La tromperie ou la taqqiya dans la Bible


Voici la réciproque de l'article suivant :

Taqqiya : l'islam autorise la tromperie et la dissimulation?

Est-ce que la Bible permet d'user de mensonge, de ruse et de tromperie dans certaines conditions? C'est à ces questions que je vais répondre incha Allah. Voici la subdivision de l'article :


I) TROMPER PAR CRAINTE
   a) Isaac ment pour sauver sa femme
   b) Les sages femmes mentent pour sauver les enfants
   c) Rahab ment pour sauver les envoyés de Josué

   d) David joue au fou pour échapper à Akish
   e) Paul ment pour échapper au châtiment

II)
TROMPER EN TEMPS DE GUERRE
   a) L'embuscade de Josué
   b) La tromperie d'Ehud
   c) Le sacrifice offert par Jéhu
   d) David donne une mauvaise indication
   e) La vengeance des fils de Jacob
   f) La parole à Thomas d'Aquin

III) TROMPER POUR CONVERTIR
   a) Paul le serviteur de tous
   b) Paul et les païens
   c) Paul et les juifs
   d) Paul et la circoncision
   e) Paul et les voeux
   f) Certains actes et propos de dissimulation des chrétiens

IV)
TROMPERIES DIVERSES
   a) Le mensonge de Jacob pour voler la bénédiction de son frère
   b) Joseph jure par Pharaon
   c) Le mensonge de Samson à Delila







I) TROMPER PAR CRAINTE

Est-il permis de mentir pour sauver sa peau selon la Bible? Absolument.

a) Isaac ment pour sauver sa femme

Isaac a menti par crainte de perdre sa femme :

Genèse 26
7 Lorsque les gens du lieu faisaient des questions sur sa femme, il disait: C'est ma soeur; car il craignait, en disant ma femme, que les gens du lieu ne le tuassent, parce que Rebecca était belle de figure.
8 Comme son séjour se prolongeait, il arriva qu'Abimélec, roi des Philistins, regardant par la fenêtre, vit Isaac qui plaisantait avec Rebecca, sa femme.
9 Abimélec fit appeler Isaac, et dit: Certainement, c'est ta femme. Comment as–tu pu dire: C'est ma soeur? Isaac lui répondit: J'ai parlé ainsi, de peur de mourir à cause d'elle.


La Bible Annotée dit :

C'est ma soeur. Même crainte que chez Abraham et même subterfuge, mais plus mensonger encore, puisque Rébecca n'est que la parente éloignée d'Isaac (nièce à la mode de Bretagne). Bible Annotée sur Genèse 26.7.



b) Les sages femmes mentent pour sauver les enfants

Les sages femmes ont menti pour sauver la vie des enfants, et Dieu a loué leur conduite et ne les a pas blâmé :

Exode 1
15 Le roi d'Egypte parla aussi aux sages–femmes des Hébreux, nommées l'une Schiphra, et l'autre Pua.
16 Il leur dit: Quand vous accoucherez les femmes des Hébreux et que vous les verrez sur les sièges, si c'est un garçon, faites–le mourir; si c'est une fille, laissez–la vivre.
17 Mais les sages–femmes craignirent Dieu, et ne firent point ce que leur avait dit le roi d'Egypte; elles laissèrent vivre les enfants.
18 Le roi d'Egypte appela les sages–femmes, et leur dit: Pourquoi avez–vous agi ainsi, et avez–vous laissé vivre les enfants?
19 Les sages–femmes répondirent à Pharaon: C'est que les femmes des Hébreux ne sont pas comme les Egyptiennes; elles sont vigoureuses et elles accouchent avant l'arrivée de la sage–femme.
20 Dieu fit du bien aux sages–femmes; et le peuple multiplia et devint très nombreux.
21 Parce que les sages–femmes avaient eu la crainte de Dieu, Dieu fit prospérer leurs maisons.
22 Alors Pharaon donna cet ordre à tout son peuple: Vous jetterez dans le fleuve tout garçon qui naîtra, et vous laisserez vivre toutes les filles.



c) Rahab ment pour sauver les envoyés de Josué

Le mensonge de Rahab pour sauver la vie de deux envoyés de Josué :

Josué 2
1  Josué, fils de Nun, fit partir secrètement de Sittim deux espions, en leur disant: Allez, examinez le pays, et en particulier Jéricho. Ils partirent, et ils arrivèrent dans la maison d'une prostituée, qui se nommait Rahab, et ils y couchèrent.
2  On dit au roi de Jéricho: Voici, des hommes d'entre les enfants d'Israël sont arrivés ici, cette nuit, pour explorer le pays.
3  Le roi de Jéricho envoya dire à Rahab: Fais sortir les hommes qui sont venus chez toi, qui sont entrés dans ta maison; car c'est pour explorer tout le pays qu'ils sont venus.
La femme prit les deux hommes, et les cacha; et elle dit: Il est vrai que ces hommes sont arrivés chez moi, mais je ne savais pas d'où ils étaient;
et, comme la porte a dû se fermer de nuit, ces hommes sont sortis; j'ignore où ils sont allés: hâtez–vous de les poursuivre et vous les atteindrez.
Elle les avait fait monter sur le toit, et les avait cachés sous des tiges de lin, qu'elle avait arrangées sur le toit.
7  Ces gens les poursuivirent par le chemin qui mène au gué du Jourdain, et l'on ferma la porte après qu'ils furent sortis.
8  Avant que les espions se couchassent, Rahab monta vers eux sur le toit
9  et leur dit: L'Eternel, je le sais, vous a donné ce pays, la terreur que vous inspirez nous a saisis, et tous les habitants du pays tremblent devant vous.
10 Car nous avons appris comment, à votre sortie d'Egypte, l'Eternel a mis à sec devant vous les eaux de la mer Rouge, et comment vous avez traité les deux rois des Amoréens au delà du Jourdain, Sihon et Og, que vous avez dévoués par interdit.
11 Nous l'avons appris, et nous avons perdu courage, et tous nos esprits sont abattus à votre aspect; car c'est l'Eternel, votre Dieu, qui est Dieu en haut dans les cieux et en bas sur la terre.
12 Et maintenant, je vous prie, jurez–moi par l'Eternel que vous aurez pour la maison de mon père la même bonté que j'ai eue pour vous. 2–13 Donnez–moi l'assurance
13 que vous laisserez vivre mon père, ma mère, mes frères, mes soeurs, et tous ceux qui leur appartiennent, et que vous nous sauverez de la mort.
14 Ces hommes lui répondirent: Nous sommes prêts à mourir pour vous, si vous ne divulguez pas ce qui nous concerne; et quand l'Eternel nous donnera le pays, nous agirons envers toi avec bonté et fidélité.
15 Elle les fit descendre avec une corde par la fenêtre, car la maison qu'elle habitait était sur la muraille de la ville.
16 Elle leur dit: Allez du côté de la montagne, de peur que ceux qui vous poursuivent ne vous rencontrent; cachez–vous là pendant trois jours, jusqu'à ce qu'ils soient de retour; après cela, vous suivrez votre chemin.


La Bible Annotée dit :

Je n'ai pas su. Persuadée de la victoire finale des Israélites, Rahab use d'un mensonge qui, vu le niveau de moralité de son peuple, devait lui paraître permis. Quelque blâmable que ce moyen fut, en lui-même, il faut pourtant reconnaître que dans ce cas il fut l'effet de la foi que cette femme avait au Dieu qui conduisait Israël et à la vietoire prochaine de ce peuple; voir versets 9 à 11. Rappelons-nous aussi la sainteté des droits de l'hospitalité dans toute l'antiquité. Rahab put croire que la violation de ce devoir sacré était un plus grand crime qu'un mensonge officieux. Bible Annotée sur Josué 2.1.


Rien dans la Bible n'a blâmé le comportement de Rahab, et on voit mal comment elle aurait pu aider Josué en dehors du mensonge. Bien au contraire, le Nouveau Testament loue la conduite qu'elle a eu avec les espions de Josué :

Hébreux 11:31 
C'est par la foi que Rahab la prostituée ne périt pas avec les rebelles, parce qu'elle avait reçu les espions avec bienveillance.

Jacques 2:25 
Rahab la prostituée ne fut–elle pas également justifiée par les oeuvres, lorsqu'elle reçut les messagers et qu'elle les fit partir par un autre chemin?

C'est donc par la foi que Rahab a usé du mensonge, car dans la situation où elle était, elle devait mentir.



d) David joue au fou pour échapper à Akish

Regardons comment David a rusé en se faisant passer pour un fou pour échapper aux mains d'Akish :

1Samuel 21
10 David se leva et s'enfuit le même jour loin de Saül. Il arriva chez Akisch, roi de Gath.
11 Les serviteurs d'Akisch lui dirent : N'est–ce pas là David, roi du pays ? n'est–ce pas celui pour qui l'on chantait en dansant : Saül a frappé ses mille, –Et David ses dix mille ?
12 David prit à cœur ces paroles, et il eut une grande crainte d'Akisch, roi de Gath.
13 Il se montra comme fou à leurs yeux, et fit devant eux des extravagances ; il faisait des marques sur les battants des portes, et il laissait couler sa salive sur sa barbe.
14 Akisch dit à ses serviteurs : Vous voyez bien que cet homme a perdu la raison ; pourquoi me l'amenez–vous ?
15 Est–ce que je manque de fous, pour que vous m'ameniez celui–ci et me rendiez témoin de ses extravagances ? Faut–il qu'il entre dans ma maison ?

