhrâb : "à portée de deux arcs… non, plus près encore" ; "vers cent mille... non, plus encore que cent mille hommes." Cela relève alors de la même figure de style rhétorique courante, destinée à captiver l'attention du lecteur. 


"Et Nous l'envoyâmes ensuite (comme prophète) vers cent mille hommes ou plus" (Coran 37/147). Bien que le prophète Jonas (sur lui soit la paix) avait fait l'erreur (khata' ijtihâdî) de partir de son propre chef de la ville où il avait été dépêché par Dieu – il s'agit soit de Ninive, soit d'une autre cité –, Dieu le dépêcha ensuite vers une ville – il s'agit soit toujours de Ninive, soit d'une autre cité – comportant un nombre considérable d'habitants : cent mille… non, plus encore que cent mille hommes.


"Puis il [= l'ange] se rapprocha et descendit encore plus bas, et fut à deux portées d'arc, ou plus près" (53/9). L'Ange ne resta pas loin du Prophète : il se rapprocha de lui jusqu'à en être à portée de deux arcs... non, plus près encore.


Voici d'ailleurs encore deux autres versets que ceux que vous avez cités, où on trouve de nouveau la particule "aw" y ayant encore le sens de la particule "bal"...


–  "Ensuite, vos cœurs se durcirent après cela, et ils sont comme des pierres, ou plus durs" (Coran 2/74) : il ne s'agit pas ici d'un doute de la part de Dieu, ni d'une approximation, ni du fait qu'Il se serait ravisé, mais d'une figure de style rhétorique, où on cite quelque chose puis on revient dessus et on cite ce qui est plus accentué encore. Ce verset veut dire : "vos cœurs sont devenus comme des pierres… non, plus dur encore que des pierres !"


"L'affaire de l'heure n'est que comme le clignement de l'oeil, ou est plus proche encore" (Coran 16/77). Ce verset veut montrer la rapidité avec laquelle la fin du monde se produira, et il veut dire : "Cela se produira en un clin d'œil… non, en un temps moindre encore".

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A lire après cet article :

La foi ne se construit pas uniquement par des arguments rationnels, mais aussi par le fait de faire "goûter" son cœur à ses réalités

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

http://www.maison-islam.com/articles/?p=576




Dans les contrées où le soleil ne se couche pas pendant des mois, comment feront les gens pour effectuer les prières du coucher du soleil et de la nuit ?


Question :

Mon frère, les enseignements de l'islam sont universels. Comment feront ceux qui habitent à des latitudes où le soleil ne se couche pas pendant des mois : comment définiront-ils que c'est l'heure de la prière de al-maghrib [= prière après le coucher du soleil] et de al-'ishâ [= quand il fait nuit] ?

-
Réponse :

Les avis des ulémas sont partagés sur le sujet :
A) certains pensent que, pour ces gens, celles des cinq prières quotidiennes dont la cause (sabab) (telle posture du soleil dans le ciel) ne se réalise pas, ces prières-là sont caduques (il n'y aura donc même pas à les remplacer plus tard) ; c'est là l'avis notamment des hanafites al-Hulwânî, al-Marghînânî, ash-Shurunbulâlî et d'autres (Ad-Durr ul-mukhtâr, 2/20) ;
– B) d'autres pensent que ces gens devront procéder à une évaluation du temps pour effectuer chaque jour les cinq prières, comme les autres musulmans de la Terre ; c'est là l'avis des shafi'ites ; c'est aussi l'avis des hanafites Ibn ul-Humâm et Ibn ush-Shahna (Ibid., 2/19).


An-Nawwâs ibn Sam'ân a relaté que le Prophète (sur lui soit la paix) a annoncé que lors de l'apparition du Trompeur (ad-Dajjâl), il y aura un jour qui durera autant qu'une année, un autre qui durera autant qu'un mois, enfin un troisième qui durera une semaine ; ensuite les trente-sept jours suivants seront de durée normale. Entendant cela, des Compagnons ont questionné : "Le jour qui sera comme une année, les prières d'un jour nous suffiront-elles alors ?" Le Prophète répondit : "Non. Procédez à l'évaluation du (temps normal) [et accomplissez les prières chaque fois que ce temps se sera écoulé]" (Muslim 2937).

