Bible et butin


Aux dires de plusieurs chrétiens, l'islam est une religion qui accorde une grande importance aux richesses car elle permet le butin pris dans un guerre. Ainsi, le Prophète (sallallahu alayhi wa salam) aurait combattu en vue d'obtenir des richesses de ses ennemis. Cette allégation, nul et non avenue, trouve plutôt ses fondements dans la Bible, dans la mesure où nous trouvons que celle-ci permet la prise du butin et l'enseigne.




- Bref aperçu des richesses du Prophète provenant du butin

- Brève introduction du butin Biblique

- Incitation à prendre le butin dans la Bible

- Exemples de prise de butin dans la Bible






- Bref aperçu des richesses du Prophète provenant du butin

En Islam, la part du butin qui revient au Prophète (sws) est à distribuer entre les nécessiteux, comme cela est rapporté :

Al-Bukhari explique "au Prophète" par "au Prophète (sallallahu alayhi wa salam) pour le distribuer" (entre les nécessiteux). Sahih Bukhari, livre du cinquième du butin, chapitre 7 : (Coran 8.41) Et sachez que, de tout butin que vous avez ramassé, le cinquième appartient à Allah, au messager...

Jabir ibn Abdallah dit : Le Prophète (sallallahu alayhi wa salam) dit : Portez mon nom, mais ne portez pas mon surnom al-Qasim. Dieu m'a appelé al-Qasim car je partage entre vous. Sahih Bukhari, livre du cinquième du butin, chapitre 7, numéro 3114.

Omar ibn Adb al-Aziz (le calife) dit : Le Prophète (sallallahu alayhi wa salam) n'a pas généralisé ses dons et n'a pas privilégié un proche parent au détriment d'un autre plus nécéssiteux. Il accordait un don à ceux qui se plaignaient de gène et à ceux qui avaient enduré des persécutions de la part de leurs tribus et alliés.
Sahih Bukhari, livre du cinquième en butin, chapitre 17.

Omar ibn al-Khattab dit : Dieu avait consacré une part de ces biens à Son Prophète (sallallahu alayhi wa salam). Dieu dit : "Le butin provenant de leurs biens et qu'Allah a accordé sans combat à Son Messager, vous n'y aviez engagé ni chevaux, ni chameaux; mais Allah donne à Ses messagers la domination sur qui Il veut, et Allah est Omnipotent" (sourate 59, verset 6). C'était donc en droit, un butin sans partage. Pourtant, je jure par Dieu qu'il ne se l'était jamais réservé à son usage exclusif ni ne vous en avait jamais privé. Il vous en a donné jusqu'à ce qu'il n'en restât qu'une partie dont il prélevait de quoi assurer la subsistance des siens durant un an, utilisant le reste comme un bien de Dieu. Toute sa vie durant, le Prophète (sallallahu alayhi wa salam) s'était astreint à cette règle. Sahih Bukhari, livre des dépenses en charité, chapitre 3, numéro 5358.






- Brève introduction du butin Biblique

Selon la Bible, il existe deux catégories de butin, un permis et un autre interdit. Le premier est celui qui est pris lors d'une guerre, celui qui est connu de tous. Quant à celui qui est interdit, il s'agit du cas d'une ville qui a été dévouée par interdit, le butin qui en résulte doit alors être brûlé :

Le dictionnaire de Bost :

Butin. Ce qu'un soldat à la guerre avait enlevé de sa propre main, demeurait en sa possession; mais les objets précieux, et ceux en particulier qui avaient appartenu au roi vaincu, revenaient de droit au roi d'Israël. {#2Sa 8:11 12:30}. Quant à l'ensemble du butin, hommes et bétail, il se divisait en deux moitiés, dont l'une appartenait aux soldats qui avaient combattu, déduction faite de la cinq centième partie qui était pour les sacrificateurs; l'autre moitié, déduction faite d'un cinquantième pour les lévites, revenait au peuple. {#No 31:26 et suivants}. Mais si la ville conquise avait été mise à l'interdit, il était défendu d'y faire du butin; tout ce qui avait vie devait être passé au fil de l'épée; on devait brûler tout ce qui pouvait être brûlé; l'or et l'argent seuls, et les vases de fer ou d'autres métaux, échappaient à la destruction et étaient placés dans le temple de l'Eternel, peut-être comme trophées. {#Jos 6 7}
Même sans qu'il y eût d'interdit prononcé, c'était assez l'usage de consacrer à l'Eternel les prémices des dépouilles, et la portion la plus honorable du butin. {#1Ch 26:27}. Dictionnaire de la Bible de Jean Augustin Bost, butin.