On a voulu identifier cette retraite de David avec celle qui est mentionnée au chapitre 27. Mais là David est accompagné de sa famille et de six cents hommes avec leurs familles, tandis qu'ici il arrive seul. Il avait naturellement laissé en route ses compagnons et l'épée de Goliath avec laquelle il n'aurait osé se montrer à Gath. Puis au chapitre 27 il n'est nullement question de la ruse qu'il emploie ici pour faire prévaloir chez les Philistins la pitié sur la crainte. Bible Annotée sur 1Samuel 21.13.



e) Paul ment pour échapper au châtiment

Tournons-nous vers Paul qui a menti pour échapper au châtiment.

En fait Paul ruse par peur de l'autorité. Il sait que les pharisien et les saduccéens divergent sur l'existence de la résurrection et des anges, il a donc affirmé en mentant qu'il avait été arrêté à cause de ce sujet, ce qui est absolument faux :

Actes 23
1 Paul, les regards fixés sur le sanhédrin, dit: Hommes frères, c'est en toute bonne conscience que je me suis conduit jusqu'à ce jour devant Dieu…
2 Le souverain sacrificateur Ananias ordonna à ceux qui étaient près de lui de le frapper sur la bouche.
3 Alors Paul lui dit: Dieu te frappera, muraille blanchie! Tu es assis pour me juger selon la loi, et tu violes la loi en ordonnant qu'on me frappe!
4 Ceux qui étaient près de lui dirent: Tu insultes le souverain sacrificateur de Dieu!
5 Et Paul dit: Je ne savais pas, frères, que ce fût le souverain sacrificateur; car il est écrit: Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple.
6 Paul, sachant qu'une partie de l'assemblée était composée de sadducéens et l'autre de pharisiens, s'écria dans le sanhédrin: Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisiens; c'est à cause de l'espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement.
7 Quand il eut dit cela, il s'éleva une discussion entre les pharisiens et les sadducéens, et l'assemblée se divisa.
8 Car les sadducéens disent qu'il n'y a point de résurrection, et qu'il n'existe ni ange ni esprit, tandis que les pharisiens affirment les deux choses.
9 Il y eut une grande clameur, et quelques scribes du parti des pharisiens, s'étant levés, engagèrent un vif débat, et dirent: Nous ne trouvons aucun mal en cet homme; peut-être un esprit ou un ange lui a-t-il parlé.


La Bible Annotée dit :

Est-ce bien au sujet de l'espérance de son peuple, de la résurrection des morts qu'il avait été mis en jugement?

A prendre les choses rigoureusement à la lettre, non. Paul, en effet, était accusé {#Ac 21:28} d'enseigner d'une manière contraire à la loi, et la principale cause de l'animosité de ses persécuteurs était qu'il se prétendait chargé par Dieu d'annoncer aux païens l'Evangile de son royaume. {#Ac 22:21,22}

Voici ce qu'on peut dire pour défendre la conduite de l'apôtre en cette circonstance.

En prêchant la grâce, il établissait la loi; en proclamant l'universalité du salut, et en se consacrant à publier ce salut parmi les nations, il ne faisait qu'accomplir les prophéties de l'Ancien Testament.

Ainsi le fondement de sa doctrine, et l'objet de ce travail dont ses adversaires lui faisaient un crime, était bien {#Ro 3:31} l'espérance d'Israël, c'est-àdire (tel est le sens du et) la résurrection des morts. Ne pouvant, dans une telle assemblée, entamer une discussion dogmatique, il nomme le grand sujet de la prédication qu'il faisait entendre partout et en toute occasion. {#Ac 17:32 24:15,21 26:23 1Co 15:12}

Mais ces explications ne satisfont pas en tout point. On peut trouver que Paul n'avait pas le droit de se proclamer pharisien, sans ajouter aucune réserve, et qu'il a fait preuve de trop d'habileté en se disant mis en cause pour la doctrine de la résurrection.

"Si l'étude impartiale du texte, dirons-nous avec M. Barde, ne nous amène pas à une intelligence satisfaisante de la conduite de l'apôtre dans cette circonstance, mieux vaut l'avouer loyalement. Paul n'a prétendu nulle part à l'infaillibilité." Bible Annotée sur Actes 23.6.

Ceci termine la première catégorie de mensonges autorisés par la Bible.












II) TROMPER EN TEMPS DE GUERRE

Est-il permis de mentir en tant de guerre selon la Bible? Absolument.

a) L'embuscade de Josué

Josué 8
1 L'Eternel dit à Josué : Ne crains point, et ne t'effraie point ! Prends avec toi tous les gens de guerre, lève–toi, monte contre Aï. Vois, je livre entre tes mains le roi d'Aï et son peuple, sa ville et son pays.
2 Tu traiteras Aï et son roi comme tu as traité Jéricho et son roi ; seulement vous garderez pour vous le butin et le bétail. Place une embuscade derrière la ville.
3 Josué se leva avec tous les gens de guerre, pour monter contre Aï. Il choisit trente mille vaillants hommes, qu'il fit partir de nuit,
4 et auxquels il donna cet ordre : Ecoutez, vous vous mettrez en embuscade derrière la ville ; ne vous éloignez pas beaucoup de la ville, et soyez tous prêts.
5 Mais moi et tout le peuple qui est avec moi, nous nous approcherons de la ville. Et quand ils sortiront à notre rencontre, comme la première fois, nous prendrons la fuite devant eux.
6 Ils nous poursuivront jusqu'à ce que nous les ayons attirés loin de la ville, car ils diront : Ils fuient devant nous, comme la première fois ! Et nous fuirons devant eux.
7 Vous sortirez alors de l'embuscade, et vous vous emparerez de la ville, et l'Eternel, votre Dieu, la livrera entre vos mains.
8 Quand vous aurez pris la ville, vous y mettrez le feu, vous agirez comme l'Eternel l'a dit : c'est l'ordre que je vous donne.


Une embuscade. Un stratagème n'est blâmable à la guerre que quand il contredit la foi jurée. Bible Annotée sur Josué 8.2.
 
Par derrière, c'est-à-dire du côté opposé à celui par lequel Josué devait faire un semblant d'attaque. Ce côté était celui du nord-est, (verset 11). Cette grande embuscade devait donc être postée vers le sud-ouest de la ville, au sud du chemin qui conduisait d'Aï à Béthel; l'hébreu n'a pas de terme pour désigner les directions intermédiaires entre les points cardinaux; de là l'expression: à l'occident d'Aï (verset 9). Bible Annotée sur Josué 8.4.


Intéressant, Dieu ordonne à son prophète de ruser pour vaincre l'ennemi. Ceci annihile pleinement l'argumentaire de nos amis chrétiens qui citent le Hadîth du Prophète (sallallahu alayhi wa salam) lorsqu'il dit que la guerre est tromperie.



b) La tromperie d'Ehud

Lisons maintenant la remarquable tromperie du prophète Ehud :

Juges 3
12
Les enfants d'Israël firent encore ce qui déplaît à l'Eternel ; et l'Eternel fortifia Eglon, roi de Moab, contre Israël, parce qu'ils avaient fait ce qui déplaît à l'Eternel.
13 Eglon réunit à lui les fils d'Ammon et les Amalécites, et il se mit en marche. Il battit Israël, et ils s'emparèrent de la ville des palmiers.
14 Et les enfants d'Israël furent asservis dix–huit ans à Eglon, roi de Moab.
15 Les enfants d'Israël crièrent à l'Eternel, et l'Eternel leur suscita un libérateur, Ehud, fils de Guéra, Benjamite, qui ne se servait pas de la main droite. Les enfants d'Israël envoyèrent par lui un présent à Eglon, roi de Moab.
16 Ehud se fit une épée à deux tranchants, longue d'une coudée, et il la ceignit sous ses vêtements, au côté droit.
17 Il offrit le présent à Eglon, roi de Moab : or Eglon était un homme très gras.
18 Lorsqu'il eut achevé d'offrir le présent, il renvoya les gens qui l'avaient apporté.
19 Il revint lui–même depuis les carrières près de Guilgal, et il dit : O roi ! j'ai quelque chose de secret à te dire. Le roi dit: Silence ! Et tous ceux qui étaient auprès de lui sortirent.
20 Ehud l'aborda comme il était assis seul dans sa chambre d'été, et il dit : J'ai une parole de Dieu pour toi. Eglon se leva de son siège.
21 Alors Ehud avança la main gauche, tira l'épée de son côté droit, et la lui enfonça dans le ventre.
22 La poignée même entra après la lame, et la graisse se referma autour de la lame ; car il ne retira pas du ventre l'épée, qui sortit par derrière.

Personne ne soupçonnait cet homme, qui venait de payer le tribut, et qui paraissait désarmé. Bible Annotée sur Juges 3.19.


S'approcha: comme pour lui parler tout bas.

Chambre haute: construite sur le toit plat de la maison.

Une parole de Dieu. Il y a de l'ironie dans ce terme.

Se leva: sans doute en signe de respect pour un message divin; Ehud lui a annoncé une communication de Dieu (Elohim). Ce mot désigne la divinité en général, et non pas le Dieu national des Hébreux (Jéhova). Comparez #No 23:18, où Balaam invite Balak à se lever, pour recevoir l'oracle qui lui est destiné. Bible Annotée sur Juges 3.20.


