Réponse à Facealislam sur notre article : "Le chrétien et la différence entre sa relation avec le chrétien et le non-chrétien" (partie 1)



Facealislam tente de répondre à notre article : http://islampaix.blog4ever.com/blog/lirarticle-145578-611428.html

Sa réponse se trouve ici : http://facealislam.free.fr/tounsidu20-chretien-prochain.htm





Facealislam

Tounsidu20 n'a pas compris le passage qu'il cite. Avant tout, Paul n'enseigne pas d'être hypocrite, de tromper les non chrétiens, de faire croire en vue de les convertir qu'on a de l'amour pour eux, alors qu'on en a pas. Au contraire Paul dit clairement "Que la charité soit sans hypocrisie" (Cf Romain 12:9). Et ce que Paul enseigne lorsqu'il écrit :

    Car, bien que je sois libre à l'égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre. Avec les Juifs, j'ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi quoique je ne sois pas moi–même sous la loi, afin de gagner ceux qui sont sous la loi ; avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ, afin de gagner ceux qui sont sans loi. J'ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d'en sauver de toute manière quelques–uns. Je fais tout à cause de l'Evangile, afin d'y avoir part. 1 Corinthiens 9:19-23

C'est entre autres d'être prêt à sacrifier nos habitudes, et coutumes afin de prêcher l'Evangile. Par exemple, si un missionnaire chrétien occidental, se rend au Maroc, et est reçu par une famille musulmane, au moment du repas, s'il n'y a pas de couverts, le Chrétien ne doit pas chicaner, à la place, il doit se plier à la coutume de manger avec ses doigts. Le but est de ne pas heurter le non converti, par des attitudes qu'on pourrait avoir, ceci à la condition où elles ne sont pas contraire à l'Evangile du Christ. Lorsqu'on est reçu chez des personnes qui ont une culture différente de la notre, il y a plusieurs choses qui peuvent nous incommoder (ou qu'on peut trouver futile), cependant, Paul enseigne qu'il faut passer au-dessus de ces choses, (qui sont en fait incommodante ou futile car on a une culture différente, ces coutumes et habitudes n'ont en soi rien de mal), afin que cela ne constitue pas un obstacle à la diffusion de l'Evangile du Christ. Il faut s'avoir s'adapter à la personne à qui on parle, non par tromperie ou hypocrisie, mais par amabilité, et humilité. Un Chrétien doit savoir faire abstraction de ses préférences, habitudes, il ne doit pas les imposer à la personne en face de lui, mais fait preuve d'amour envers cette personne. En effet, il serait malheureux que des habitudes non contraire à l'Evangile mais contraire à nos habitudes propres, nos préférences viennent à être une pierre d'achoppement à l'annonce de l'Evangile. Le Nouveau Commentaire Biblique dit à ce passage :

    19 Paul a abandonné plus que son droit à sa subsistance personnelle. Bien qu'il soit libre à l'égard de tous, c-à.-d. nullement lié par la façon de vivre ou le comportement des autres, il est prêt à se faire le serviteur de tous et à sa conformer à leur façon de vivre ; pourvu qu'aucun principe fondamental ne soit en jeu, de façon à en gagner le plus grand en nombre à la foi qui sauve en Christ. 20 Ainsi, lorsqu'il est au milieu des Juifs, il agit comme un Juif, comme sous la loi (Ac. 16. 3 ; 18. 18 ; 21. 26), bien que lui même, en tant que chrétien, ne soit pas tenu de l'observer (cf. Ga. 2. 11-21). 21 Il est également prêt à s'identifier à ceux qui ne sont pas liés par la loi juive, c.-à-d. les païens , mais il ajoute une condition importante. Les païens ne se contentent pas de ne tenir aucun compte de la loi de Moïse, mais il se peut qu'ils refusent également de reconnaitre tout commandement divin. Paul, lui, est toujours soumis à l'autorité du vrai Dieu et de son Christ (7. 22). Sous une réserve de cette condition absolue, il est prêt à se conformer aux coutumes des païens, pour autant que cela se révèle nécessaire afin de les gagner à Christ. 22 En résumé : Paul est prêt à se faire tout à tous (cf. 2Co. 11. 29).

Cela ne signifie pas qu'il agira sans se conformer à des règles morales ou qu'il fera des compromis quant aux principes chrétiens , mais il sacrifiera complètement ses propres et légitimes intérêts personnels et ses préférences, si en agissant ainsi il peut en sauver quelques-uns.

