Falsification de la Bible pour remédier aux lacunes



Dans cet article, nous montrerons que les scribes de la Bible n'avaient aucune peine à falsifier plusieurs passages de la Bible, en l'occurrence, ce qui leur dérangeait :
   

 

Un copiste modifie le texte de Marc pour éviter une erreur

 

Bible Annotée sur Marc 2.20 :

Mais il faut remarquer ce dernier mot de Marc: en ce jour-là.

Le texte reçu dit: en ces jours-là.

C'est la correction d'un copiste qui a voulu mettre ces mots en harmonie avec ceux qui précédent: les jours viendront.

Le vrai texte, en indiquant un jour précis, rappelle le tragique événement que Jésus vient d'annoncer: l'époux leur sera ôté.

"Il ne faut qu'un jour pour ôter l'époux; mais ils seront nombreux les jours où il sera ôté et absent." Bengel.

 

 

Pour ne pas contredire la divinité de Jésus, on aurait supprimer les mots "ni le fils" dans des manuscrits de Matthieu 24.36 :

 

Bible Annotée sur Matthieu 24.36 :

La plupart des critiques admettent dans notre texte les mots: ni le Fils, qui se lisent dans Sin., B, D, l'Itala et quelques Pères. Cette expression, par laquelle le Fils s'exclut lui-même de la connaissance du jour et de l'heure du jugement dernier, se trouve incontestée dans Marc. {#Mr 13:32, voir la note.} On objecte à son authenticité dans Matthieu, qu'elle aurait été ajoutée pour rendre le texte de celui-ci conforme au texte de Marc, mais on peut supposer avec autant de vraisemblance, qu'elle a été retranchée dans un intérêt dogmatique, il faut reconnaître du reste que l'idée se trouve implicitement dans ces termes: le Père seul.

 

 

Pour ne pas rabaisser Jésus, on a supprimé des versets dans des manuscrits 

 

Les commentaires de l'ACEBAC sur Luc 22.44 :

Ce verset montre tellement que l'obéissance de Jésus a été déchirante, que certains manuscrits anciens l'ont supprimé (de même que le verset précédent), jugeant que cela n'était pas compatible avec la foi au Fils de Dieu. En fait, c'est jusque dans le plus pénible de nos combats, celui que nous livrerons tous contre la mort, que Jésus a été semblable à nous.

 

Bible de Jérusalem sur Luc 22.44 :

Bien qu'omis par quelques bon témoins, les vv. 43-44 sont à maintenir. Attestés dès le IIe siècle par de nombreux témoins, ils présentent le style et la manière de Luc. Leur omission s'explique par le souci d'éviter un abaissement de Jésus jugé trop humain.

 

TOB sur Luc 22.44 :

Plusieurs témoins anciens de grande valeur omettent les vv. 43-44, sans doute parce qu'ils les jugent incompatibles avec la divinité de Jésus.

 

 

Jésus est-il réellement le seul maître et seigneur ?

 

Bible Annotée sur Jude 1.4 :

Selon Sin., B. A, C. Le texte reçu (majusc.) porte: "qui renient Dieu, notre seul Maître, et Jésus Christ notre Seigneur." Quelques interprètes rapportent notre seul Maître à Dieu; mais l'absence de l'article devant Seigneur montre que les deux titres Maître et Seigneur s'appliquent à Jésus-Christ.

 

 



Marc se trompe en citant Esaïe au lieu de dire « les prophètes » :

 

Marc dit :

 

Marc 1

2 Selon ce qui est écrit dans Esaïe, le prophète : Voici, j'envoie devant toi mon messager, Qui préparera ton chemin ;

3 C'est la voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, Aplanissez ses sentiers.

 

Seulement, Marc ne cite deux prophètes ici : En premier lieu, il cite Malachie, puis il cite Esaïe.



Bible Annotée sur Marc 1.2 :

Le texte reçu, avec A et des majusc., porte ici dans les prophètes, contrairement aux témoignages les plus décisifs. C'est une correction très ancienne (Irénée l'a déjà), jugée nécessaire parce que l'évangéliste va citer deux prophètes. {#Mr 1:2,3} Faut-il, pour cela, lui attribuer un défaut de mémoire? Ne peut-on pas admettre que, ayant l'intention de citer la prophétie si connue d'Esaïe, il écrive d'abord le nom de ce prophète, puis que, se souvenant d'une autre prédiction qui convient également à son but, il cite cette dernière en premier lieu?

 

Intéressant, il semble qu'on a falsifié la Bible dans certains manuscrits afin d'éviter cette erreur. Aussi, pour résoudre cette erreur, la Bible Annotée dit que Marc aurait écrit le verset 2, puis se serait rappeler de la prophétie de Malachie qu'il aurait mit avant celle d'Esaïe. Mais cela est absurde, comment un évangéliste qui est sensé écrire la parole de Dieu et qui devait normalement être assisté par le Saint-Esprit, aurait-il pu se tromper ainsi en écrivant la parole de Dieu?