Probablement, le premier message de Ehud dans Juges 3 :19 avait été délivré aux gardes, et par leur biais parvint (fut porté) au Roi. Dés lors, Ehud est admis en la présence du Roi, dans sa chambre d'été. J'ai un message de la part de Dieu à ton intention - Ehud pensa accomplir la volonté divine, et donc ses paroles étaient véridiques dans un certain sens. Mais c'était aussi un stratagème pour faire en sorte que le Roi se lève de façon à ce que le coup d'épée soit efficace. (le Roi se leva immédiatement, fidèle au respect oriental  à l'égard du message divin, ou par peur, comparez avec Jos_9 :24). Barnes sur Juges 3.20.



Très intéressant, Ehud, le prophète de Dieu, a menti à son adversaire pour le tuer. Ceci une réfutation excellente à tout ceux qui critiquent la permission de mentir donné par le Prophète (sallallahu alayhi wa salam) pour le meurtre de Ka'b Ibn Al-Ashraf.



c) Le sacrifice offert par Jéhu

Nous n'avons pas encore tout vu, intéressons nous à la ruse utilisée par le prophète Jehu. Sa ruse consistait à se faire passer pour un adorateur de Baal, pour une meilleur infiltration. Bien évidement, Dieu l'en félicite. Regardons tout ceci :

2Rois 10
7  Quand la lettre leur fut parvenue, ils prirent les fils du roi, et ils égorgèrent ces soixante–dix hommes ; puis ils mirent leurs têtes dans des corbeilles, et les envoyèrent à Jéhu, à Jizreel.
8  Le messager vint l'en informer, en disant : Ils ont apporté les têtes des fils du roi. Et il dit : Mettez–les en deux tas à l'entrée de la porte, jusqu'au matin.
9  Le matin, il sortit ; et se présentant à tout le peuple, il dit : Vous êtes justes ! voici, moi, j'ai conspiré contre mon maître et je l'ai tué ; mais qui a frappé tous ceux–ci ?
10 Sachez donc qu'il ne tombera rien à terre de la parole de l'Eternel, de la parole que l'Eternel a prononcée contre la maison d'Achab ; l'Eternel accomplit ce qu'il a déclaré par son serviteur Elie.
11 Et Jéhu frappa tous ceux qui restaient de la maison d'Achab à Jizreel, tous ses grands, ses familiers et ses ministres, sans en laisser échapper un seul.
12 Puis il se leva, et partit pour aller à Samarie. Arrivé à une maison de réunion des bergers, sur le chemin,
13 Jéhu trouva les frères d'Achazia, roi de Juda, et il dit : Qui êtes–vous ? Ils répondirent : Nous sommes les frères d'Achazia, et nous descendons pour saluer les fils du roi et les fils de la reine.
14 Jéhu dit : Saisissez–les vivants. Et ils les saisirent vivants, et les égorgèrent au nombre de quarante–deux, à la citerne de la maison de réunion ; Jéhu n'en laissa échapper aucun.
15 Etant parti de là, il rencontra Jonadab, fils de Récab, qui venait au–devant de lui. Il le salua, et lui dit: Ton cœur est–il sincère, comme mon cœur l'est envers le tien ? Et Jonadab répondit: Il l'est. S'il l'est, répliqua Jéhu, donne–moi ta main. Jonadab lui donna la main. Et Jéhu le fit monter auprès de lui dans son char,
16 et dit : Viens avec moi, et tu verras mon zèle pour l'Eternel. Il l'emmena ainsi dans son char.
17 Lorsque Jéhu fut arrivé à Samarie, il frappa tous ceux qui restaient d'Achab à Samarie, et il les détruisit entièrement, selon la parole que l'Eternel avait dite à Elie.
18 Puis il assembla tout le peuple, et leur dit : Achab a peu servi Baal, Jéhu le servira beaucoup.
19 Maintenant convoquez auprès de moi tous les prophètes de Baal, tous ses serviteurs et tous ses prêtres, sans qu'il en manque un seul, car je veux offrir un grand sacrifice à Baal: quiconque manquera ne vivra pas. Jéhu agissait avec ruse, pour faire périr les serviteurs de Baal.
20 Il dit : Publiez une fête en l'honneur de Baal. Et ils la publièrent.
21 Il envoya des messagers dans tout Israël ; et tous les serviteurs de Baal arrivèrent, il n'y en eut pas un qui ne vînt ; ils entrèrent dans la maison de Baal, et la maison de Baal fut remplie d'un bout à l'autre.
22 Jéhu dit à celui qui avait la garde du vestiaire: Sors des vêtements pour tous les serviteurs de Baal. Et cet homme sortit des vêtements pour eux.
23 Alors Jéhu vint à la maison de Baal avec Jonadab, fils de Récab, et il dit aux serviteurs de Baal : Cherchez et regardez, afin qu'il n'y ait pas ici des serviteurs de l'Eternel, mais qu'il y ait seulement des serviteurs de Baal.
24 Et ils entrèrent pour offrir des sacrifices et des holocaustes. Jéhu avait placé dehors quatre–vingts hommes, en leur disant : Celui qui laissera échapper quelqu'un des hommes que je remets entre vos mains, sa vie répondra de la sienne.
25 Lorsqu'on eut achevé d'offrir les holocaustes, Jéhu dit aux coureurs et aux officiers : Entrez, frappez–les, que pas un ne sorte. Et ils les frappèrent du tranchant de l'épée. Les coureurs et les officiers les jetèrent là, et ils allèrent jusqu'à la ville de la maison de Baal.
26 Ils tirèrent dehors les statues de la maison de Baal, et les brûlèrent.
27 Ils renversèrent la statue de Baal, ils renversèrent aussi la maison de Baal, et ils en firent un cloaque, qui a subsisté jusqu'à ce jour.
28 Jéhu extermina Baal du milieu d'Israël ;
29 mais il ne se détourna point des péchés de Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël, il n'abandonna point les veaux d'or qui étaient à Béthel et à Dan.
30 L'Eternel dit à Jéhu : Parce que tu as bien exécuté ce qui était droit à mes yeux, et que tu as fait à la maison d'Achab tout ce qui était conforme à ma volonté, tes fils jusqu'à la quatrième génération seront assis sur le trône d'Israël.
31 Toutefois Jéhu ne prit point garde à marcher de tout son cœur dans la loi de l'Eternel, le Dieu d'Israël ; il ne se détourna point des péchés que Jéroboam avait fait commettre à Israël.
32 Dans ce temps–là, l'Eternel commença à entamer le territoire d'Israël ; et Hazaël les battit sur toute la frontière d'Israël.
33 Depuis le Jourdain, vers le soleil levant, il battit tout le pays de Galaad, les Gadites, les Rubénites et les Manassites, depuis Aroër sur le torrent de l'Arnon jusqu'à Galaad et à Basan.
34 Le reste des actions de Jéhu, tout ce qu'il a fait, et tous ses exploits, cela n'est–il pas écrit dans le livre des Chroniques des rois d'Israël ?
35 Jéhu se coucha avec ses pères, et on l'enterra à Samarie. Et Joachaz, son fils, régna à sa place.
36 Jéhu avait régné vingt–huit ans sur Israël à Samarie.


Remarque : La Bible Annotée n'est pas d'accord avec le fait que Jehu puisse donner des sacrifices à Baal, et traduit le verset différemment :


Bible Annotée sur 2Rois 10.25 :
Quand on eut achevé... On entend ordinairement: de présenter l'holocauste. Cependant il vaut mieux entendre ce mot de la préparation de l'holocauste; car il est peu probable que Jéhu et Jonadab eussent poussé l'hypocrisie jusqu'à offrir réellement l'holocauste à Baal. Ce fut au moment où allait être offert le sacrifice qu'eut lieu l'immolation des adorateurs de Baal.


Cependant, la traduction de la Bible Annotée est arbitraire, en voici d'autres : 

Louis Segond : Lorsqu'on eut achevé d'offrir les holocaustes, Jéhu dit aux coureurs et aux officiers : Entrez, frappez-les, que pas un ne sorte. Et ils les frappèrent du tranchant de l'épée. Les coureurs et les officiers les jetèrent là, et ils allèrent jusqu'à la ville de la maison de Baal.

Darby : Et il arriva que, quand on eut achevé d'offrir l'holocauste, Jéhu dit aux coureurs et aux capitaines: Entrez, frappez-les; que pas un ne sorte. Et ils les frappèrent par le tranchant de l'épée. et les coureurs et les capitaines les jetèrent là; et ils s'en allèrent jusqu'à la ville de la maison de Baal,
 
David Martin : Et il arriva que dès qu'on eut achevé de faire l'holocauste, Jéhu dit aux archers et aux capitaines: Entrez, tuez-les, et que nul n'échappe. Les archers donc et les capitaines les passèrent au fil de l'épée, et les jetèrent là, puis ils s'en allèrent jusqu'à la ville de la maison de Bahal.

Abbé Crampon : Aussitôt qu'il eut achevé d'offrir l'holocauste, Jéhu dit aux coureurs et aux officiers : « Entrez, frappez-les, que pas un ne sorte! » Et ils les frappèrent du tranchant de l'épée. Les coureurs et les officiers les jetèrent là, et, pénétrant dans le sanctuaire de la maison de Baal,

Bible de Jérusalem : Lorsque Jéhu eut achevé d'offrir l'holocauste, il ordonna aux gardes et aux écuyers: Entrez, frappez-les! Que pas un ne sorte! Les gardes et les écuyers entrèrent, les passèrent au fil de l'épée et arrivèrent jusqu'au sanctuaire du temple de Baal.