Pour ce qui est de la durée anormalement longue de ces trois jours :

– I) certains ulémas pensent que ce ne sera qu'illusion ; le mouvement de la Terre sur elle-même sera alors normal, mais le Trompeur réalisera une illusion mondiale, les hommes voyant le soleil "avancer" très lentement dans le ciel (lire notre article au sujet de Dajjâl) ;

– II) d'autres ulémas pensent que le mouvement de la Terre sur elle-même sera exceptionnellement ralenti, et que le soleil ne "se lèvera" et ne "se couchera" alors réellement qu'une seule fois pendant une séquence de temps beaucoup plus longue.


Contrairement à ce que certains pourraient penser, cette seconde divergence ne recoupe pas celle évoquée plus haut et qui concerne la question. En effet, les ulémas de l'avis A peuvent être de l'avis II comme de l'avis I ; pareillement, les ulémas de l'avis B peuvent avoir adopté l'avis I comme l'avis II.


– L'argument de l'avis A :

Etant donné que chaque prière a été reliée à une position du soleil lors de sa course quotidienne (celle-ci étant la cause - sabab - de l'obligation de cette prière), la non-existence, en un lieu donné à un moment donné, de certaines de ces positions solaires dans le ciel entraîne que les prières qui leur sont liées deviennent caduques : l'absence de la cause entraîne l'absence de ce qui y est lié (Ad-Durr ul-mukhtâr 2/18-23 ; Majâliss-é hakîm ul-ummat, pp. 112-115).
Quant au hadîth de an-Nawwâs, soit, conformément à l'avis I, il s'agira d'une illusion, et donc la règle communiquée par le Prophète ne peut pas faire l'objet d'une exportation par analogie. Soit, même s'il ne s'agira alors pas d'une illusion mais d'un fait réel (et ce conformément à l'avis II), le fait que le Prophète ait ordonné d'accomplir alors les cinq prières quotidiennes chaque fois que se sera écoulé le laps de temps d'une journée est contraire à la règle normale, et est exceptionnel ; le raisonnement par analogie n'est donc pas possible (cliquez ici) ; c'est là la position de al-Qâdhî 'Iyâdh (Radd ul-muhtâr 2/21).


– L'argument de l'avis B :

Le caractère obligatoire des cinq prières quotidiennes est tellement appuyé que la considération pour ce nombre passe avant la considération des positions du soleil. D'ailleurs, certes, les positions du soleil sont certes présentées comme les causes (sabâb) de ces différentes prières ; mais, en réalité, ce sont les séquences de temps déterminées (az-zamân) qui sont les causes (sabab) auxquelles ces cinq prières quotidiennes obligatoires sont reliées, tandis que les positions du soleil ne sont que les indicateurs de ces différentes séquences de temps ('alâmât uz-zamân). Les cinq prières sont donc obligatoires même dans les latitudes où le soleil ne se couche pas pendant des mois entiers (Radd ul-muhtâr 2/23 ; Majâliss-é hakîm ul-ummat, pp. 112-115).


Il s'agit alors de procéder à l'évaluation de la séquence de temps correspondant à celles des prières dont les causes apparentes ne se réalisent pas, et d'accomplir ces prières dès que ces séquences de temps se sont écoulées.


Cet avis peut se marier avec les deux postures suscitées quant au fait que, à l'époque du Trompeur, le soleil ne se couchera qu'une seule fois pendant un temps durant en réalité une année : la posture selon laquelle ceci ne sera qu'illusion (I) ; et la posture selon laquelle ceci sera réel (II).

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

http://www.maison-islam.com/articles/?p=570


















L'Eternel est-il omniscient?