Voici comment le butin était répartie :

Moïse, ou plutôt le Seigneur, ordonne dans la loi, que le butin pris sur l'ennemi {#No 31:27} se partagera également entre ceux qui ont combattu et tout le reste du peuple. C'est-à-dire, que l'on devait partager tout le butin en deux parties égales, dont la première était pour ceux qui avaient été à la guerre, et l'autre partie était pour le peuple qui était demeuré dans le camp. Ainsi si l'armée qui avait combattu, n'était que de vingt mille hommes, et que ceux qui étaient demeurés dans le camp, fussent de quarante mille, les premiers avaient toute la moitié du butin, quoique bien moindres en nombre.

Moïse ajoute: Vous séparerez aussi la part du Seigneur, que vous tirerez de tout le butin de ceux qui ont combattu; et de cinq cents hommes, ou boeufs, ou ânes, ou brebis; vous en prendrez un, que vous donnerez au grand-prêtre, parce que ce sont les prémices du Seigneur. Quant à l'autre moitié du butin, qui appartiendra aux enfants d'Israël, qui n'ont pas combattu, de cinquante hommes ou boeufs, ou ânes, ou brebis ou autres animaux, quels qu'ils soient; vous en prendrez un, que vous donnerez aux lévites, qui veillent à la garde et aux fonctions du tabernacle du Seigneur; De cette sorte la portion d'Eléazar et dès prêtres se trouva beaucoup plus grande à proportion que celle des douze mille soldats qui axaient été à la guerre; et que celle des lévites; et ce qui se pratiqua dans cette occasion fut une loi pour toute la suite des temps. On en peut voir un exemple dans ce qui arriva sous David, après la défaite des Amalécites. qui avaient pillé Sicéleg. {#1Sa 30:24,25}. Dictionnaire de la Bible de Dom Augustin Calmet, butin.





- Incitation à prendre le butin dans la Bible


Selon la Bible, Dieu a ordonné aux juifs de piller les égyptiens lors de leur fuite :

Exode 3
20 J'étendrai ma main, et je frapperai l'Egypte par toutes sortes de prodiges que je ferai au milieu d'elle. Après quoi, il vous laissera aller.
21 Je ferai même trouver grâce à ce peuple aux yeux des Egyptiens, et quand vous partirez, vous ne partirez point à vide.
22 Chaque femme demandera à sa voisine et à celle qui demeure dans sa maison des vases d'argent, des vases d'or, et des vêtements, que vous mettrez sur vos fils et vos filles. Et vous dépouillerez les Egyptiens.

Autres traductions de Exode 3.22 :

Bible Martin : Mais chacune demandera à sa voisine, et à l'hôtesse de sa maison, des vaisseaux d'argent, et des vaisseaux d'or, et des vêtements, que vous mettrez sur vos fils et sur vos filles: ainsi vous butinerez les Egyptiens.

Bible Olivetan : Mais une chacune demandera de sa voisine et de l'hôtesse de sa maison les vaisseaux d'argent et vaisseaux d'or et vêtements: lors les mettrez sur vos fils et sur vos filles et pillerez les Egyptiens.


Exode 12
34 Le peuple emporta sa pâte avant qu'elle fût levée. Ils enveloppèrent les pétrins dans leurs vêtements, et les mirent sur leurs épaules.
35 Les enfants d'Israël firent ce que Moïse avait dit, et ils demandèrent aux Egyptiens des vases d'argent, des vases d'or et des vêtements.
36 L'Eternel fit trouver grâce au peuple aux yeux des Egyptiens, qui se rendirent à leur demande. Et ils dépouillèrent les Egyptiens.