TOB : Dès qu'il eut achevé d'offrir l'holocauste, Jéhu dit aux coureurs et aux écuyers: "Entrez, frappez–les et que pas un ne s'échappe!" Ils les frappèrent du tranchant de l'épée. Après les avoir jetés hors de la ville, les coureurs et les écuyers revinrent dans la ville où se trouvait la maison du Baal;
 
Ostervald : Et dès qu'il eut achevé de présenter l'holocauste, Jéhu dit aux coureurs et aux capitaines: Entrez, frappez-les; que personne ne sorte! Ils les passèrent donc au fil de l'épée et les jetèrent là. Puis ils s'en allèrent jusqu'à la ville de la maison de Baal.

Jean Calvin : Et dès qu'il eut achevé de présenter l'holocauste, Jéhu dit aux coureurs et aux capitaines: Entrez, frappez-les; que personne ne sorte! Ils les passèrent donc au fil de l'épée et les jetèrent là. Puis ils s'en allèrent jusqu'à la ville de la maison de Baal.
 
Ajoutons à cela ces deux commentaires :

 
As soon as he had made an end of offering - The actual sacrificers were no doubt the priests of Baal; but Jehu is considered to have made the offering, since he furnished the victims. Compare 1Ki_8:62-63. Barnes sur 2rois 10.25.


As soon as he had made an end of offering - Had Jehu been a man of any conscientious principle in religion, he would have finished the tragedy before he offered the burnt-offering; but to a man of no religion, the worship of Jehovah and of Baal are alike. If he prefers either, it is merely as a statesman, for political purposes. Clarke sur 10.25.


Ainsi, Jehu a bien poussé rusé jusqu'à adorer Baal. Mais quand bien même la Bible Annotée aurait raison, il n'en demeure pas moins que Jehu a quand même utilisé la ruse, et cela a été parfaitement bien apprécié par Dieu.



d)
David donne une mauvaise indication

David donne une mauvaise piste pour tromper son adversaire :

1Samuel 27
7 Le temps que David demeura dans le pays des Philistins fut d'un an et quatre mois.
8 David et ses gens montaient et faisaient des incursions chez les Gueschuriens, les Guirziens et les Amalécites; car ces nations habitaient dès les temps anciens la contrée, du côté de Schur et jusqu'au pays d'Egypte.
9  David ravageait cette contrée; il ne laissait en vie ni homme ni femme, et il enlevait les brebis, les boeufs, les ânes, les chameaux, les vêtements, puis s'en retournait et allait chez Akisch.
10 Akisch disait: Où avez–vous fait aujourd'hui vos courses? Et David répondait: Vers le midi de Juda, vers le midi des Jerachmeélites et vers le midi des Kéniens.
11 David ne laissait en vie ni homme ni femme, pour les amener à Gath; car, pensait–il, ils pourraient parler contre nous et dire: Ainsi a fait David. Et ce fut là sa manière d'agir tout le temps qu'il demeura dans le pays des Philistins.
12 Akisch se fiait à David, et il disait: Il se rend odieux à Israël, son peuple, et il sera mon serviteur à jamais.


La Bible Annotée dit :

David présentait ces razzias comme ayant pour objet ses compatriotes habitant sur les confins méridionaux de Juda, dans le Négueb. Il cherchait ainsi à donner à ces expéditions, aux yeux d'Akis, l'air d'hostilités ouvertes contre la population de Juda, afin de s'assurer la confiance des Philistins et de leur roi (verset 12). Cette ruse s'excusait aux yeux de David par les nécessités de sa position; mais il s'y était placé lui-même. Bible Annotée sur 1Samuel 27.10.



e) La vengeance des fils de Jacob

Un autre exemple de Talqqya nous est donné dans le livre de la Genèse : Une des filles de Jacob se fait violé par Sichem, fils de Hamor :

Genèse 34
1  Dina, la fille que Léa avait enfantée à Jacob, sortit pour voir les filles du pays.
2  Elle fut aperçue de Sichem, fils de Hamor, prince du pays. Il l'enleva, coucha avec elle, et la déshonora.


Jacob et ses fils, pour ce venger, utilisent la ruse :

Genèse 34
3  Son cœur s'attacha à Dina, fille de Jacob ; il aima la jeune fille, et sut parler à son cœur.
4  Et Sichem dit à Hamor, son père : Donne–moi cette jeune fille pour femme.
5  Jacob apprit qu'il avait déshonoré Dina, sa fille ; et, comme ses fils étaient aux champs avec son troupeau, Jacob garda le silence jusqu'à leur retour.
6  Hamor, père de Sichem, se rendit auprès de Jacob pour lui parler.
7  Et les fils de Jacob revenaient des champs, lorsqu'ils apprirent la chose ; ces hommes furent irrités et se mirent dans une grande colère, parce que Sichem avait commis une infamie en Israël, en couchant avec la fille de Jacob, ce qui n'aurait pas dû se faire.
8  Hamor leur adressa ainsi la parole: Le cœur de Sichem, mon fils, s'est attaché à votre fille ; donnez–la–lui pour femme, je vous prie.
9  Alliez–vous avec nous ; vous nous donnerez vos filles, et vous prendrez pour vous les nôtres.
10 Vous habiterez avec nous, et le pays sera à votre disposition ; restez, pour y trafiquer et y acquérir des propriétés.
11 Sichem dit au père et aux frères de Dina : Que je trouve grâce à vos yeux, et je donnerai ce que vous me direz.
12 Exigez de moi une forte dot et beaucoup de présents, et je donnerai ce que vous me direz ; mais accordez–moi pour femme la jeune fille.
13 Les fils de Jacob répondirent et parlèrent avec ruse à Sichem et à Hamor, son père, parce que Sichem avait déshonoré Dina, leur sœur.


Cette ruse consiste à établir un faux pacte par les fils de Jacob promettant au peuple d'Hamor que s'ils se circoncisent tous, Sichem pourra épouser la femme qu'il a violé, et le peuple d'Hamor pourra prendre pour épouses les filles de Jacob :

Genèse 34
14 Ils leur dirent : C'est une chose que nous ne pouvons pas faire, que de donner notre sœur à un homme incirconcis ; car ce serait un opprobre pour nous.
15 Nous ne consentirons à votre désir qu'à la condition que vous deveniez comme nous, et que tout mâle parmi vous soit circoncis.
16 Nous vous donnerons alors nos filles, et nous prendrons pour nous les vôtres ; nous habiterons avec vous, et nous formerons un seul peuple.
17 Mais si vous ne voulez pas nous écouter et vous faire circoncire, nous prendrons notre fille, et nous nous en irons.
18 Leurs paroles eurent l'assentiment de Hamor et de Sichem, fils de Hamor.
19 Le jeune homme ne tarda pas à faire la chose, car il aimait la fille de Jacob. Il était considéré de tous dans la maison de son père.
20 Hamor et Sichem, son fils, se rendirent à la porte de leur ville, et ils parlèrent ainsi aux gens de leur ville:
21Ces hommes sont paisibles à notre égard ; qu'ils restent dans le pays, et qu'ils y trafiquent ; le pays est assez vaste pour eux. Nous prendrons pour femmes leurs filles, et nous leur donnerons nos filles.
22 Mais ces hommes ne consentiront à habiter avec nous, pour former un seul peuple, qu'à la condition que tout mâle parmi nous soit circoncis, comme ils sont eux–mêmes circoncis.
23 Leurs troupeaux, leurs biens et tout leur bétail, ne seront–ils pas à nous ? Acceptons seulement leur condition, pour qu'ils restent avec nous.


Mais la l'honnêteté et la sincérité des fils de Jacob ne les empêchent pas d'en profiter du fait que le peuple d'Hamor soit faible à cause de leurs circoncisions pour tous les achever, prendre le butin, et réduire leurs femmes et leurs enfants à l'esclavage :

Genèse 34
24 Tous ceux qui étaient venus à la porte de la ville écoutèrent Hamor et Sichem, son fils ; et tous les mâles se firent circoncire, tous ceux qui étaient venus à la porte de la ville.
25 Le troisième jour, pendant qu'ils étaient souffrants, les deux fils de Jacob, Siméon et Lévi, frères de Dina, prirent chacun leur épée, tombèrent sur la ville qui se croyait en sécurité, et tuèrent tous les mâles.
26 Ils passèrent aussi au fil de l'épée Hamor et Sichem, son fils ; ils enlevèrent Dina de la maison de Sichem, et sortirent.
27 Les fils de Jacob se jetèrent sur les morts, et pillèrent la ville, parce qu'on avait déshonoré leur sœur.
28 Ils prirent leurs troupeaux, leurs bœufs et leurs ânes, ce qui était dans la ville et ce qui était dans les champs ;
29 ils emmenèrent comme butin toutes leurs richesses, leurs enfants et leurs femmes, et tout ce qui se trouvait dans les maisons.
30 Alors Jacob dit à Siméon et à Lévi: Vous me troublez, en me rendant odieux aux habitants du pays, aux Cananéens et aux Phérésiens. Je n'ai qu'un petit nombre d'hommes ; et ils se rassembleront contre moi, ils me frapperont, et je serai détruit, moi et ma maison.
31 Ils répondirent : Traitera–t–on notre sœur comme une prostituée ?