Évidemment, les chrétiens qui se permettent de critiquer le Coran n'ont pas lu la Bible comme il le faut, car nous allons voir que l'ensemble des objections qui ont été lancé sur le Coran trouvent leurs fondements dans la Bible même. C'est ainsi qu'en appliquant le même raisonnement que le leur nous obtenons les absurdités suivantes :

Genèse 1.4 
Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres.

Bible Chouraqui : Elohîms voit la lumière: quel bien! Elohîms sépare la lumière de la ténèbre.

Ce verset implique que Dieu ne savait pas que la lumière était bonne avant de la créer.


Genèse 1.10 
Dieu appela le sec terre, et il appela l'amas des eaux mers. Dieu vit que cela était bon.

Dieu constate que la séparation de la terre et de la mer est bien.

Genèse 1.12 
La terre produisit de la verdure, de l'herbe portant de la semence selon son espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.




Genèse 18
20 Et l'Eternel dit: Le cri contre Sodome et Gomorrhe s'est accru, et leur péché est énorme.
21 C'est pourquoi je vais descendre, et je verrai s'ils ont agi entièrement selon le bruit venu jusqu'à moi; et si cela n'est pas, je le saurai.

Bible Saci : Je descendrai donc, et je verrai si leurs oeuvres répondent à ce cri qui est venu jusqu'à moi, pour savoir si cela est ainsi, ou si cela n'est pas.

Ce verset est énorme, il prouve avec pertinence que l'Eternel n'est pas omniscient car il a besoin de voir si Sodome a véritablement péché, et si c'est le cas, il le saura.




Exode 16.4 
L'Eternel dit à Moïse: Voici, je ferai pleuvoir pour vous du pain, du haut des cieux. Le peuple sortira, et en ramassera, jour par jour, la quantité nécessaire, afin que je le mette à l'épreuve, et que je voie s'il marchera, ou non, selon ma loi.

Ce verset implique que l'Eternel doit éprouver le peuple de Moïse pour voir s'il pèchera ou non. D'autres versets vont dans le même sens :

Deutéronome 8:2 
Souviens–toi de tout le chemin que l'Eternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t'humilier et de t'éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton coeur et si tu garderais ou non ses commandements.

Deutéronome 13:3 
tu n'écouteras pas les paroles de ce prophète ou de ce songeur, car c'est l'Eternel, votre Dieu, qui vous met à l'épreuve pour savoir si vous aimez l'Eternel, votre Dieu, de tout votre coeur et de toute votre âme.



Exode 33:5 
Et l'Eternel dit à Moïse: Dis aux enfants d'Israël: Vous êtes un peuple au cou roide; si je montais un seul instant au milieu de toi, je te consumerais. Ote maintenant tes ornements de dessus toi, et je verrai ce que je te ferai.

Ici Dieu ne connait pas encore la décision qu'il prendra.

Bien entendu, les juifs et les chrétiens affirmeront que c'est un language de la Thora, et que l'Eternel est omniscient, et nous sommes en accord avec eux, car il n'existe pas de versets explicite affirmant que l'Eternel ne connait pas telle ou telle chose, contrairement à Jésus où c'est écrit de façon évidente.







L'Eternel connait-il le pôle nord?


Passons maintenant à l'omniscience de l'Eternel par rapport au pôle nord, et appliquons les méthodes que les chrétiens nous ont enseignés.

Prenons le cas d'un des enfants d'Israël qui habite au pôle nord et qui a une pollution, comment va-t-il faire?

Lévitique 15.16 
L'homme qui aura une pollution lavera tout son corps dans l'eau, et sera impur jusqu'au soir.

Sera-t-il impur pendant 6 mois?



Comment célébrer la Pâque au coucher du soleil?

Deutéronome 16:6 
mais c'est dans le lieu que choisira l'Eternel, ton Dieu, pour y faire résider son nom, que tu sacrifieras la Pâque, le soir, au coucher du soleil, à l'époque de ta sortie d'Egypte.




Un cadavre peut-il rester suspendu sur le boit pendant 6 mois :

Deutéronome 21
22  Si l'on fait mourir un homme qui a commis un crime digne de mort, et que tu l'aies pendu à un bois,
23  son cadavre ne passera point la nuit sur le bois; mais tu l'enterreras le jour même, car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de Dieu, et tu ne souilleras point le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne pour héritage.