Les chrétiens justifient ceci en disant que c'est en contre partie de la servitude que les égyptiens leur ont infligé, mais alors, pourquoi s'étonnent-ils que les musulmans s'en soient pris à la caravane des Mecquois? Pour plus d'informations sur ce sujet, voir :

http://blog.decouvrirlislam.net/Home/islam/muhammad-saws/desinformations-sur-le-prophete-saws/muhammad-sws-a-attaque-en-premier-les-pauvres-marchands-mecquois



Selon la Bible, les biens du méchant/impie sont destinés au juste :

Job 27
13 Voici la part que Dieu réserve au méchant (rasha'), L'héritage que le Tout–Puissant destine à l'impie.
14 S'il a des fils en grand nombre, c'est pour le glaive, Et ses rejetons manquent de pain;
15 Ceux qui échappent sont enterrés par la peste, Et leurs veuves ne les pleurent pas.
16 S'il amasse l'argent comme la poussière, S'il entasse les vêtements comme la boue,
17 C'est lui qui entasse, mais c'est le juste qui se revêt, C'est l'homme intègre qui a l'argent en partage.
18 Sa maison est comme celle que bâtit la teigne, Comme la cabane que fait un gardien.
19 Il se couche riche, et il meurt dépouillé; Il ouvre les yeux, et tout a disparu.


Le mot rasha' inclu entre autre le pécheur, l'impie. D'autres traductions du verset 13 :

Bible Saci : Voici le partage de l'homme impie devant Dieu, et l'héritage que le Tout-Puissant réserve pour les violents:

Septante : Voici le sort que le Seigneur réserve aux impies; voici la part que le Tout-Puissant fera aux grands de la terre.

Bible Zadoc : Voici la part que Dieu assigne à l'homme impie, l'héritage que les violents reçoivent du Tout-Puissant:

Bible Fillion : Voici le sort que Dieu réserve à l'homme impie, et l'héritage que les violents recevront du Tout–Puissant.


La version des Septante au verset 17 est :

Septante : Les justes se les approprieront; les hommes sincères vivront de ses richesses.


Un autre verset dit explicitement que les biens des pécheurs sont réservés pour les justes :

Proverbes 13.22
L'homme de bien a pour héritiers les enfants de ses enfants, Mais les richesses du pécheur sont réservées pour le juste.

Septante : L'homme bon laissera pour héritiers les fils de ses fils; les richesses des impies sont des trésors pour les justes.

TOB : L'homme de bien transmet son patrimoine aux fils de ses fils, mais la fortune du pécheur est mise en réserve pour le juste.

Bible Zadoc : L'homme de bien transmet son héritage aux enfants de ses enfants, mais la richesse du pécheur est réservée au juste.

Bible Chouraqui : Le bien donne possession aux fils des fils; la fortune du fauteur est recélée pour le juste.


Un autre verset :

Ecclésiaste 2:26 
Car il donne à l'homme qui lui est agréable la sagesse, la science et la joie; mais il donne au pécheur le soin de recueillir et d'amasser, afin de donner à celui qui est agréable à Dieu. C'est encore là une vanité et la poursuite du vent.


Thomas d'Aquin dit que le butin est permis s'il s'agit d'une guerre juste, et si celle-ci n'a pas été envisagée spécialement en vue de gagner le butin :

ARTICLE 8: Toute rapine est-elle péché mortel?

Objections:

1. Il semble que l'on puisse commettre une rapine sans pécher. Car on ne peut enlever un butin que par la violence, et c'est cette circonstance, on l'a vu, qui caractérise la rapine. Mais il est permis de prendre un butin à l'ennemi, car S. Ambroise observe a: « Quand le butin est tombé aux mains du vainqueur, la discipline militaire veut que tout soit remis au roi », qui en assurera la distribution. Donc, en certains cas, la rapine est permise.