Nous nous demandons où il est enseigné dans cette citation de tromper les non chrétiens, de faire croire qu'on a de l'amour pour eux, alors qu'on en a pas? Lorsqu'il est dit "on ne jette pas de pierres aux païens et aux collecteurs d'impôts, on s'efforce au contraire de les gagner au Christ en leur témoignant de l'amour", il n'est pas question d'hypocrisie, mais d'amour véritable. Ne peut-t-on pas sincèrement aimer une personne, et ceci en espérant qu'elle connaisse le Seigneur? Ensuite, la Bible enseigne clairement qu'il ne doit y avoir rien de malhonnête dans l'amour qu'on porte aux autres, à la place il doit être véritablement sincère :

    Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n'est point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra.Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie,  mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant. Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face ; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu. Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance, la charité ; mais la plus grande de ces choses, c'est la charité. 1 Corinthiens 13:1-13

L'image fausse que Tounsidu20 essaye de donner du Christianisme est à l'évidence en totale contradiction avec ce que l'Evangile enseigne.


Encore, nous nous demandons où dans ce passage, il est enseigné de tromper les non chrétiens, de faire croire qu'on a de l'amour pour eux, alors qu'on en a pas? Ce passage enseigne d'avoir une bonne conduite, même devant ceux qui nous insultent, nous calomnient. Il n'y a pas d'hypocrisie dans cette attitude. Il est simplement demandé aux Chrétiens de bien se tenir, de faire preuve de bonté envers ceux qui nous maltraitent. Le Commentaire de Johnson dit à ce passage:

    #1Pe 2:12

    Une bonne conduite. Ayant une bonne manière de vivre, dans leur vie quotidienne, afin de faire taire les calomniateurs ou leurs ennemis. Des malfaiteurs. Voir

    #Ac 17:6

    Les Juifs accusaient souvent les chrétiens d'être séditieux. Parce qu'ils rejetaient les dieux païens, ils étaient accusés d'être athées. La meilleure réponse à ces accusations était de vivre sincèrement une vie chrétienne. Vos bonnes oeuvres. Comparer




REPONSE

La première chose à dire c'est que facealislam cite des passages où il est dit au chrétien qu'il doit être sincère et non pas hypocrite. Seulement, étant donné que l'islam enseigne la même chose (3.61, 4.116, 4.105, 4.107, 4.138, 4.145, 5.1, 9.68, 9.119, 24.7, 33.24, Sahih Muslim 67,88,89,126,2825,4718), on peut alors réduire les deux tiers de ces articles critiquant l'islam.

Facealislam peut citer autant d'exégèses qu'il le souhaite, les versets sont clairs. Comme il le dit si bien, les missionnaires voyageant en Afrique, se feront comme les africains, leurs ressembleront, cela dans le but de les convertir. D'ailleurs, la Bible annoté dit :


 Le texte reçu retranche à ce verset toute cette phrase : Bien que je ne sois pas moi-même sous la loi, ici rétablie selon les meilleurs manuscrits.

- Les Juifs et ceux qui sont sous la loi sont les mêmes hommes, mais la première de ces expressions les désigne comme nation, avec ses mœurs, ses usages, etc. ; la seconde les dépeint dans leur rapport spécial avec Dieu, par le moyen de la loi.

Pour bien comprendre que l'apôtre pût être (Grec : "devenir") comme Juif avec les Juifs, il faut se souvenir que lorsque, pour les gagner à Christ, il prenait part à leurs usages religieux, il ne considérait point ces usages comme des "traditions humaines," mais comme des institutions saintes, établies par Dieu même pour préparer son peuple à l'Evangile.

Avec la signification toute spirituelle qu'il y voyait, il pouvait s'y associer en toute sincérité, y trouver de l'édification, d'autant plus qu'il aimait tendrement son peuple et appréciait hautement ses prérogatives. (Romains 9.1-5)

Mais pour cela, libre par l'Evangile, il ne se croyait point lié à la loi. Tout au contraire, le même homme qui pratiquait des usages religieux avec les Juifs, (Actes 16.3 ; 18.18