Mais alors combien faudrait-il de bois pour faire suspendre des cadavres en une durée de 6 mois?





Le jour des expiations est un sabbat particulier, on ne doit faire aucun ouvrage ce jour-là sous peine d'extermination, depuis le soir jusqu'au soir suivant :

Lévitique 23
26  L'Eternel parla à Moïse, et dit:
27  Le dixième jour de ce septième mois, ce sera le jour des expiations: vous aurez une sainte convocation, vous humilierez vos âmes, et vous offrirez à l'Eternel des sacrifices consumés par le feu.
28  Vous ne ferez aucun ouvrage ce jour–là, car c'est le jour des expiations, où doit être faite pour vous l'expiation devant l'Eternel, votre Dieu.
29  Toute personne qui ne s'humiliera pas ce jour–là sera retranchée de son peuple.
30  Toute personne qui fera ce jour–là un ouvrage quelconque, je la détruirai du milieu de son peuple.
31  Vous ne ferez aucun ouvrage. C'est une loi perpétuelle pour vos descendants dans tous les lieux où vous habiterez.
32  Ce sera pour vous un sabbat, un jour de repos, et vous humilierez vos âmes; dès le soir du neuvième jour jusqu'au soir suivant, vous célébrerez votre sabbat.

Ma question aux chrétiens est la suivante : comment faire pour pratiquer ce sabbat spécial? Pendant 6 mois il ne faut faire aucun ouvrage sous peine d'être exterminé, mais alors comment vivre?


Le prophète David jeunait jusqu'au soir :

2 Samuel 3:35 
Tout le peuple s'approcha de David pour lui faire prendre quelque nourriture, pendant qu'il était encore jour; mais David jura, en disant: Que Dieu me traite dans toute sa rigueur, si je goûte du pain ou quoi que ce soit avant le coucher du soleil!

De même pour les autres juifs (Juges 20:26; 1 Samuel 14:24; 2 Samuel 1:12). Comme le jeune fait parti des adorations ordonnés par Dieu (Joël 2.12) et que David est un prophète, il n'a pas pu adorer Dieu à sa façon, mais c'est forcément Dieu qui lui a enseigné que le jeune allait du coucher du soleil au coucher suivant. Ainsi, comment faire pour jeuner un jour de 6 mois?



On peut prendre en gage le seul vêtement de notre prochain jusqu'au soir :

Exode 22
26  Si tu prends en gage le vêtement de ton prochain, tu le lui rendras avant le coucher du soleil;
27  car c'est sa seule couverture, c'est le vêtement dont il s'enveloppe le corps: dans quoi coucherait–il? S'il crie à moi, je l'entendrai, car je suis miséricordieux.

Deutéronome 24
10  Si tu fais à ton prochain un prêt quelconque, tu n'entreras point dans sa maison pour te saisir de son gage;
11  tu resteras dehors, et celui à qui tu fais le prêt t'apportera le gage dehors.
12  Si cet homme est pauvre, tu ne te coucheras point, en retenant son gage;
13  tu le lui rendras au coucher du soleil, afin qu'il couche dans son vêtement et qu'il te bénisse; et cela te sera imputé à justice devant l'Eternel, ton Dieu.

Donc d'après la logique des chrétiens, Dieu pense que les gens qui habitent au pôle nord dorment tous les 6 mois.


Il faut payer les employés avant le couché du soleil, c'est-à-dire tous les 6 mois :

Deutéronome 24
14  Tu n'opprimeras point le mercenaire, pauvre et indigent, qu'il soit l'un de tes frères, ou l'un des étrangers demeurant dans ton pays, dans tes portes.
15  Tu lui donneras le salaire de sa journée avant le coucher du soleil; car il est pauvre, et il lui tarde de le recevoir. Sans cela, il crierait à l'Eternel contre toi, et tu te chargerais d'un péché.