2. Il est permis d'enlever à quelqu'un ce qui ne lui appartient pas. Or les biens des infidèles ne leur appartiennent pas, ainsi que leur déclare S. Augustin: « C'est à tort que vous appelez vôtres ces biens que vous ne possédez pas selon la justice, et dont vous devez être dépouillés par les décrets des princes séculiers. » On peut donc sans pécher prendre les biens des infidèles.

3. Les princes temporels, par la violence, extorquent de grands biens à leurs sujets, ce qui semble une véritable rapine. Mais il semble dangereux de dire qu'ils pèchent en agissant ainsi, car ce serait condamner de ce chef presque tous les princes. Il y a donc des cas où la rapine est permise.

[Réponse de Thomas d'Aquin]

Cependant, on peut faire à Dieu un sacrifice ou une offrande de tout bien légitimement acquis. Or on ne peut lui offrir le fruit de la rapine, selon Isaïe (61, 8 Vg): « Moi, le Seigneur, j'aime la justice et j'ai en horreur l'holocauste qui vient des rapines. » Il est donc défendu de s'emparer d'une chose par rapine.

Conclusion:

La rapine comporte une certaine violence et contrainte par laquelle on arrache à quelqu'un, contrairement à la justice, ce qui lui appartient. Or, dans la société humaine, seule l'autorité publique donne à quelqu'un droit de contrainte. Aussi quiconque s'empare du bien d'autrui par la violence, s'il n'est qu'un simple particulier et n'est pas investi d'un pouvoir officiel, agit d'une manière illicite et commet une rapine, ainsi qu'on le voit avec les bandits.

Quant aux princes, l'autorité publique leur est confiée pour qu'ils fassent respecter la justice. Ils ne peuvent donc user de violence et de coercition que selon les dispositions de la justice, soit en combattant contre les ennemis extérieurs, soit en punissant les malfaiteurs de la cité. Ce qu'on enlève ainsi par violence n'a pas raison de rapine, puisqu'il n'y a là rien de contraire à la justice. Si au contraire certains princes se servent de la puissance publique pour prendre le bien d'autrui, ils agissent illicitement, commettent une rapine, et sont tenus à restitution.

Solutions:

1. Sur le butin pris aux ennemis, il faut distinguer. Si ceux qui les dépouillent mènent une guerre juste, ils deviennent possesseurs de ce qu'ils acquièrent par violence à la guerre. Il n'y a donc pas là de rapine, ni par conséquent obligation de restituer. Toutefois, même dans une guerre juste, ceux qui s'emparent du butin peuvent avoir une intention coupable et pécher par cupidité lorsque, par exemple, ils combattent moins pour défendre la justice que pour dépouiller leurs ennemis. Aussi S. Augustin écrit-il que « c'est un péché de guerroyer en vue du butin ». - Mais lorsque ceux qui dépouillent l'ennemi font une guerre injuste, ils sont coupables de rapine et tenus à restitutions.

2. Certains infidèles ne possèdent leurs biens injustement que dans la mesure où les princes ont porté des lois pour les en dépouiller. Il sera donc permis de les leur enlever de force, pourvu qu'on agisse en vertu non d'une autorité privée, mais de l'autorité publique.

3. Lorsque les princes exigent de leurs sujets ce qui leur est dû selon la justice pour la garde du bien commun dont ils sont responsables, ils ne commettent pas de rapine, même s'ils emploient la violence. Au contraire, si certains princes extorquent quelque chose injustement et par violence, c'est de la rapine et du brigandage. Aussi S. Augustin écrit-il: « Sans la justice, que sont les royaumes, si ce n'est de vastes repaires de bandits? Et ces repaires de bandits que sont-ils, sinon de petits royaumes? » Et encore ةzéchiel (22, 27): « Les chefs sont au milieu d'elle [Jérusalem] comme des loups qui déchirent leur proie. » Ils sont donc tenus à restituer, comme les bandits. Ils pèchent même bien davantage que les bandits, dans la mesure où ils agissent d'une manière plus dangereuse et plus totale contre la justice légale, dont ils ont été institués les gardiens.