; 21.20 et suivants) dans le sens que nous venons d'indiquer, s'y opposait avec toute l'énergie de sa conviction quand il voyait des chrétiens judaïsants exiger ces actes religieux comme méritoires et nécessaires au salut, ce qui détruisait la doctrine du salut par grâce. (Actes 15.1 et suivants ; Galates 2.4,5,13-16)
9.21     avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi (quoique je ne sois point sans loi à l'égard de Dieu, je suis sous la loi de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi ;
Paul désigne les païens comme ceux qui sont sans loi, sans la loi divine révélée ; et il n'astreignait ni lui ni eux aux usages religieux des Juifs, qui les eussent éloignés. Il n'évitait point d'entrer en relation avec eux, et dans sa prédication, il se mettait à leur point de vue. (Actes 17)

Cependant, comme ce mot sans loi (anomos), appliqué à l'apôtre, pouvait être mal compris, il l'explique dans une parenthèse, dont voici la traduction littérale : "n'étant point sans loi à Dieu, mais dans la loi à Christ."

Etre à Christ, c'est bien réellement être dans la loi de Moïse, mais la loi accomplie. (Matthieu 5.17 ; Romains 3.31 ; 8.4) 9.22  j'ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles ; je me suis fait tout à tous, afin d'en sauver de toute manière quelques-uns.
     
Les faibles étaient tous ceux qui, Juifs ou païens, attachaient de 1'importance aux choses extérieures et temporaires, en matière de religion, en particulier ceux dont il a plaidé la cause au chapitre précédent. (verset 7 et suivants) Paul, afin de les sauver en les amenant à Jésus-Christ, ne commençait point par heurter leurs préjugés, mais les supportait avec la tolérance de la charité en tout ce qui n'était pas incompatible avec la vérité. Ce principe est admirable, mais il est facile d'en abuser en l'appliquant mal.


Nous voyons bien qu'il s'agit d'une pure tactique d'évangélisation. Car comme le dit la Bible annoté, Paul n'a pas commencé par heurter leurs préjugés, mais a été tolérant avec eux, afin de les convertir. Il a aussi considéré les actes des juifs, non pas comme des traditions, mais comme des institutions établies par Dieu. Il a joué le rôle du caméléon, et ce principe est admirable, comme le souligne la Bible annoté. Nous en concluons qu'il s'agit bel et bien d'une attitude hypocrite, car la personne qui souhaitera nous évangéliser, adoptera un caractère qui ne lui est pas habituelle, cela dans le but de nous gagner et nous séduire.










Facealislam

Ce passage demande en effet de ne pas s'associer avec les infidèles, mais ceci sous un joug étranger "Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger", c'est-à-dire, que les Chrétiens ne peuvent pas s'associer aux incroyants pour accomplir des oeuvres en contradiction avec l'Evangile, cela ne signifie pas que les Chrétiens ne peuvent pas avoir de relation avec les incroyants. Cependant ces relations avec des incroyants doivent être saine et ne peuvent pas mener les Chrétiens à pécher. Alfred Kuen après avoir analysé les

différents sens donnés à ce passage, conclut dans son Encyclopédie des Difficultés Bibliques :

    L'interprétation la plus proche du texte situe l'interdiction dans le domaine de l'idolâtrie (littérale ou métonymique) dans laquelle sont impliquées des idoles dans le sens littéral (non métaphorique). Les activités probablement visées comprenaient toute participation à des cultes idolâtres (cérémonies, fêtes, repas dans les temples, fréquentation des prostituées sacrées), impliquant des relations de type alliance avec des païens. Voir aussi la note précédente et les notes sur 6.14-16 et 6.14-18.


REPONSE

Facealislam se moque de nous. Les versets sont pourtant clairs. Répétons les :

2 Corinthiens 6.14
Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité ? Ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ?
15 Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? Ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle ?
16 Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit : J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.
17 C'est pourquoi, Sortez du milieu d'eux, Et séparez-vous, dit le Seigneur ; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai.


Nous voyons bien qu'il est strictement interdit aux chrétiens de se mêler aux non chrétiens.