 
Notez que Dieu n'a pas blâmé ce fait, et qu'il ne s'agit pas que des fils de Jacob qui sont impliqué dans cette fraude, puisque Jacob avouera plus tard qu'il était parmi les pillards et donc du complot :

Genèse 48:22 
Je te donne, de plus qu'à tes frères, une part que j'ai prise de la main des Amoréens avec mon épée et avec mon arc.


La Bible de Geneve dit :
Gen 48:22  Moreover I have given to thee one portion above thy brethren, which (k) I took out of the hand of the Amorite with my sword and with my bow.
(k) By my children whom God spared for my sake.


La Bible Annotée dit :

Que j'ai prise... Il y a probablement ici allusion au fait raconté dans le chapitre 34. Jacob s'attribue à lui-même l'acte de vaillance de ses fils Siméon et Lévi. D'autres voient ici une allusion à un autre fait dont le récit ne nous aurait pas été conservé. Bible Annotée sur Genèse 48.22.

Jacob ne parle ici que des conséquences dangereuses de l'acte; mais au chapitre 49 dans la bénédiction de ses fils, il exprime toute l'horreur qu'il lui a inspirée et ne donne ni à Siméon ni à Lévi le droit d'aînesse qui, une fois enlevé à Ruben, {#Ge 35:22 49:3-4} leur reviendrait pourtant. D'autre part, acceptant le résultat comme un fait et tenant compte de la vaillance et de la juste indignation qui avait animé ses fils, il se l'approprie comme un exploit qu'il aurait accompli par eux. {#Ge 48:22}. Bible Annotée sur Genèse 34.30.


La Bible Catholique dit :

Judith 9:2  
"Seigneur, Dieu de mon père Siméon, tu l'armas d'un glaive vengeur contre les étrangers qui défirent la ceinture d'une vierge, à sa honte, mirent son flanc à nu, à sa confusion, et profanèrent son sein, à son déshonneur; car tu as dit: "Cela ne sera pas," et ils le firent.

Le dictionnaire Westphal confirme :

D'après #Ge 49:5-7, avant de mourir, il maudit encore la violence et la cruelle colère de ses deux fils. Par contre, dans le livre apocr. de Judith {#/APOJER Jdt 9:2 ss}, Dieu est loué pour leur glorieuse vengeance. Dictionnaire Encyclopédique de la Bible Westphal, définition de "Dina".



f) La parole à Thomas d'Aquin

Terminons avec les propos de Thomas d'Aquin :

Est-il permis, à la guerre, d'employer la ruse?

Objections:

1. Il semble que ce ne soit pas licite, car on lit au Deutéronome (16, 20): " Accomplis avec justice ce qui est juste. " Or, les ruses puisque ce sont des tromperies, semblent relever de l'injustice. Il ne faut donc pas employer la ruse, même dans les guerres justes.

2. Les pièges et les tromperies semblent s'opposer à la loyauté, comme les mensonges. Parce que nous devons être de bonne foi envers tous, il ne faut mentir à personne, comme l'a montré S. Augustin. Puisque d'après lui, " on doit rester loyal envers son ennemi ", il semble qu'il ne faille pas employer la ruse contre l'adversaire.

3. Il est dit en S. Matthieu (7, 12): " Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux ", et cela doit s'observer à l'égard du prochain quel qu'il soit. Or, les ennemis sont notre prochain. C'est pourquoi, comme personne ne veut qu'on use envers lui de ruses ou de tromperies, il semble que nul ne doit faire la guerre en employant la ruse.

[Réponse de Thomas d'Aquin]

Cependant, S. Augustin écrit: " Lorsqu'une guerre juste est entreprise, que l'on combatte ouvertement ou avec ruse, cela n'importe en rien à la justice. " Et il le prouve en invoquant l'autorité du Seigneur qui commande à Josué de dresser une embuscade contre les habitants de la ville d'Aï (Jos 8, 2).

Conclusion:

Les ruses sont destinées à tromper l'ennemi. Or, il y a deux manières pour quelqu'un d'être trompé par les actions ou les paroles d'un autre. Ou bien, parce qu'on lui dit une chose fausse ou qu'on ne tient pas une promesse. Et cela est toujours illicite. Personne ne doit tromper l'ennemi de cette façon; il y a en effet des droits de la guerre et des conventions qui doivent être observées, même entre ennemis, dit S. Ambroise.

Ou bien quelqu'un peut se tromper sur nos paroles ou nos actes parce que nous ne lui découvrons pas notre but ou notre pensée. Or, nous ne sommes pas toujours tenus de le faire car, même dans l'enseignement de la foi, il y a beaucoup de choses qu'il faut cacher, surtout aux infidèles, de peur qu'ils ne s'en moquent, selon S. Matthieu (7, 6): " Ne jetez pas aux chiens les choses saintes. " A plus forte raison devons-nous cacher ce que nous préparons pour combattre les ennemis. C'est pourquoi, entre autres instructions militaires, celle-ci se place au premier rang: cacher ses plans, pour qu'ils ne parviennent pas à l'ennemi, comme on le voit dans le livre Des Stratagèmes, de Frontin. Cette dissimulation fait partie des ruses dont il est permis d'user dans les guerres justes. Et les ruses de ce genre ne sont pas appelées à proprement parler des tromperies; elles ne s'opposent pas à la justice, ni à une volonté bien ordonnée. On ferait preuve en effet d'une volonté désordonnée si l'on voulait que rien ne nous fût caché par les autres.

Solutions:

Et cela répond aux Objections.

Saint Thomas d'Aquin, Somme théologique IIa IIae Pars, la morale prise par le particulier, question 40: La guerre, Article 1: Y a-t-il une guerre qui soit licite?  Article 3: Est-il permis, à la guerre, d'employer la ruse?










III) TROMPER POUR CONVERTIR

Cette partie est très intéressante, elle nous montre comment Paul a fait pour tenter de convertir plusieurs personnes.

a) Paul le serviteur de tous

Paul dit qu'il s'est fait serviteur de tous afin de les convertir :

1 Corinthiens 9.19 
Car, bien que je sois libre à l'égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre.

Johnson dit :

Car bien que je sois libre, etc. Il explique ici pourquoi il a tenu à cette dénégation de soi: c'est dans le but de gagner des âmes, qu'il a voulu devenir le serviteur de tous, et qu'il s'est écarté de toutes choses. Commentaire de Johnson sur 1Corinthiens 9.19.


Cela signifie que les chrétiens feront semblant d'être des serviteurs pour convertir



b) Paul et les païens

Pour Paul, tout les moyens sont bon pour convertir :

1Corinthiens 9.21 
avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ,  afin de gagner ceux qui sont sans loi.


La Bible Annotée :

Paul désigne les païens comme ceux qui sont sans loi, sans la loi divine révélée; et il n'astreignait ni lui ni eux aux usages religieux des Juifs, qui les eussent éloignés. Il n'évitait point d'entrer en relation avec eux, et dans sa prédication, il se mettait à leur point de vue. {#Ac 17}. Bible Annotée sur 1 Corinthiens 9.21.


Johnson dit :

Avec ceux qui sont sans la loi. Il ne venait pas pour imposer la loi de Moïse, il parlait aux païens d'un point de vue de païen, comme à Athènes. #Ac 17:22-31. Commentaire de Johnson sur 1Corinthiens 9.21.


Dans Actes 17, Paul prêche aux païens d'Athène, et il loue leur dévotions religieuses, bien qu'ils soient des polythéistes, et pioche parmi leurs divinités une inconnu qui serait le vrai Dieu :

Actes 17
16 Comme Paul les attendait à Athènes, il sentait au dedans de lui son esprit s'irriter, à la vue de cette ville pleine d'idoles.
17 Il s'entretenait donc dans la synagogue avec les Juifs et les hommes craignant Dieu, et sur la place publique chaque jour avec ceux qu'il rencontrait.
18 Quelques philosophes épicuriens et stoïciens se mirent à parler avec lui. Et les uns disaient: Que veut dire ce discoureur? D'autres, l'entendant annoncer Jésus et la résurrection, disaient: Il semble qu'il annonce des divinités étrangères.
19 Alors ils le prirent, et le menèrent à l'Aréopage, en disant: Pourrions–nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine que tu enseignes?
20 Car tu nous fais entendre des choses étranges. Nous voudrions donc savoir ce que cela peut être.
21 Or, tous les Athéniens et les étrangers demeurant à Athènes ne passaient leur temps qu'à dire ou à écouter des nouvelles.
22 Paul, debout au milieu de l'Aréopage, dit: Hommes Athéniens, je vous trouve à tous égards extrêmement religieux.
23 Car, en parcourant votre ville et en considérant les objets de votre dévotion, j'ai même découvert un autel avec cette inscription: A un dieu inconnu! Ce que vous révérez sans le connaître, c'est ce que je vous annonce.


Traduction du verset 22 :

Bible Lienart : Paul, debout au milieu de l'Aréopage, dit alors: "Athéniens, en toutes choses, je vois que vous êtes les plus religieux des hommes.

Bible Stapfer : Alors Paul, debout au milieu de l'Aréopage, s'exprima ainsi: «Athéniens, «En tout, je vous trouve le plus religieux des peuples.

