Muhammad (sws) n'a pas été bienfaisant avec l'aveugle?



Plusieurs polémistes (souvent chrétiens dont un certain "Mark A. Gabriel", présenté comme un ancien professeur à l'Université d'Al-Azhar) critiquent le Prophète Muhammad (sws) à propos de son entretient avec un aveugle qui est relaté dans la sourate suivante :

 
Sourate 80.
1. Il s'est renfrogné et il s'est détourné
2. parce que l'aveugle est venu à lui.
3. Qui te dit: peut-être [cherche]-t-il à se purifier?
4. ou à se rappeler en sorte que le rappel lui profite?
5. Quant à celui qui se complaît dans sa suffisance (pour sa richesse)
6. tu vas avec empressement à sa rencontre.
7. Or, que t'importe qu'il ne se purifie pas›
8. Et quant à celui qui vient à toi avec empressement
9. tout en ayant la crainte,
10. tu ne t'en soucies pas.
11. N'agis plus ainsi! Vraiment ceci est un rappel -


Voici plus d'informations sur ce qu'il s'est passé :

Les exégèses nous disent que le Prophète (sws) était en discussion avec des notables de La Mecque afin de leur présenter l'Islam. Sachant qu'ils étaient des personnes importantes, influentes de la cité et qu'ils pouvaient influencer beaucoup de personne, les convaincre nécessitait de la part du Prophète (sws) une longue discussion. Pendant sa discussion avec les Mecquois, un musulman (aveugle), Umm Maktûm arrive et pose une question au Prophète (sws) avec empressement et insiste, alors le Prophète (sws), considérant cela comme de l'impolitesse, ne lui a pas prêté attention et s'est détourné de lui pour continuer sa discussion avec les Mecquois. En fait, si le Prophète (sws) a fait cela, c'est parce qu'il savait qu'il pouvait répondre à la question du musulman plus tard, alors que pour les Mecquois, c'était différent, car la discussion avec  eux représentait pour le prophète (sws) une grande occasion pour leur faire accepter l'islam, et ce n'est pas tout les jours que les chefs de la Mecques se rassemblaient autour du prophète (sws) prêt à  l'écouter. Alors il a agit ainsi, et n'a pas prêté attention à Umm Maktûm. En fait si le Prophète (sws) a agit ainsi, cela était parce qu'il pensait que s'il arrivait à convertir les Mecquois païens, non seulement il aura accomplit une grande partie de sa mission, mais aussi il aurait pu éviter que ces derniers ne continuent d'offenser les musulmans (car les Mecquois méprisaient les musulmans). Mais Dieu n'a pas apprécié sa méthode qui consistait à prêcher  aux riches en premier lieu, et Lui a ordonner de prêcher tout le monde sans faire de distinction entre les riches et les autres, car c'est Lui qui guide qui Il veut :

2.272
Ce n'est pas à toi de les guider (vers la bonne voie), mais c'est Allah qui guide qui Il veut.

28.56
Tu (Muhammad) ne diriges pas celui que tu aimes : mais c'est Allah qui guide qui Il veut. Il connaît mieux cependant les bien-guidés.


Ainsi, Dieu a corrigé la méthode du Prophète (sws). Mais il faut souligner que le Prophète (sws) n'a pas été injuste avec le musulman, car celui-ci l'a interrompu avec empressement dans une discussion qui était pour le Prophète (sws) très importante. Le Prophète (sws) s'est simplement détourné de lui en l'ignorant. Et étant donné que le Prophète (sws) n'était qu'un homme, comme tout le monde, il n'est pas à l'abri des erreurs, seul Dieu ne commet pas d'erreurs. Et cela prouve la véracité du prophète (sws), car pourquoi se serait-il reprit lui même? Mais ensuite, lorsque Dieu l'a corrigé dans son acte (acte qui n'est pas injuste), le Prophète (sws) est parti voir l'aveugle en lui demandant "Puis-je t'aider?". Rappelons aussi que l'aveugle en question, Umm Maktâm dont le Prophète (sws) désigna par la suite comme Muezzine, c'est à dire, celui qui fait l'appel à la prière (Sahih Muslim 573).


Cela dit, si Dieu l'a reprit c'est surtout parce que le Prophète (sws) pensait qu'il fallait guider les notables influents en premier lieu, et non pas parce que le Prophète (sws) avait un mauvais caractère. Dieu dit:

3.159
C'est par quelque miséricorde de la part d'Allah que tu (Muhammad) as été si doux envers eux. Mais si tu était rude au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne leur-donc et implore pour eux le pardon (d'Allah). Et consulte-les à propos des affaires; puis une fois que tu t'est décidé, confie toi donc à Allah, Allah aime en vérité ceux qui Lui font confiance.


Egalement, le hadith suivant témoigne de son excellent caractère :


Sahih Muslim 4269.
Anas Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée) a dit : J'ai servi le Prophète (sws) pendant dix ans, jamais il ne m'a dit "fi!" ni "pourquoi as-tu fait telle chose?" ni "si seulement tu as fait telle chose!".