Saint Thomas d'Aquin, Somme Théologique IIa-IIae, la morale prise par le particulier, Question 66: le vol et la rapinde, Article 8: Toute rapine est-elle péché mortel?


Luther dit que pendant la guerre il est permis de châtier et de piller :

Vous direz alors : "Le prince ne doit donc pas faire la guerre, ni ses sujets le suivre en campagne?".

- Réponse : c'est une question complexe. Pour être très bref, je dirai que l'attitude chrétienne en cette matière est qu'un prince ne doit pas faire la guerre à son supérieur, roi ou empereur, ou quelque soit son suzerain, mais qu'il doit laisser faire qui veut prendre. Car on ne doit pas résister par la force à l'autorité supérieure, mais seulement en reconnaissant la vérité. Si l'autorité en tient compte, tant mieux. Dans le cas contraire, ce ne sera pas votre faute, et vous supporterez l'injustice pour l'amour de Dieu. Mais si l'adversaire est de même rang que vous, ou de rang inférieur, ou encore s'il est le sujet d'une autorité étrangère, vous devez commencer par lui offrir justice et paix, comme Moïse l'enseigna aux enfants d'Israël. S'il n'accepte pas, alors songez à prendre l'avantage, et défendez-vous par la force contre la force, comme Moïse le décrit si bien, Deutéronome 20. Mais ce faisant, vous ne devez pas avoir en vue votre seul intérêt ni seulement les moyens de rester le maître, mais vos sujets, à qui vous devez aide et protection, et cela afin que cette oeuvre s'accomplisse dans l'amour. Car puisque votre pays tout entier est en danger, il vous faut tenter, si Dieu veut bien vous aider, de faire en sorte que tout ne soit pas ruiné. Et s'il est vrai que vous ne pouvez empêcher que cela fasse des veuves et des orphelins, vous devez pourtant empêcher que tout soit anéanti et qu'il n'y ait plus que des veuves et des orphelins. Et dans ce cas-là, les sujets sont tenus de suivre, au sacrifice de leurs vies et de leurs biens; là, chacun doit mettre en jeu ses biens et soi-même pour les autres. Et dans une telle guerre, il est chrétien et c'est oeuvre d'amour que de tuer hardiment les ennemis, de piller et de brûler, et de faire tout ce qui peut leur nuire jusqu'à ce qu'ils soient vaincus, comme cela se fait dans toute guerre (sauf qu'il faut se garder de commettre des péchés, de violer les femmes et les jeunes filles). Et une fois qu'ils sont vaincus, il faut accorder clémence et paix à ceux qui se rendent et implorent humblement. Dans un tel cas, il faut donc faire selon le proverbe : "Dieu assiste le plus fort". C'est ainsi que fit Abraham quand il battit les quatre rois, Genèse 14. Sans doute tua-t-il beaucoup de gens et n'accorda-t-il pas sa clémence à beaucoup avant de les avoir vaincus. Car il faut considérer ce cas comme envoyé par Dieu, qui veut par là une bonne fois balayer le pays et en chasser les méchants.
Luther et les problèmes de l'autorité civile, Autorité temporelle et obéissance, page 163-165


L'empereur Justiniens dérobent les biens des païens qui ne veulent pas se faire baptiser :

Au terme de cette évolution, c'est l'empereur Justiniens qui prend les mesures les plus rigoureuses : en 529, une de ses constitutions interdit pratiquement la liberté de conscience : les païens sont obligés de se faire instruire dans la religion chrétienne et de recevoir le baptême, sous peine d'exil ou de confiscation de leurs biens :