Bible Chouraqui : Debout, Paulos, au milieu de l'Aréopage, dit: «Hommes d'Athènes! En tout, je vous vois comme les plus religieux.

Bible Crampon : Paul, debout au milieu de l'Aréopage, dit: " Athéniens, en tout je vous vois éminemment religieux.

Bible de Jérusalem : Debout au milieu de l'Aréopage, Paul dit alors: Athéniens, à tous égards vous êtes, je le vois, les plus religieux des hommes.




c) Paul et les juifs

1Corinthiens 9.20 
Avec les Juifs, j'ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi quoique je ne sois pas moi–même sous la loi,  afin de gagner ceux qui sont sous la loi ;


Johnson dit :

Avec les Juifs, j'ai été comme Juif. Avec les Juifs il vivait comme un Juif, respectant leurs traditions culinaires, observant leurs fêtes, et en ayant fait circoncire Timothée. Il observait la loi pour mieux atteindre ceux qui gardaient la loi. Commentaire de Johnson sur 1Corinthiens 9.20.

Matthieu Henry dit :

Et bien qu'il considérait la loi de cérémonie comme un joug enlevé par Christ, cependant il s'y soumettait, afin de pouvoir accomplir son oeuvre sur les Juifs, d'écarter leurs préjugés, les amener à entendre l'évangile, et les gagner à Christ. Commentaire Concis de Matthieu Henry sur 1Corinthiens 9.15-23.

Calvin dit que Paul ne scandalisait pas les rites de ceux qu'il voulait convertir :

Et les espèces sont : Qu'entre les Gentils il s'est fait comme Gentil, entre les Juifs comme Juif: c'est-à-dire, combien qu'entre les Juifs il observasi soigneusement les cérémonies, il se donnait bien garde aussi de scandaliser les Gentils en les observant. Il ajoute cette particule, Comme : afin qu'il démontre que rien n'a eété diminué de sa liberté pour cela. Jean Calvin, Commentaire sur le Nouveau Testament, Tome 3, commentaire sur 1Corinthiens 9.19, pages 403.

Thomas d'Aquin cite Jérôme et Augustin pour dire que Paul faisait semblant de suivre la loi juive :

1° A l'égard des Juifs, il rappelle d'abord sa condescendance; ensuite, la raison de cette condescendance, à ces mots (verset 20) : "Afin de gagner les Juifs." Il dit donc : "J'ai vécu avec les Juifs comme un Juif," c'est-à-dire en gardant quelques observances légales, par exemple le discernement des viandes, la circoncision de Timothée (Actes, XVI, 3), la purification légale (Actes, XXI, 26). Or on peut entendre ceci de deux manières : d'abord, avec Jérôme (lettre à S. Augustin, XI) : "J'ai vécu avec les Juifs comme Juif," par une sorte de DISSIMULATION dans la conduite; car il feignait de garder les prescriptions de la Loi, sans cependant les observer; ensuite, avec S. Augustin (lettre XIX, 1) : "J'ai vécu parmi les Juifs comme Juif;" car il condescendait véritablement à leur état, en gardant quelques prescriptions légales, par une charitable compassion. Il se conduisait ainsi afin de gagner les Juifs à Jésus-Christ, c'est-à-dire pour les convertir à la foi de Jésus-Christ. Thomas d'Aquin, commentaire sur 1Corinthiens 9.19-23.



d) Paul et la circoncision

Paul a circoncis Timothée à cause des juifs :

Actes 16:3 
Paul voulut l'emmener avec lui; et, l'ayant pris, il le circoncit, à cause des Juifs qui étaient dans ces lieux-là, car tous savaient que son père était grec.


La Bible Annotée dit :

C'était aussi un acte de sagesse et de charité chrétienne que de le circoncire, car, sans cette précaution, l'apôtre n'aurait pas pu, selon son habitude, annoncer l'Evangile aux Juifs, scandalisés de le voir accompagné d'un jeune homme né d'une femme juive et d'un père païen et qui n'aurait pas reçu la circoncision.
-On a dit que, si ce fait était vrai, l'apôtre se serait mis en contradiction avec ses propres principes, avec sa conduite à #Ac 15, et avec son refus énergique de laisser circoncire Tite. {#Ga 2:3}
Mais Paul agit selon sa grande maxime: "Se faire tout à tous, afin d'en sauver quelques-uns." {#1Co 9:19-23}. Il faut bien remarquer, en effet, que c'est à cause des Juifs, et afin de ne pas se fermer les portes de leurs synagogues, qu'il circoncit Timothée; il ne l'aurait jamais fait pour céder aux exigences de chrétiens judaïsants qui auraient considéré la circoncision comme une condition de salut.
Ainsi sa conduite est en parfaite harmonie avec #Ac 15:1,2 et avec #Ga 2:3.  Bible Annotée sur Actes 16.3.

Ce que Paul a fait est de la duperie, car si les juifs savaient que Paul avait pratiqué la circoncision dans le seul but de les convertir et non pas en la reconnaissant comme obligatoire, ils n'auraient jamais dialogués avec Paul. Paul s'est donc joué des juifs en leur faisant croire que comme pour eux, la circoncision était une obligation.



e) Paul et les voeux

Paul a fait un voeau et s'est rasé la tête comme le font les juifs :

Actes 18:18
Paul resta encore assez longtemps à Corinthe. Ensuite il prit congé des frères, et s'embarqua pour la Syrie, avec Priscille et Aquilas, après s'être fait raser la tête à Cenchrées, car il avait fait un voeu.


Johnson dit :

Car il avait fait un voeu. Nous savons que les Juifs pouvaient faire des voeux personnels. Pour des exemples, voir #Ge 28:20 Le 27:2 1Sa 1:11 2Sa 15:7 Paul accomplissait une coutume de sa race pour une raison non expliquée. A l'inverse des Naziréens qui se laissaient pousser les cheveux, #No 6:5 Peut-être a-t-il voulu s'imposer cette marque d'abaissement, pour mieux atteindre son propre peuple avec l'évangile. Commentaire de Johnson sur Actes 18.18.

Jean Calvin dit :

Mais pource qu'il n'est point nécessaire d'en faire plus longue réfutation, contentons-nous de ceci seulement, que sainct Paul, atin qu'il amenast les infirmes à Christ, pour le moins afin qu'il ne les scandalizast point, s'est obligé à un voeu lequel il sçavoit bien n'estre de nulle importance devant Dieu. Commentaire de Jean Calvin sur le Nouveau Testament, tome 2, commentaire sur Actes 18.18, page 821.

Quelle tromperie! Mais elle n'est rien comparée à cette autre :

Ayant eu vent de certaines personnes qui ont reconnus que Paul n'appliquait pas la loi de Moïse, Paul a fait semblant de se purifier et de raser la tête de 4 hommes qui ont fait un voeu, afin de tromper les juifs et qu'il soit reconnu comme appliquant les commandements :

Actes 21
18 Le lendemain, Paul se rendit avec nous chez Jacques, et tous les anciens s'y réunirent.
19 Après les avoir salués, il raconta en détail ce que Dieu avait fait au milieu des païens par son ministère.
20 Quand ils l'eurent entendu, ils glorifièrent Dieu. Puis ils lui dirent: Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs ont cru, et tous sont zélés pour la loi.
21 Or, ils ont appris que tu enseignes à tous les Juifs qui sont parmi les païens à renoncer à Moïse, leur disant de ne pas circoncire les enfants et de ne pas se conformer aux coutumes.
22 Que faire donc? Sans aucun doute la multitude se rassemblera, car on saura que tu es venu.
23 C'est pourquoi fais ce que nous allons te dire. Il y a parmi nous quatre hommes qui ont fait un voeu;
24 prends-les avec toi, purifie-toi avec eux, et pourvois à leur dépense, afin qu'ils se rasent la tête. Et ainsi tous sauront que ce qu'ils ont entendu dire sur ton compte est faux, mais que toi aussi tu te conduis en observateur de la loi.
25 A l'égard des païens qui ont cru, nous avons décidé et nous leur avons écrit qu'ils eussent à s'abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l'impudicité.
26 Alors Paul prit ces hommes, se purifia, et entra le lendemain dans le temple avec eux, pour annoncer à quel jour la purification serait accomplie et l'offrande présentée pour chacun d'eux.

Le dictionnaire de Calmet dit :

Saint Paul étant arrivé à Jérusalem l'an 58 de Jésus-Christ, {#Ac 11:23,24} l'apôtre saint Jacques le Mineur lui dit que pour guérir l'esprit des Juifs convertis, à qui on avait fait entendre qu'il prêchait partout qu'il fallait absolument abandonner la loi de Moïse, il devait se joindre à quatre fidèles qui avaient fait voeu de nazaréen, et contribuer aux frais de la cérémonie, lorsqu'ils raseraient leur tête, afin que ces nouveaux convertis vissent par là qu'il continuait à garder la loi, et que tout ce que l'on avait ouï dire de lui, était faux. Dictionnaire de la Bible de Dom Augustin Calmet (rev.3), définition de "nazaréen".