Nous avons tous au moins un frère, une sœur, des enfants,des voisins ou des collègues avec qui nous partageons beaucoup de notre temps. Quel est votre caractère avec eux? Ne vous laissez-vous pas emporter de temps en temps en leur parlant durement ?  Les plus parfaits d'entre vous ne les insulteront pas mais leurs répondront quelques fois avec mépris. Maintenant imaginez votre relation avec un de vos domestique, pendant 10 ans. Quels sont ceux parmi les plus parfaits qui arriveront à ne jamais leurs dire "fi" ou encore "pourquoi as-tu fait cela?"? Vous imaginez, pendant 10 ans, jamais vous ne leur disait "fi". Cela est impossible même pour les plus parfaits. Mieux encore, combien parmi nous n'ont jamais dit "fi" à leurs mère? Ces gens-là sont peu nombreux. Alors imaginez votre relation avec un esclave qui est de très loin moins proche de votre mère, pourriez-vous relever le défi de ne jamais lui dire "pourquoi n'a-tu pas fait cela?" Tel était le Prophète Muhammad (sws).

Maintenant que nous avons éclaircit cette histoire, et étant donné que la plupart des critiques proviennent de nos amis chrétiens, il nous faut leur envoyer la facture.  Regardons comment Jésus a ignoré cette dame qui lui avait demandé de l'aide selon la Bible :

Matthieu 15
21 Jésus, étant parti de là, se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon.
22 Et voici, une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria : Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David ! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon.
23 IL NE LUI REPONDIT PAS UN MOT, et ses disciples s'approchèrent, et lui dirent avec instance : Renvoie–la, car elle crie derrière nous.
24 Il répondit : Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël.
25 Mais elle vint se prosterner devant lui, disant : Seigneur, secours–moi !
26 Il répondit : Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens.
27 Oui, Seigneur, dit–elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres.
28 Alors Jésus lui dit : Femme, ta foi est grande ; qu'il te soit fait comme tu veux. Et, à l'heure même, sa fille fut guérie.

Marc 7
24 Jésus, étant parti de là, s'en alla dans le territoire de Tyr et de Sidon. Il entra dans une maison, désirant que personne ne le sût ; mais il ne put rester caché.
25 Car une femme, dont la fille était possédée d'un esprit impur, entendit parler de lui, et vint se jeter à ses pieds.
26 Cette femme était grecque, syro–phénicienne d'origine. Elle le pria de chasser le démon hors de sa fille.
27 Jésus lui dit : Laisse d'abord les enfants se rassasier ; car il n'est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens.
28 Oui, Seigneur, lui répondit–elle, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants.
29 Alors il lui dit : à cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille.


Incroyable! Une femme dont la fille est très malade demande de l'aide à Jésus, mais il ne lui répond et l'ignore. Elle continue de demander de l'aide, mais Jésus l'a compare à un chien et lui dit qu'elle ne peut que gratter des miettes. La dame qui aime sa fille est obligée d'accepter d'être traitée comme un chien, d'accepter les miettes et de se prosterner devant Jésus. Alors à ce moment là seulement, Jésus accepte de guérir sa petite fille grâce à cette parole :

Marc 7
28 Oui, Seigneur, lui répondit–elle, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants.
29 Alors il lui dit : à cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille.


Autre chose : Nous avons fait une comparaison plus haut entre deux extrêmes qui sont un mère et un esclave. La mère étant la personne qui doit recevoir le plus de bienfaisance de la part de ses enfants. Pourtant, voici comment Jésus répond à sa mère selon la Bible :

Jean 2.
1 Trois jours après, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là,
2 et Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples.
3 Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit : Ils n'ont plus de vin.
4 Jésus lui répondit : Femme, qu'y a-t-il entre moi et toi ? Mon heure n'est pas encore venue.
5 Sa mère dit aux serviteurs : Faites ce qu'il vous dira.


Non seulement Jésus compare sa mère à une étrangère en l'appelant femme, mais en plus il lui dit "qu'il a-t-il entre moi et toi ?" qu'on peut comprendre par "laisse moi tranquille" ce qui est plus grave que "fi". Contrastez avec le Prophète Mohammad (sws) qui pendant 10 ans n'a jamais dit "fi" à son esclave, et Jésus qui parle à sa mère comme si elle était une étrangère. Comparez aussi la façon dont Jésus appelle sa mère avec la manière dont le prophète Ibrahim (as) appelle son père dans le Coran (papouné).

Ainsi, nous pensons que les chrétiens devraient se juger eux-même avant de juger les autres.




Remarque : Cela dit, il ne s'agit pas d'une critique envers le prophète Jésus (as), car Dieu nous dit dans le coran qu'il avait un bon caractère avec sa mère :

19.32
et la bonté envers ma mère. Il ne m'a fait ni violent ni malheureux.


Nous ne croyons pas au Jésus de la Bible mais à celui du Coran.






19/02/2008
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 68 autres membres