"Tout ceux qui n'ont pas encore reçu le baptême doivent se signaler, qu'ils résident dans la capitale ou dans les provinces, se rendre dans les très saintes églises, avec leurs femmes, leurs enfants et toute leur maison, et s'y faire instruire dans la vraie foi des chrétiens. Et une fois ainsi instruits et ayant rejeté sincèrement les erreur antérieure, qu'ils soient jugés dignes du baptême salvateur. S'ils désobéissent, qu'ils sachent qu'ils seront exclus de l'Etat et qu'il ne leur sera plus permis de rien posséder, bien meuble ou immeuble; dépouillés de tout, ils seront laissés dans l'indigence, sans préjudice des châtiments appropriés dont on les frappera" (CF 1, 11, 10). Le Christianisme de Constantin à la conquête arabe, Pierre Maraval, Chapitre premier, La politique religieuse des empereurs de Constantin à Héraclius et celle des rois barbares, page 23-24.


Par suite, la Bible encourage et incite les justes à prendre les biens des méchants, impies, pécheur, en leur déclarant que cela leur est dû. C'est pourquoi nous trouvons dans la Bible plusieurs passages où des hommes de Dieu ont dépouillés les "méchants".





- Exemples de prise de butin dans la Bible

Voici plusieurs exemples de prises de butin dans la Bible :

Nombres 31
9  Les enfants d'Israël firent prisonnières les femmes des Madianites avec leurs petits enfants, et ils pillèrent tout leur bétail, tous leurs troupeaux et toutes leurs richesses.
32 Le butin, reste du pillage de ceux qui avaient fait partie de l'armée, était de six cent soixante–quinze mille brebis,
33 soixante–douze mille boeufs,
34 soixante et un mille ânes,
35 et trente–deux mille personnes ou femmes qui n'avaient point connu la couche d'un homme. –
36 La moitié, formant la part de ceux qui étaient allés à l'armée, fut de trois cent trente–sept mille cinq cents brebis,
37 dont six cent soixante–quinze pour le tribut à l'Eternel;
38 trente–six mille boeufs, dont soixante–douze pour le tribut à l'Eternel;
39 trente mille cinq cents ânes, dont soixante et un pour le tribut à l'Eternel;
40 et seize mille personnes, dont trente–deux pour le tribut à l'Eternel.

Deutéronome 2
33 L'Eternel, notre Dieu, nous le livra, et nous le battîmes, lui et ses fils, et tout son peuple.
34 Nous prîmes alors toutes ses villes, et nous les dévouâmes par interdit, hommes, femmes et petits enfants, sans en laisser échapper un seul.
35 Seulement, nous pillâmes pour nous le bétail et le butin des villes que nous avions prises.

Deutéronome 20
10 Quand tu t'approcheras d'une ville pour l'attaquer, tu lui offriras la paix.
11 Si elle accepte la paix et t'ouvre ses portes, tout le peuple qui s'y trouvera te sera tributaire et asservi.
12 Si elle n'accepte pas la paix avec toi et qu'elle veuille te faire la guerre, alors tu l'assiégeras.
13 Et après que l'Eternel, ton Dieu, l'aura livrée entre tes mains, tu en feras passer tous les mâles au fil de l'épée.
14 Mais tu prendras pour toi les femmes, les enfants, le bétail, tout ce qui sera dans la ville, tout son butin, et tu mangeras les dépouilles de tes ennemis que l'Eternel, ton Dieu, t'aura livrés.
15 C'est ainsi que tu agiras à l'égard de toutes les villes qui sont très éloignées de toi, et qui ne font point partie des villes de ces nations–ci.