Mais les juifs n'étaient pas imbéciles, ils avaient pris conscience de l'intention de Paul, et c'est la raison pour laquelle il a été châtié par eux (Actes 21.27-40). Jean Augustin Bost, qui pense comme plusieurs commentateurs que Paul avait le droit de pratiquer ces rites car étant juif, reconnait que son action ne fut pas agrée par Dieu :

Ce voeu néanmoins laisse quelque trouble dans l'esprit; Dieu ne le bénit point; une émeute éclata, paul fut arrêté,  incarcéré, conduit à Rôme, et s'il eut l'occasion d'y rendre témoignagne à l'Evangile, ce fut au prix de sa vie. Jean Augustin Bost, Dictionnaire de la Bible ou Concordance raisonnée des Saintes Ecritures, tome 2, page 448.


Ainsi, Paul ayant vu que certains juifs récemment convertis avaient une foi faible, a fait semblant de pratiquer les rites juifs pour fortifier leur foi. C'est de la duperie! Du coup, les propos et actes de plusieurs chrétiens n'étonnent plus :



f) Certains actes et propos de dissimulation des chrétiens

Luther dit :

Si j'arrivais aujourd'hui au milieu des Juifs; si je devais leur prêcher l'Evangile et si je les trouvai; faibles dans la foi, je me ferais circoncire; j'observerais leurs règles pour le manger et pour le boire. Car refuser de me conduire d'après leurs rites, ce serait me fermer la porte, à moi et à mon Evangile.Commentaire de Barde sur Actes 16.3 (Cité par Baumgarten. I, p. 485).


Regardons de plus près comment les chrétiens trompent les juifs qu'ils veulent convertir :

Selon de récents sondages - Gallup et Harris - il y aurait en Amérique du Nord plus de soixante-dix millions de Chrétiens « nés une deuxième fois », dont beaucoup sont convaincus que le peuple juif doit se convertir au christianisme pour permettre à Jésus de revenir. Des obédiences chrétiennes
américaines, telles la Southern Baptist Convention – qui a passé une résolution en 1996 qui fait de la conversion des Juifs leur objectif prioritaire – les Assemblies of G-d, et d'innombrables autres groupes chrétiens dans le monde entier consacrent annuellement plus de 250 millions de dollars à
leur évangélisation forcenée des Juifs. Ces « Chrétiens évangéliques » ont créé des « synagogues Judéo-Chrétiennes » pour attirer les Juifs. Le nombre de ces « synagogues » est passé au cours des vingt dernières années de 20 à plus de 400. Les missionnaires persuadent leurs adeptes que l'on ne peut pas être un vrai Juif si l'on n'a pas accepté Jésus comme le Messie, et qu'un Juif conserve son identité juive même après sa conversion au christianisme. Selon une étude réalisée en 1990 par le Council of Jewish Federations, plus de 600.000 Juifs en Amérique du Nord seulement se reconnaissent dans l'une des formes du christianisme. Au cours des vingt-cinq dernières années, plus de 275.000 Juifs ont été convertis à travers le monde, en particulier par des missionnaires qui utilisent des tactiques trompeuses en dissimulant leurs convictions chrétiennes sous les apparences du judaïsme. L'Evangile est prêché par des « rabbins messianiques » portant kippa et taleth pendant les services du « Chabbath » et des « Yamim tovim ». Ces « Judéo-Chrétiens » développent leur foi chrétienne en utilisant un nouveau nom : « judaïsme messianique ».

Ces groupes ont incité certaines églises évangéliques à adopter les mêmes techniques trompeuses. Pour la première fois dans l'histoire, les Juifs sont accueillis à bras ouverts à l'église où on les assure qu'ils pourront conserver leur identité juive. Des membres de l'église les présentent alors à « un Juif qui a accepté le Seigneur ». Cette méthode de prosélytisme augmente le nombre de personnes en contact, qui servent de courroies de transmission aux missionnaires « Judéo-Chrétiens » et qui, avec l'aide de complices chrétiens continuent leur tâche sur les lieux de travail, dans les écoles et durant les activités sociales. De plus, de nouveaux programmes, tel le Holy Land Experience à Orlando, en Floride qui a coûté 16 millions de dollars, et des conférences itinérantes telles « Le Juif en premier durant ce nouveau millénaire » sont des lieux de stages où l'on enseigne aux Chrétiens comment évangéliser efficacement les Juifs de leur connaissance. Contrairement à ce que l'on croit souvent, les Juifs qui deviennent la proie des missionnaires ne sont pas seulement des personnes émotionnellement instables. Tous les Juifs sont susceptibles de devenir de telles proies. Les missionnaires visent souvent les campus universitaires, les hôpitaux, les services de traitement de la toxicomanie, les résidences du troisième âge, les centres commerciaux des quartiers juifs, de même que les citoyens israéliens, les émigrants de l'ex-Union soviétique et les couples mixtes. Sciemment, ils citent, traduisent et  interprètent faussement les écritures juives et les textes rabbiniques, dans le but de « prouver » que Jésus était tout à la fois le Messie juif et D.ieu. Leur délégitimation du judaïsme, associée à leur exploitation trompeuse des symboles juifs, des objets religieux et même de la musique traditionnelle, sert à dérouter le converti virtuel et à le rendre plus vulnérable.

La dernière décennie a enregistré une augmentation alarmante de l'influence du « christianisme évangélique ». Cette croissance s'est accompagnée d'un développement phénoménale des activités des missionnaires chrétiens qui prennent les Juifs pour cibles. Le budget annuel du mouvement
missionnaire appelé « Juifs pour Jésus » dépasse 12 millions de dollars. On trouve plus de 1.000 de ces groupes, qui travaillent activement à convertir les Juifs à travers le monde, et dont les budgets annuels dépassent 250 millions de dollars. Ils rémunèrent des centaines de missionnaires à temps plein, ils subventionnent des programmes de télévision et de radio, et ils ont créé plus de quatre cents « synagogues messianiques » qui s'efforcent de paraître juives, mais qui sont, en fait, chrétiennes.

http://www.maschiach.de/content/view/504/39/


Si Paul existait de nos jours, il aurait effectué un Hajj (pèlerinage islamique ) tout les ans, en vue de les convertir à la vie éternelle (en enfer). Pour Paul, le Hajj n'aurait pas représenté un rite interdit par l'Evangile, mais les musulmans auraient été trompé en croyant que pour lui, le Hajj est une obligation. Il aurait laissé pousser sa barbe et aurait tailler sa moustache, il aurait mis un qamis et une chachiya. Il aurait fait les ablutions comme les musulmans et ferait la prière du vendredi avec eux. Et des chrétiens comme Paul il en existe!










IV) TROMPERIES DIVERSES

D'autres types de mensonges sont relatés dans la Bible :

a) Le mensonge de Jacob pour voler la bénédiction de son frère

D'après la Bible, Jacob a mentie en se faisant passer pour son frère Esaü afin que son père le bénisse à sa place :