 

 

 

Jésus avait des frères :

 

 

Luc 2. 7  

et elle enfanta son fils premier–né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie.

 

 

Alors que dans Matthieu nous lisons :

 

Matthieu 1. 25  

Et il ne la connut point jusqu'à ce qu'elle eût enfanté un fils, et il lui donna le nom de Jésus.

 

Plusieurs traductions omettent les mots « premier-né » parce qu'ils sont absent dans plusieurs manuscrit. L'origine de l'absence de ces mots dans plusieurs manuscrit est dû au fait qu'on a voulu faire croire que Marie n'avait pas eu d'autres enfants à part Jésus. Lisons ce que dit la Bible Annotée :

 

Bible Annotée sur Matthieu 1.25 :

-Au lieu de ces mots: son fils premier-né, qui se lisent dans C. D., la plupart des majusc., les versions syriaque, arménienne, et des Pères, le Sin., B., les versions égypt., la syr. de Cureton ont seulement: son fils. On peut soupçonner la dernière d'être une correction faite sous l'influence de l'idée très ancienne de la virginité perpétuelle de Marie. Ce mot de premier-né (qui du reste se retrouve dans #Lu 2:7) ne serait pas à lui seul une preuve décisive du contraire; mais il prend un sens bien plus positif dans l'ensemble de cette phrase: il ne la connut point jusqu'à ce que. Si l'auteur de notre évangile avait eu la conviction que Marie n'avait jamais eu d'autres enfants, il n'aurait pas pu écrire ces mots. D'ailleurs Jésus avait des frères dont il était le premier-né, et, malgré la controverse qui s'est prolongée au sujet de ces frères, jamais on n'est parvenu à rendre probable qu'ils ne fussent que des cousins. On se trouve donc en présence d'un préjugé qui a peu à peu dégénéré en une véritable idolâtrie et sans lequel personne n'eut jamais conçu le moindre doute sur la signification de notre récit.

 

 

Cette suppression des mots "premier-né" est dû au fait que plusieurs ne veulent pas accepter le fait que Jésus aurait eu des frères :

 

Bible Annotée sur Luc 2.7 :

L'accord de Luc avec Matthieu dans l'emploi de ce terme: fils premier-né, est remarquable. {#Mt 1:25, note.} Ce terme implique que Marie a eu d'autres enfants après celui-ci.

 

Bible Annotée sur Matthieu 12.46 :

Qui sont les frères de Jésus? On sait à combien de controverses cette question a donné lieu, depuis les premiers siècles jusqu'à nos jours. Et pourtant, on peut affirmer qu'elle n'a été posée que dans un intérêt dogmatique et depuis qu'on eut commencé à rendre des honneurs idolâtres à la mère de Jésus, pour laquelle il s'agissait dès lors de revendiquer une virginité perpétuelle. Plusieurs des Pères de l'Eglise puis tous les catholiques, et plus d'un théologien protestant, ont imaginé de faire de ces frères du Seigneur, soit des enfants de Joseph par un premier mariage, soit des fils de la soeur de Marie, c'est-à-dire des cousins de Jésus. Cette supposition se heurte au fait que partout dans les évangiles ces frères de Jésus sont nommés, comme ici, avec sa mère. {#Lu 8:19 Jn 2:12 Ac 1:14} Marc, {#Mr 3:31,32} selon le vrai texte, mentionne ses soeurs. Les frères de Jésus sont enfin désignés par la voix publique comme enfants de Joseph et Marie. {#Mt 13:55,56} Tout porte donc à croire qu'il s'agit de vrais frères de Jésus, et c'est ainsi que se justifie le titre de premier-né qui lui est donné. (#Mt 1:25, note; #Lu 2:7)

 

Johnson sur Jean 2.12 :

   Avec sa mère, ses frères. Dans les milieux catholiques, et chez certains protestants, il est prétendu que ce n'étaient pas des "frères" dans la chair, mais des cousins. La phrase, "ses frères" apparaît neuf fois dans les Evangiles, et une fois dans les Actes. L'interprétation naturelle est toujours qu'ils étaient ses frères, fils de Marie. En deux endroits il est fait mention de ses soeurs. #Mt 13:55 Mr 6:3 S'il n'y avait pas eu le dogme, pour lequel Marie devait rester une vierge, dogme qui n'a aucun fondement dans les écritures, il n'aurait fait aucun doute que ces "frères" et ces "soeurs" étaient des enfants de Marie.

 

Johnson sur Luc 2.7 :

Son fils premier-né. Ceci implique assez clairement que Marie fut ensuite mère d'autres enfants.

 

Johnson sur Matthieu 1.25 :

Il ne la connut point. Mot hébreu pour exprimer la relation conjugale. Le verset ne laisse pas supposer une virginité perpétuelle de Marie.

 

Ainsi, on a falsifié Matthieu 1.25 pour cacher que Jésus avait des frères, car sinon nous ne pourrions plus dire "la vierge Marie" et surtout comment dire que Dieu a des frères parmi Ses créatures?