La Bible connait-elle le nombre π mieux que les mathématiciens?

On a tous entendu parlé du nombre π (pi) à l'école ou ailleurs. π vient du grec : perimetron = périmetre, ou encore circonférence. C'est le nombre le plus mystérieux qui existe. Dans un cercle nous avons que la circonférence du cercle est égale au produit de son diamètre (deux fois le rayon) par le nombre π :

Circonférence = π x 2 x rayon du cercle = π x diamètre du cercle.





Comme les formes circulaires sont présentes partout dans le monde où on vit (astres, tours, roues, fruits et légumes, articulations, pièces, etc...) ce nombre est d'une importance capitale. Par conséquent, les mathématiciens ont depuis toujours tenté de trouver sa valeur exact. Plusieurs approximations ont été données depuis l'Antiquité, en voici un petit résumé :

Babylonien en -2000 : π = 3,125
Archimède en -250 donne : π = 3,1416666.
Les Indiens en 380 : π = 3,1416
Al Khwarizmi en 800 : 14 décimales (chiffres après la virgule)
Fibonacci, en 1220 : π = 3,141818...
Van Ceulen en 1609 : 34 décimales
Leibniz en 1706 : 100 décimales

Aujourd'hui avec la technologie, on arrive à :
Les frères Chudnovsky en 1994 : 4 milliards de décimales 
Kanada et Tamura en 1999 : 206 milliards de décimales

En fait, π c'est :

3,141 592 653 589 793 238 462 643 383 279 502 884 197 169 399 375 105 820 974 944 592 307 816 406 286 208 998 628 034 825 342 117 067 ...

et on finit jamais. Ainsi, plus on progresse, plus on apporte des chiffres après la virgule et on approxime ce nombre π.

On peut alors se demander combien la Bible (5e siècle avant notre ère) apporte de chiffres après la virgule...La réponse est 0, car d'après la Bible, π = 3, ce qui constitue une très grande imprécision, même pour l'époque. Dans la construction d'une mer de fonte (cuve pour les ablutions) sous Salomon, il est dit :

1Rois 7.23 
Il fit la mer de fonte. Elle avait dix coudées d'un bord à l'autre, une forme entièrement ronde, cinq coudées de hauteur, et une circonférence que mesurait un cordon de trente coudées.

2 Chroniques 4:2 
Il fit la mer de fonte. Elle avait dix coudées d'un bord à l'autre, une forme entièrement ronde, cinq coudées de hauteur, et une circonférence que mesurait un cordon de trente coudées.

On se rappelle de notre calcul :

Circonférence = π x diamètre du cercle. <=> 30 = π x 10

D'où π = 30/10 = 3,0000000000000000000000000000000000000000000000000....

Le problème ici, c'est que dans le texte Biblique il est dit que le constructeur qui était Hiram, était rempli de sagesse et d'intelligence :

1Rois 7
13  Le roi Salomon fit venir de Tyr Hiram,
14  fils d'une veuve de la tribu de Nephthali, et d'un père Tyrien, qui travaillait sur l'airain. Hiram était rempli de sagesse, d'intelligence, et de savoir pour faire toutes sortes d'ouvrages d'airain. Il arriva auprès du roi Salomon, et il exécuta tous ses ouvrages.

La Bible Annotée reconnait cette inexactitude :

Trente coudées de circonférence extérieure, soit 15,7 m. Ces chiffres ne sont pas d'une exactitude mathématique, car une circonférence de 30 coudées n'en donne que 9,55 de diamètre au lieu de 10. Bible Annotée sur 1Rois 7.23


Dieu étant l'auteur de la Bible, pourquoi a-t-il permis une imprécision dans son livre qui devra être lu par des millions de personnes dans l'avenir?  Comment l'auteur du livre a-t-il pu ignorer la valeur de pi, ou bien en donner une si mauvaise précision?