Intéressant, il semble que facealislam ait oublié de citer ce que disent les commentaires chrétiens sur ces versets :

Le commentaire concis de Matthieu Henry rapporte :

#11-18 Il est mauvais pour les croyants de se joindre aux méchants et aux profanes. Le mot incrédule s'applique à tout être dépourvu de foi véritable. Les pasteurs engagés avertiront leurs enfants bien-aimés dans l'évangile, de ne pas se placer sous un joug étranger. Les effets fatals de la négligence des préceptes des saintes Ecritures relatifs à ce type d'asservissement apparaissent clairement. Au lieu d'apporter une aide, cette union cache un piège. Ceux qui sont asservis injustement, et involontairement, peuvent attendre une certaine consolation; mais quand les croyants s'engagent dans de telles voies, malgré les avertissements explicites de la parole de Dieu, ils doivent s'attendre à subir quelque affliction. La prudence ouvre aussi la porte au dialogue commun. Nous ne devrions pas nous engager dans des amitiés et des connaissances avec de mauvaises personnes et des incrédules. Quoique nous ne puissions pas éviter complètement de les voir ou de les entendre nous ne devons pas cependant les choisir en tant qu'amis. Nous ne devons pas nous afficher nous-mêmes avec ceux qui pratiquent le péché. Quittons ces ouvriers d'iniquité, et séparons-nous de leurs vaines poursuites et plaisirs coupables, de toute conformité aux corruptions de ce monde présent.  Si c'est un privilège envié que d'être le fils ou la fille d'un prince terrestre, qui peut exprimer la dignité et le bonheur d'être fils et filles du Tout-Puissant?


Le commentaire Johnson  rapporte :

Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. L'image est tirée de la défense faite en #De 22:10 Le 19:19 Le sens est que les chrétiens n'ont pas à se grouper avec des incroyants. Toute association intime est interdite. La première référence est celle du mariage mixte, puis l'association à des fêtes païennes. Les saints doivent choisir des alliances et des associations chrétiennes.


Les notes de la Bible d'Ostervald disent :

2. Il les exhorte à imiter son zèle et sa sincérité, en faisant une profession pure du Christianisme, et il leur recommande surtout de n'avoir aucun commerce avec les idolâtres, soit en s'unissant avec eux par le mariage, soit en assistant à leur culte et à leurs fêtes, et de s'adonner à la pureté du corps et de l'esprit.
3. Comme saint Paul défendait aux Corinthiens de se mêler avec les idolâtres, il n'est pas permis non plus aux chrétiens de s'unir avec les hommes charnels et de joindre à la profession de l'Évangile une vie mondaine. Il n'y peut avoir, à cet égard, aucun accord de la justice avec l'iniquité, ni de la lumière avec les ténèbres, ainsi nous devons fuir le commerce des mondains, nous séparer d'eux afin de ne point participer à leurs péchés, travailler à nous purifier de toutes les souillures du corps et de l'esprit, et achever notre sanctification dans la crainte de Dieu. C'est à quoi nous engage la considération des grandes et excellentes promesses que le Seigneur nous a faites d'être notre Dieu et notre père, et de nous regarder comme son peuple, ses enfans et ses héritiers.


Un autre commentaire fait par des protestants dit :

Remarques générales : v.14-18

Paul veut entraîner les Corinthiens à sa suite dans le chemin excellent de l'amour. Quel est le secret? Un pacte avec le monde? Au contraire, c'est en s'en séparant. Ne pensons pas qu'il y avait là une contradiction. Certains voudraient que notre amour s'exprime en élargissant nos voies, c'est-à-dire notre façon de vivre. Et on penserait volontiers que la marche dans un chemin étroit équivaut à une sécheresse du coeur. On parle d'oecuménisme, de mettre toutes nos convictions en commun. Or, c'est exactement l'opposé de l'enseignement que donne ici l'apôtre.

Si les Corinthiens avaient besoin de ces exhortations, c'est qu'ils toléraient des alliances illicites. En effet, le monde aime ce qui est sien (Jean 15.19). Hélas, le mal dénoncé ici n'était qu'à son début. Il se développera pendant des siècles pour ruiner la chrétienté. Le Seigneur avait pourtant dit : "Ils ne sont pas du monde", en parlant de ses disciples (Jean 17.16). Paul veut les détacher de ceux qui reniaient Christ et qui reconnaissaient la chair. "Ceux qui habitent sur la terre"(Apoc 8.13), et ceux qui ont un appel céleste, peuvent-ils avoir une même conception de la vie, les mêmes motifs, les mêmes buts?

L'apôtre donne d'abord un ordre, avant de poser cinq questions laissées sans réponse; il termine par un appel puissant à se séparer pour Dieu et vers Lui, accompagné de précieuses promesses (v.17,18). Trois domaines, où la séparation est nécessaire, sont envisagés :
-1. le domaine social (6.14,15),
-2.le monde religieux (6.16),
-3. la sainteté personnelle (7.1).