Josué 8
2  Tu traiteras Aï et son roi comme tu as traité Jéricho et son roi; seulement vous garderez pour vous le butin et le bétail. Place une embuscade derrière la ville.
22 Les hommes d'Israël dirent à Gédéon: Domine sur nous, et toi, et ton fils, et le fils de ton fils, car tu nous as délivrés de la main de Madian.
23 Gédéon leur dit: Je ne dominerai point sur vous, et mes fils ne domineront point sur vous; c'est l'Eternel qui dominera sur vous.
24 Gédéon leur dit: J'ai une demande à vous faire: donnez–moi chacun les anneaux que vous avez eus pour butin. –Les ennemis avaient des anneaux d'or, car ils étaient Ismaélites. –
25 Ils dirent: Nous les donnerons volontiers. Et ils étendirent un manteau, sur lequel chacun jeta les anneaux de son butin.
26 Le poids des anneaux d'or que demanda Gédéon fut de mille sept cents sicles d'or, sans les croissants, les pendants d'oreilles, et les vêtements de pourpre que portaient les rois de Madian, et sans les colliers qui étaient aux cous de leurs chameaux.
27 Gédéon en fit un éphod, et il le plaça dans sa ville, à Ophra, où il devint l'objet des prostitutions de tout Israël; et il fut un piège pour Gédéon et pour sa maison.
28 Madian fut humilié devant les enfants d'Israël, et il ne leva plus la tête. Et le pays fut en repos pendant quarante ans, durant la vie de Gédéon.
29 Jerubbaal, fils de Joas, s'en retourna, et demeura dans sa maison.
30 Gédéon eut soixante–dix fils, issus de lui, car il eut plusieurs femmes.
31 Sa concubine, qui était à Sichem, lui enfanta aussi un fils, à qui on donna le nom d'Abimélec.
32 Gédéon, fils de Joas, mourut après une heureuse vieillesse; et il fut enterré dans le sépulcre de Joas, son père, à Ophra, qui appartenait à la famille d'Abiézer.
33 Lorsque Gédéon fut mort, les enfants d'Israël recommencèrent à se prostituer aux Baals, et ils prirent Baal–Berith pour leur dieu.

Josué 11:14 
Les enfants d'Israël gardèrent pour eux tout le butin de ces villes et le bétail; mais ils frappèrent du tranchant de l'épée tous les hommes, jusqu'à ce qu'ils les eussent détruits, sans rien laisser de ce qui respirait.

Josué 22:8 
et leur dit: Vous retournez à vos tentes avec de grandes richesses, avec des troupeaux fort nombreux, et avec une quantité considérable d'argent, d'or, d'airain, de fer, et de vêtements. Partagez avec vos frères le butin de vos ennemis.

Juges 5.30 
Ne trouvent–ils pas du butin? ne le partagent–ils pas? Une jeune fille, deux jeunes filles par homme, Du butin en vêtements de couleur pour Sisera, Du butin en vêtements de couleur, brodés, Un vêtement de couleur, deux vêtements brodés, Pour le cou du vainqueur.

Juges 14:19  L'esprit de l'Eternel le saisit, et il descendit à Askalon. Il y tua trente hommes, prit leurs dépouilles, et donna les vêtements de rechange à ceux qui avaient expliqué l'énigme. Il était enflammé de colère, et il monta à la maison de son père.