De plus, l'auteur n'a pas dit "environ 30 coudées", mais pour lui pi vaut véritablement 3, ce qui constitue une erreur énorme. S'il avait dit "environ 32 coudées", il aurait été plus proche, car 10 x π = 31,415 est plus proche de 32 que de 30. Que dire alors pour des constructions plus grandes? En prenant en compte qu'il y a 5 coudée de hauteur, on obtient une erreur de près de 1,5 coudée sur une hauteur de 5 coudée, ce qui multiplie l'erreur par 5.

Si c'était 1000 coudées de diamètres, on devrait trouver une circonférence d'environ 3150 soit près de 3200 coudées, alors que pour la Bible ça ferait 3000 coudées. On imagine les erreurs que ça a pu apporter...
Le plus sage pour l'auteur de la Bible aurait été de ne pas se prononcer sur un nombre qu'on ne peut tout simplement pas estimer exactement, ou alors de le faire mais avec une estimation proche.

Référence pour le nombre π : http://www.artezia.net/mathematiques/nombre-pi/pi.htm










La cuve qui faisait 5 coudée de hauteur, 10 coudées de diamètre et 30 coudées de circonférence pouvait contenir combien de baths?

1Rois 7
23  Il fit la mer de fonte. Elle avait dix coudées d'un bord à l'autre, une forme entièrement ronde, cinq coudées de hauteur, et une circonférence que mesurait un cordon de trente coudées.
24  Des coloquintes l'entouraient au–dessous de son bord, dix par coudée, faisant tout le tour de la mer; les coloquintes, disposées sur deux rangs, étaient fondues avec elle en une seule pièce.
25  Elle était posée sur douze boeufs, dont trois tournés vers le nord, trois tournés vers l'occident, trois tournés vers le midi, et trois tournés vers l'orient; la mer était sur eux, et toute la partie postérieure de leur corps était en dedans.
26  Son épaisseur était d'un palme; et son bord, semblable au bord d'une coupe, était façonné en fleur de lis. Elle contenait DEUX mille baths.

2Chroniques 4
1  Il fit un autel d’airain, long de vingt coudées, large de vingt coudées, et haut de dix coudées.
2  Il fit la mer de fonte. Elle avait dix coudées d’un bord à l’autre, une forme entièrement ronde, cinq coudées de hauteur, et une circonférence que mesurait un cordon de trente coudées.
3  Des figures de boeufs l’entouraient au–dessous de son bord, dix par coudée, faisant tout le tour de la mer; les boeufs, disposés sur deux rangs, étaient fondus avec elle en une seule pièce.
4  Elle était posée sur douze boeufs, dont trois tournés vers le nord, trois tournés vers l’occident, trois tournés vers le midi, et trois tournés vers l’orient; la mer était sur eux, et toute la partie postérieure de leur corps était en dedans.
5  Son épaisseur était d’un palme; et son bord, semblable au bord d’une coupe, était façonné en fleur de lis. Elle pouvait contenir TROIS mille baths.

La contradiction est évidente. A cause de cette dernière, les chrétiens se sont perdus sur la valeur d'un baths. Certains affirment qu'un baths vaut 20 litres (Bible Annotée, 1Rois 7.26), d'autres 30 litres (ici) et enfin d'autres 40 litres.

La Bible Annotée dit :

Trois mille baths: le chiffre de 1Rois (2000 baths) paraît plus exact, étant donnée la grandeur de la cuve. Bible Annotée sur 2Chroniques 4.5.


La TOB dit :

a) Soit environ 80 000 litres, ce qui s'accorde mal avec les mesures v.23. Traduction Oeucuménique de la Bible, notes sur 1Rois 7.26, page 674.

b) Selon les dimensions indiquées en 4,2 et en supposant une coudée de 52cm, la Mer de bronze contenait, si elle avait la forme d'une demi-sphère, environ 1000 baths, et, si elle avait la forme d'un cylindre, environ 1500 baths. Peut-être est-ce à cause d'erreurs de copistes que 1 R 7,26 lui en attribue 2000, et notre passage 3000. Traduction Oeucuménique de la Bible, notes sur 2Chroniques 4.5, page 1878.




08/04/2012
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