Genèse 27
1  Isaac devenait vieux, et ses yeux s'étaient affaiblis au point qu'il ne voyait plus. Alors il appela Esaü, son fils aîné, et lui dit: Mon fils! Et il lui répondit: Me voici!
2  Isaac dit: Voici donc, je suis vieux, je ne connais pas le jour de ma mort.
3  Maintenant donc, je te prie, prends tes armes, ton carquois et ton arc, va dans les champs, et chasse–moi du gibier.
4  Fais–moi un mets comme j'aime, et apporte–le–moi à manger, afin que mon âme te bénisse avant que je meure.
5  Rebecca écouta ce qu'Isaac disait à Esaü, son fils. Et Esaü s'en alla dans les champs, pour chasser du gibier et pour le rapporter.
6  Puis Rebecca dit à Jacob, son fils: Voici, j'ai entendu ton père qui parlait ainsi à Esaü, ton frère:
7  Apporte–moi du gibier et fais–moi un mets que je mangerai; et je te bénirai devant l'Eternel avant ma mort.
8  Maintenant, mon fils, écoute ma voix à l'égard de ce que je te commande.
9  Va me prendre au troupeau deux bons chevreaux; j'en ferai pour ton père un mets comme il aime;
10 et tu le porteras à manger à ton père, afin qu'il te bénisse avant sa mort.
11 Jacob répondit à sa mère: Voici, Esaü, mon frère, est velu, et je n'ai point de poil.
12 Peut–être mon père me touchera–t–il, et je passerai à ses yeux pour un menteur, et je ferai venir sur moi la malédiction, et non la bénédiction.
13 Sa mère lui dit: Que cette malédiction, mon fils, retombe sur moi! Ecoute seulement ma voix, et va me les prendre.
14 Jacob alla les prendre, et les apporta à sa mère, qui fit un mets comme son père aimait.
15 Ensuite, Rebecca prit les vêtements d'Esaü, son fils aîné, les plus beaux qui se trouvaient à la maison, et elle les fit mettre à Jacob, son fils cadet.
16 Elle couvrit ses mains de la peau des chevreaux, et son cou qui était sans poil.
17 Et elle plaça dans la main de Jacob, son fils, le mets et le pain qu'elle avait préparés.
18 Il vint vers son père, et dit: Mon père! Et Isaac dit: Me voici! qui es–tu, mon fils?
19 Jacob répondit à son père: Je suis Esaü, ton fils aîné; j'ai fait ce que tu m'as dit. Lève–toi, je te prie, assieds–toi, et mange de mon gibier, afin que ton âme me bénisse.
20 Isaac dit à son fils: Eh quoi! tu en as déjà trouvé, mon fils! Et Jacob répondit: C'est que l'Eternel, ton Dieu, l'a fait venir devant moi.
21 Isaac dit à Jacob: Approche donc, et que je te touche, mon fils, pour savoir si tu es mon fils Esaü, ou non.
22 Jacob s'approcha d'Isaac, son père, qui le toucha, et dit: La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d'Esaü.
23 Il ne le reconnut pas, parce que ses mains étaient velues, comme les mains d'Esaü, son frère; et il le bénit.
24 Il dit: C'est toi qui es mon fils Esaü? Et Jacob répondit: C'est moi.
25 Isaac dit: Sers–moi, et que je mange du gibier de mon fils, afin que mon âme te bénisse. Jacob le servit, et il mangea; il lui apporta aussi du vin, et il but.
26 Alors Isaac, son père, lui dit: Approche donc, et baise–moi, mon fils.
27 Jacob s'approcha, et le baisa. Isaac sentit l'odeur de ses vêtements; puis il le bénit, et dit: Voici, l'odeur de mon fils est comme l'odeur d'un champ que l'Eternel a béni.
28 Que Dieu te donne de la rosée du ciel Et de la graisse de la terre, Du blé et du vin en abondance!
29 Que des peuples te soient soumis, Et que des nations se prosternent devant toi! Sois le maître de tes frères, Et que les fils de ta mère se prosternent devant toi! Maudit soit quiconque te maudira, Et béni soit quiconque te bénira.
30 Isaac avait fini de bénir Jacob, et Jacob avait à peine quitté son père Isaac, qu'Esaü, son frère, revint de la chasse.
31 Il fit aussi un mets, qu'il porta à son père; et il dit à son père: Que mon père se lève et mange du gibier de son fils, afin que ton âme me bénisse!
32 Isaac, son père, lui dit: Qui es–tu? Et il répondit: Je suis ton fils aîné, Esaü.
33 Isaac fut saisi d'une grande, d'une violente émotion, et il dit: Qui est donc celui qui a chassé du gibier, et me l'a apporté? J'ai mangé de tout avant que tu vinsses, et je l'ai béni. Aussi sera–t–il béni.
34 Lorsque Esaü entendit les paroles de son père, il poussa de forts cris, pleins d'amertume, et il dit à son père: Bénis–moi aussi, mon père!
35 Isaac dit: Ton frère est venu avec ruse, et il a enlevé ta bénédiction.
36 Esaü dit: Est–ce parce qu'on l'a appelé du nom de Jacob qu'il m'a supplanté deux fois? Il a enlevé mon droit d'aînesse, et voici maintenant qu'il vient d'enlever ma bénédiction. Et il dit: N'as–tu point réservé de bénédiction pour moi?
37 Isaac répondit, et dit à Esaü: Voici, je l'ai établi ton maître, et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, je l'ai pourvu de blé et de vin: que puis–je donc faire pour toi, mon fils?
38 Esaü dit à son père: N'as–tu que cette seule bénédiction, mon père? Bénis–moi aussi, mon père! Et Esaü éleva la voix, et pleura.
39 Isaac, son père, répondit, et lui dit: Voici! Ta demeure sera privée de la graisse de la terre Et de la rosée du ciel, d'en haut.
40 Tu vivras de ton épée, Et tu seras asservi à ton frère; Mais en errant librement çà et là, Tu briseras son joug de dessus ton cou.


Or toute bénédiction devant être agrée par Dieu, nous en déduisons que Dieu était d'accord avec le mensonge de Jacob. Regardons comment Saint Augustin s'obstine à vouloir justifier le mensonge de Jacob en affirmant que comme Jésus a dit que "les premiers seront les derniers, et les derniers seront les premiers", Jacob était en droit de se faire passer pour son frère Esaü :

Pour éclaircir tout cela par des exemples, examine un peu ce qu'a fait Jacob. Il est certain qu'il s'est couvert d'une peau de chevreau; au premier abord, nous taxerons cela de mensonge, car son intention était d'être pris pour ce qu'il n'était pas. Mais si nous faisons attention au tlut figuré auquel le fait se rapportait réellement, nous trouverons que la peau de chevreau et celui qui s'en est revêtu, représentaient celui qui a porté des péchés qui n'étaient pas les siens, des iniquités qui lui étaient étrangères. Une signification vraie ne peut donc en aucune façon être appelée mensonge. Or il en est des actions comme des paroles. Quand Isaac demanda à Jacob : « Qui es-tu, mon fils? » il répondit : « Je suis Esaü, votre premier-né (Gen. XXXVI, 16-19) ». A ne considérer que les deux jumeaux, c'était un mensonge ; mais si ces paroles et ces actions sont prises dans leur sens figuré, on retrouvera dans son corps, qui est l'Eglise, Celui qui a dit, par allusion à cet événement : « Quand vous verrez Abraham, Isaac, Jacob et tous les Prophètes dans le royaume de Dieu et vous chassés dehors. Et il en viendra de l'orient et de l'occident, et de l'aquilon et du midi, et ils auront place au festin dans le royaume de Dieu ; et ce sont les derniers qui seront les premiers, et ce sont les premiers qui seront les derniers (Luc, XIII, 28-30) ». C'est ainsi que le plus jeune a en quelque sorte enlevé la primogéniture et l'a transportée sur sa tête.

Quand donc le sens est si clair et si vrai, pourquoi chercher ici un mensonge dans la parole ou dans l'action? Lorsque les choses signifiées sont, non pas en dehors de la vérité, mais ou passées, ou présentes, ou futures, évidemment la signification est vraie, et il n'y a pas de mensonges. Il serait trop long de tout étudier en détail, au point de vue prophétique; mais partout la vérité triomphe, parce que l'événement a fait clairement ressortir tout ce que la figure avait annoncé.

Saint Augustin d'Hippone, Contre le Mensonge, CHAPITRE X. AUTRE CHOSE EST DE CACHER LA VERITE, AUTRE CHOSE EST DE MENTIR. ABRAHAM ET ISAAC JUSTIFIES. L'ACTION DE JACOB N'ETAIT PAS UN MENSONGE. LA METAPHORE. L'ANTIPHRASE. POURQUOI IL Y A DES TROPES DANS LA SAINTE ECRITURE.

Autrement dit pour Saint Augustin Jacob n'a pas menti, donc ce qu'il a fait était agrée.



b) Joseph jure par Pharaon

Joseph qui jure par Pharaon pour ne pas que ses frère le reconnaisse :

Genèse 42
15 Voici comment vous serez éprouvés. Par la vie de Pharaon ! vous ne sortirez point d'ici que votre jeune frère ne soit venu.
16 Envoyez l'un de vous pour chercher votre frère ; et vous, restez prisonniers. Vos paroles seront éprouvées, et je saurai si la vérité est chez vous ; sinon, Par la vie de Pharaon ! vous êtes des espions.

Par la vie de Pharaon! Joseph se sert de la formule égyptienne de serment et évite tout ce qui pourrait le trahir. Bible Annotée sur Genèse 42.15.



c) Le mensonge de Samson à Delila.

Samson qui était un grand prophète, un juge d'Israël, il était consacré à Dieu avant sa naissance (Juges 13:5; Juges 13.24; Juges 15.20; Juges 16:17; Hébreux 11.32-34) a menti à Delila :

Juges 16
4  Après cela, il aima une femme dans la vallée de Sorek. Elle se nommait Delila.
5  Les princes des Philistins montèrent vers elle, et lui dirent: Flatte–le, pour savoir d'où lui vient sa grande force et comment nous pourrions nous rendre maîtres de lui; nous le lierons pour le dompter, et nous te donnerons chacun mille et cent sicles d'argent.
6  Delila dit à Samson: Dis–moi, je te prie, d'où vient ta grande force, et avec quoi il faudrait te lier pour te dompter.
7  Samson lui dit: Si on me liait avec sept cordes fraîches, qui ne fussent pas encore sèches, je deviendrais faible et je serais comme un autre homme.
8  Les princes des Philistins apportèrent à Delila sept cordes fraîches, qui n'étaient pas encore sèches. Et elle le lia avec ces cordes.
9  Or des gens se tenaient en embuscade chez elle, dans une chambre. Elle lui dit: Les Philistins sont sur toi, Samson! Et il rompit les cordes, comme se rompt un cordon d'étoupe quand il sent le feu. Et l'on ne connut point d'où venait sa force.
10 Delila dit à Samson: Voici, tu t'es joué de moi, tu m'as dit des mensonges. Maintenant, je te prie, indique–moi avec quoi il faut te lier.
11 Il lui dit: Si on me liait avec des cordes neuves, dont on ne se fût jamais servi, je deviendrais faible et je serais comme un autre homme.
12 Delila prit des cordes neuves, avec lesquelles elle le lia. Puis elle lui dit: Les Philistins sont sur toi, Samson! Or des gens se tenaient en embuscade dans une chambre. Et il rompit comme un fil les cordes qu'il avait aux bras.
13 Delila dit à Samson: Jusqu'à présent tu t'es joué de moi, tu m'as dit des mensonges. Déclare–moi avec quoi il faut te lier. Il lui dit: Tu n'as qu'à tisser les sept tresses de ma tête avec la chaîne du tissu.



Ainsi se termine cet article qui montre que la Bible permet de mentir et/ou de ruser sous certaines conditions. Les chrétiens qui accusent les musulmans d'user de la taqqiya sont en réalité eux les taqqiyyaïste.




23/05/2011
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