Ces trois formes de séparations se trouvaient déjà en figure dans la loi de Moïse (Lév 19.19). Ce sont, dans le même ordre, trois interdictions:
-1.Pas d'accouplement de deux espèces différentes d'animaux. D'autre part, un attelage de boeuf (animal pur) avec un âne (animal impur) ne devait pas se faire(Deut 22.10).
-2. Pas de mélange de semences dans un champ. Le camp labouré représente le coeur. La semence, c'est ce qui y germe. Sera-ce la parole de Dieu, ou tout autre chose?
-3. Pas de vêtement aux fils mélangés. Le vêtement parle de notre témoignage; mais il est le reflet de notre sainteté personnelle.

Une incompatibilité : v.14

Que signifie l'expression : "sous un même joug"? C'est se trouver ensemble sous la même autorité. Or, sachons bien qu'en définitive il n'y a, fondamentalement, en ce monde, que deux autorités : celle de Christ et celle de Satan. Toutes les associations qui nous priveraient de notre liberté de conscience et d'action constituent un joug, alors que nous professons ne dépendre que du Seigneur et être sous son joug. Et nous savons, de la bouche du Seigneur lui-même, que son joug est aisé (Matt 11.30).

L'exemple le plus typique d'un joug mal assorti est celui du mariage d'un croyant avec un incrédule. Comment, dans ces conditions, tracer ensemble le même sillon de la vie ici-bas? On peut invoquer l'espoir que l'incrédule se convertira plus tard grâce au conjoint chrétien. Mais comment croire qu'on puisse être un témoin efficace quand on a pris volontairement un chemin de flagrante désobéissance?

...

Conclusion pratique : ch. 7.1
Ce verset, en effet, peut-être considéré comme la conclusion de tout ce passage sur la séparation, peut-être l'un des plus importants du N.T. sur ce sujet. La séparation du croyant consiste à la fois en une attitude extérieure (6.11-18), et un état intérieur (7.1). C'est à ce prix que la sanctification sera complète, "achevée". Une séparation extérieure seulement, de pure forme, serait du pharisaïsme.

...

http://www.lepredicateur.com/commentaire/2corinthiens/2cor0616_0701.html



Par souci de clarté, nous faisons le résumé suivant :

- Interdiction d'être amis avec les incrédules.

- Interdiction de se marier avec les incrédules.
- Interdiction de commercer avec les incrédules.
- Interdiction de se regrouper et de s'allier avec les incrédules.
- Interdiction de s'associer à leur fêtes païennes
(noël).
- Obligation pour le chrétien de choisir des alliances et des associations chrétiennes.
- Obligation de se séparer (intérieurement et extérieurement), de se détacher et de fuir les incrédules.


Qui sont les incrédules? Le commentaire concis de Matthieu Henry répond à cette question : Le mot incrédule s'applique à tout être dépourvu de foi véritable.

Nous nous demandons pourquoi Facealislam n'a pas voulu citer les commentaires Biblique de ces passages. Nous nous demandons aussi comment le chrétien peut aimer l'incrédule avec toutes ces interdictions et ces obligations.











Facealislam

Nous avons déjà répondu à Moussa Youssouf (ami de Tounsidu20) sur cette question, nous répétons donc la réponse qui lui a été donnée :

    Moussa Youssouf cite également ce passage :

        Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir des relations avec les impudiques, - non pas d'une manière absolue avec les impudiques de ce monde, ou avec les cupides et les ravisseurs, ou avec les idolâtres; autrement, il vous faudrait sortir du monde. Maintenant, ce que je vous ai écrit, c'est de ne pas avoir des relations avec quelqu'un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme.  1 Corinthiens : 5 :9-11

    Comme impliquant qu'il ne faut d'avoir d'amour pour les non chrétiens. En fait, ce passage fait référence aux personnes qui se disent Chrétiennes, mais qui ont un comportement qui n'est pas digne de ce nom (Paul donne cet enseignement par rapport à un "Chrétien" qui couchait avec la femme de son père). Et ce que ce passage enseigne c'est de ne pas considérer ces personnes comme Chrétiennes, ceci par souci de vérité. En effet, lorsqu'on a un frère qui n'a pas le comportement d'un frère, on ne peut pas dire correctement que cette personne est un frère. Cette personne doit être considérée comme ne faisant pas partie du corps de l'Eglise. La Bible Annotée dit à ce passage :

        Mais maintenant, voici le sens de mes paroles: je vous ai écrit...