 

 

Jésus avait-il dit de prendre un bâton durant le voyage :

 

Bible Annotée sur Matthieu 10.10 :

D'après #Mr 6:8, Jésus "prescrivit à ses disciples de ne rien prendre pour le voyage si ce n'est un bâton," tandis que dans Matthieu et Luc on lit: ni bâton C'est sans doute pour lever cette contradiction que des correcteurs bénévoles ont introduit dans notre texte cette variante: ni bâtons (au pluriel). Comme cette variante n'est pas suffisamment autorisée, la différence littérale subsiste, et il vaut mieux l'accepter que de vouloir l'effacer par des combinaisons forcées. L'ensemble de notre verset montre assez clairement que la pensée générale est la même dans les deux textes.

 

 



Confusion entre Jérémie et Zacharie

 

Bible Annotée sur Matthieu 27.9 :

La citation qui suit ne se trouve point dans Jérémie, mais dans #Za 11:12,13.

Quelques minuscules ont corrigé cette faute en mettant le nom de Zacharie; d'autres portent simplement: le prophète; mais le nom de Jérémie est indubitablement authentique. Pour aplanir la difficulté, on a eu recours à diverses hypothèses sans valeur.

Il faut y voir une inadvertance, à laquelle un passage de Jérémie {#Jer 18:2} pouvait facilement donner lieu.

"Je confesse que je ne sais comment le nom de Jérémie s'est ici rencontré, et ne m'en tourmente pas fort. Certes la chose montre d'elle-même qu'on s'est abusé en mettant le nom de Jérémie pour Zacharie; car en Jérémie, on ne trouve point ce propos, ni chose qui en approche" Calvin.

 

Johnson sur Matthieu 27.9 :

   Alors s'accomplit ... par Jérémie. La prophétie se trouve dans #Za 11:12 Il a été démontré que le changement d'une simple lettre dans le texte originel pouvait transformer Zacharie en Jérémie, et il est supposé qu'un des premiers copistes a commis cette erreur. Une autre explication est que Jérémie, dans l'ordre Juif des prophètes, était en premier, et que son nom fut donné à l'ensemble du livre des prophéties.

 

 

 

Matthieu invente des paroles d'Esaïe :

 

Matthieu 13.35 

afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète : J'ouvrirai ma bouche en paraboles, Je publierai des choses cachées depuis la création du monde.

 

Selon des anciens Pères de l'église, et surtout selon un manuscrit, Matthieu se serait trompé en indiquant que le prophète dont il s'agit est Esaïe, alors que ce n'est pas le cas :

 

Bible Annotée sur Matthieu 13.35 :

Ce prophète, c'est le psalmiste Asaph, à qui I'Ancien Testament donne aussi le titre de voyant, ou prophète. {#2Ch 29:30}

-On sait par les écrits de plusieurs Pères, Clément d'Alexandrie, Eusèbe, Jérôme, que quelques manuscrits très anciens portaient: "par le prophète Esaïe." Ils nous apprennent même que Porphyre se prévalait de cette faute pour accuser Matthieu d'ignorance. Mais ces mêmes Pères renvoient l'accusation à des copistes inintelligents, et presque tous les témoignages critiques actuellement connus, omettent le nom d'Esaïe. Malgré cela, Tischendorf, qui l'avait toujours rejeté, l'a admis dans sa huitième édition sur l'autorité du Sin.

 

 

 

Luc a copié des informations sur l'historien Joseph contredisant l'Ancien Testament. On a donc voulu créer une variante pour remédier à cette erreur :

 

Bible Annotée sur Actes 13.20 :

Puis, en comptant environ quatre cent cinquante ans depuis l'établissement du peuple en Canaan jusqu'à Samuel inclusivement, il suit une chronologie généralement admise de son temps, car il est d'accord avec l'historien Josèphe. (Ant. VIII, 3, 1.) Selon l'auteur du livre des Rois, {#1Ro 6:1} quatre cent quatre-vingts ans s'étaient écoulés depuis la sortie d'Egypte jusqu'à la construction du temple par Salomon. Il y a dans ces évaluations un écart d'à peu près un siècle. Inutile de rapporter les divers calculs qui ont été faits pour rétablir l'harmonie. C'est probablement aussi le désir d'obvier à cette difficulté qui a donné lieu à une variante selon laquelle il faudrait construire ainsi #Ac 13:19,20 "Il leur donna le pays en héritage, environ quatre cent cinquante ans. Après cela, il leur donna des Juges." De cette manière, les quatre cent cinquante ans ne désigneraient pas la période des Juges, mais au contraire toute la période antérieure, pendant laquelle Dieu prépara l'établissement d'Israël en Canaan, période qui comprend les quatre cents ans de servitude en Egypte, {#Ac 7:6} les quarante ans de séjour dans le désert et une dizaine d'années qui furent employées à la conquête de Canaan. Bien que cette leçon se trouve dans Sin., B, A, C, versions, son authenticité est douteuse.

 



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05/08/2008
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