2 Rois 7
6  Le Seigneur avait fait entendre dans le camp des Syriens un bruit de chars et un bruit de chevaux, le bruit d'une grande armée, et ils s'étaient dit l'un à l'autre: Voici, le roi d'Israël a pris à sa solde contre nous les rois des Héthiens et les rois des Egyptiens pour venir nous attaquer.
7  Et ils se levèrent et prirent la fuite au crépuscule, abandonnant leurs tentes, leurs chevaux et leurs ânes, le camp tel qu'il était, et ils s'enfuirent pour sauver leur vie.
8  Les lépreux, étant arrivés à l'entrée du camp, pénétrèrent dans une tente, mangèrent et burent, et en emportèrent de l'argent, de l'or, et des vêtements, qu'ils allèrent cacher. Ils revinrent, pénétrèrent dans une autre tente, et en emportèrent des objets qu'ils allèrent cacher.
9  Puis ils se dirent l'un à l'autre: Nous n'agissons pas bien! Cette journée est une journée de bonne nouvelle; si nous gardons le silence et si nous attendons jusqu'à la lumière du matin, le châtiment nous atteindra. Venez maintenant, et allons informer la maison du roi.
10 Ils partirent, et ils appelèrent les gardes de la porte de la ville, auxquels ils firent ce rapport: Nous sommes entrés dans le camp des Syriens, et voici, il n'y a personne, on n'y entend aucune voix d'homme; il n'y a que des chevaux attachés et des ânes attachés, et les tentes comme elles étaient.
11 Les gardes de la porte crièrent, et ils transmirent ce rapport à l'intérieur de la maison du roi.
12 Le roi se leva de nuit, et il dit à ses serviteurs: Je veux vous communiquer ce que nous font les Syriens. Comme ils savent que nous sommes affamés, ils ont quitté le camp pour se cacher dans les champs, et ils se sont dit: Quand ils sortiront de la ville, nous les saisirons vivants, et nous entrerons dans la ville.
13 L'un des serviteurs du roi répondit: Que l'on prenne cinq des chevaux qui restent encore dans la ville, –ils sont comme toute la multitude d'Israël qui y est restée, ils sont comme toute la multitude d'Israël qui dépérit, –et envoyons voir ce qui se passe.
14 On prit deux chars avec les chevaux, et le roi envoya des messagers sur les traces de l'armée des Syriens, en disant: Allez et voyez.
15 Ils allèrent après eux jusqu'au Jourdain; et voici, toute la route était pleine de vêtements et d'objets que les Syriens avaient jetés dans leur précipitation. Les messagers revinrent, et le rapportèrent au roi.
16 Le peuple sortit, et pilla le camp des Syriens. Et l'on eut une mesure de fleur de farine pour un sicle et deux mesures d'orge pour un sicle, selon la parole de l'Eternel.

2Chroniques 14
13 Asa et le peuple qui était avec lui les poursuivirent jusqu'à Guérar, et les Ethiopiens tombèrent sans pouvoir sauver leur vie, car ils furent détruits par l'Eternel et par son armée. Asa et son peuple firent un très grand butin;
14 ils frappèrent toutes les villes des environs de Guérar, car la terreur de l'Eternel s'était emparée d'elles, et ils pillèrent toutes les villes, dont les dépouilles furent considérables.
15 Ils frappèrent aussi les tentes des troupeaux, et ils emmenèrent une grande quantité de brebis et de chameaux. Puis ils retournèrent à Jérusalem.

2 Chroniques 20:25 
Josaphat et son peuple allèrent prendre leurs dépouilles; ils trouvèrent parmi les cadavres d'abondantes richesses et des objets précieux, et ils en enlevèrent tant qu'ils ne purent tout emporter. Ils mirent trois jours au pillage du butin, car il était considérable.

1Samuel 17.53 
Et les enfants d'Israël revinrent de la poursuite des Philistins, et pillèrent leur camp.

1Samuel 30.20 
Et David prit tout le menu et le gros bétail ; et ceux qui conduisaient ce troupeau et marchaient à sa tête disaient: C'est ici le butin de David.

2Samuel 3.22
Voici, Joab et les gens de David revinrent d'une excursion, et amenèrent avec eux un grand butin. Abner n'était plus auprès de David à Hébron, car David l'avait renvoyé, et il s'en était allé en paix.

2Samuel 8
6 David mit des garnisons dans la Syrie de Damas. Et les Syriens furent assujettis à David, et lui payèrent un tribut. L'Eternel protégeait David partout où il allait.
7 Et David prit les boucliers d'or qu'avaient les serviteurs d'Hadadézer, et les apporta à Jérusalem.
8 Le roi David prit encore une grande quantité d'airain à Béthach et à Bérothaï, villes d'Hadadézer.

2 Samuel 8:11 
Le roi David les consacra à l'Eternel, comme il avait déjà consacré l'argent et l'or pris sur toutes les nations qu'il avait vaincues,

2 Samuel 12:30 
Il enleva la couronne de dessus la tête de son roi: elle pesait un talent d'or et était garnie de pierres précieuses. On la mit sur la tête de David, qui emporta de la ville un très grand butin.


Par voie de conséquence, la Bible a permis la prise du butin dans les guerres et l'a même ordonnée.







23/05/2011
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