        Ne pas manger avec un tel homme. Ces mots s'appliquent à l'exclusion de la table privée du croyant et non à l'exclusion de la sainte cène.

        L'apôtre veut dire d'une manière générale: Que vous n'ayez avec lui aucune communication d'où il pourrait conclure que vous le regardez en effet comme un frère, bien qu'il en usurpe le nom; car, par là, vous l'affermiriez dans ses illusions ou dans son hypocrisie.

        Combien plus l'Eglise entière doit-elle, dans ses rapports avec un tel homme, exercer cette apostolique discipline! L'impossibilité où se trouvent tant d'Eglises d'obéir à cet ordre de l'Esprit- Saint, prouve qu'elles ont perdu le caractère de la vraie Eglise chrétienne.

        Cette distinction entre ceux du dehors et ceux du dedans (de l'Eglise) suffisait pour lever le malentendu que combat l'apôtre. {#1Co 5:10,11}

        Et sa question à l'Eglise: ne jugez-vous pas?...(dont le sens est mal rendu par Ostervald) prouve que, malgré le relâchement de la discipline dans l'Eglise de Corinthe, cette Eglise n'avait pas absolument cessé d'exercer tout jugement sur ses membres; car l'apôtre en appelle à cette discipline comme à une chose connue, mais qui ne s'exerçait que sur les membres du troupeau et non sur ceux du dehors.

        Si le chrétien doit s'abstenir de tout jugement téméraire dans les cas douteux, ou quand il ne jugerait les autres qu'en oubliant hypocritement ses propres misères, {#Mt 7:1 et suiv.} il n'en a pas moins, pour le bien de toute l'Eglise, le devoir de juger ceux qui forment un seul corps avec lui; non pour les condamner, ou pour s'arroger à lui seul le droit de les exclure, mais pour guérir, si possible, les plaies du troupeau.

        Sans ce principe, il faudrait renoncer absolument à discerner le bien du mal, l'erreur de la vérité, ce qui est contraire aux éléments mêmes de la morale, à tout l'esprit de l'Evangile et aux prescriptions les plus claires de l'Ecriture. {#1Jn 4:1}

        Si ce principe paraît contraire à la liberté de la conscience individuelle, qui ne relève, après tout, que de Dieu, il faut se souvenir que celui qui se nomme frère, qui entre volontairement dans la communion d'une Eglise, n'y vit plus seulement pour lui-même, mais que tous les membres prennent part à ses souffrances, à ses joies, et aussi à sa ruine, s'il vient à se perdre.

    Il ne s'agit donc pas de ne pas avoir d'amour pour cette personne, mais de ne pas avoir de relation fraternelle avec cette personne. Ceci est entre autres prescrit pour faire comprendre à ce "frère" pécheur qu'il n'est plus un frère, et qu'il doit se repentir de ses péchés. Agir autrement, comme s'il était un frère, c'est être hypocrite, et manquer d'amour pour cette personne, puisqu'on la laisse dans son péché. Et précédemment, nous avons vu que le fait de considérer une personne comme n'étant plus un frère, n'implique pas de ne plus avoir d'amour pour elle, au contraire:

        Nous constatons donc, que si la personne est considérée comme un païen et un publicain, cela ne signifie aucunement que la communauté chrétienne ne doit plus aimer cette personne, à la place elle doit témoigner de l'amour pour elle "Cela n'implique pas d'hostilité envers lui (on ne jette pas de pierres aux païens et aux collecteurs d'impôts, on s'efforce au contraire de les gagner au Christ en leur témoignant de l'amour).". Toutefois, puisque cette personne par son comportement a renié sa foi, elle ne peut plus être appelée correctement "frère", puisque celle-ci ne se présente plus comme telle. Ceci est très différent de l'Islam, qui dans une telle situation, à la place de demander d'aimer la personne qui a renié sa foi, exige sa condamnation à mort.


REPONSE

Il est vrai que ce passage concerne les chrétiens pécheurs. Cependant, nous pensons que facealislam n'a pas présenté correctement la relation que le chrétien doit avoir avec le chrétien pécheur. Nous en profitons donc pour apporter plus d'informations sur ce sujet :

Le commentaire concis de Matthieu Henry rapporte :

#9-13 Les chrétiens doivent éviter d'avoir des conversations familières avec ceux qui mettent en disgrâce le nom de Chrétien. Ces derniers ne peuvent être de bons compagnons que pour leurs frères dans le péché, et c'est à une telle compagnie qu'ils doivent être laissés, toutes les fois qu'il est possible de faire ainsi. Il y en a beaucoup hélas dans ceux qui sont appelés chrétiens, dont la conversation est plus dangereuse que celle des païens!


Le commentaire Johnson rapporte :

   Non pas d'une manière absolue avec les impudiques de ce monde. Ses indications ont été incomprises. Le fornicateur dans l'église doit être évité comme un paria, pour le bien de la discipline. C'était ce qu'il voulait leur dire, il ne leur donnait pas cette instruction pour ce qui concernait leur conduite envers les païens.
   Autrement il vous faudrait, etc. Comme la totalité du monde païen s'adonnait aux vices nommés, lui appliquer cette règle voudrait dire qu'il ne faut avoir aucun contact avec les inconvertis.  Maintenant, ce que je vous ai écrit, etc. Ici il en explique le sens. Les membres de l'église de doivent pas avoir de relation sociale avec un autre membre qui a été coupable des graves péchés qui viennent d'être nommés.
   Cupide. Une personne avide, sous l'influence des passions. Non seulement âpre au gain, mais avide d'indulgence. Le mot Grec [pleonexia] implique cela.
   De ne pas même manger avec un tel homme. Que ce soit à la table du Seigneur, ou dans des repas amicaux, ce qui serait une reconnaissance de fraternité.  Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Les inconvertis sont laissés dans les mains de Dieu. Il les jugera selon leurs actions. Il ne nous est pas demandé de chercher à leur infliger un châtiment en les fuyant, mais plutôt à aller vers eux dans l'amour de Christ, pour essayer de les conduire à la repentance.
Otez le méchant etc. Un ordre sommaire pour exécuter la discipline sur l'offenseur incestueux.
 

[Remarque : Le passage souligné plus haut démontre qu'il ne faut pas avoir d'amour pour les chrétiens pécheurs, mais pour les inconvertis. Les inconvertis sont ceux qui ne sont pas encore incrédules.]


Les notes de la Bible d'Ostervald disent :

Enfin il ordonne aux Corinthiens de retrancher du milieu d'eux, par l'excommunication, les impurs et tous ceux qui vivaient dans le dérèglement, et de ne les pas regarder comme frères et comme membres de l'Eglise.

...

Il déclare, de la manière la plus expresse, que l'on ne doit point reconnaître pour frères et pour chrétiens les impurs, les injustes, les médisans, les ivrognes, ni les autres pécheurs scandaleux, et qu'il n'est pas permis d'avoir un commerce familier avec ces gens-là. C'est là la loi de Jésus-Christ; c'est ce que les saints apôtres ont commandé de sa part, et l'ordre qu'ils ont établi dans toutes les Églises du monde, pour l'honneur de la religion chrétienne, pour le salut des pécheurs eux-mêmes, et pour empêcher que leur mauvais exemple ne corrompe les autres membres de l'Eglise; et c'est aussi ce que les premiers chrétiens ont religieusement observé. Par là on peut connaître que l'Eglise n'est point gouvernée aujourd'hui comme elle le devrait être.
Cependant le devoir de tous les chrétiens est de s'éloigner autant qu'il leur est possible du commerce des méchans, et de se distinguer d'eux par une vie sainte et exemplaire; et pour ce qui est des pécheurs qu'on laisse vivre dans la communion extérieure de quoiqu'ils dussent en être ôtés, il faut se souvenir que Jésus-Christ ne les reconnaît point pour ses membres, et qu'ils n'éviteront pas la punition que mérite leur hypocrisie et leur impiété.


Toujours avec le commentaire fait par des protestants :

...

Commerce avec les fornicateurs (v.11).

"Commerce" signifie : "contact personnel sur un plan social"; ce terme est plus faible que "communion" qui implique une relation étroite. L'avertissement contient une restriction : "non pas absolument avec les fornicateurs de ce monde, ou les avares et les ravisseurs, ou les idolâtres, puisque ainsi il faudrait que vous sortissiez du monde"(v.10). Ici, le monde désigne la création dans laquelle Satan a introduit le péché. Le chrétien vit dans ce monde, mais demeure étranger à ses principes moraux. Il ne peut pas avoir communion avec les fornicateurs, les avares, les ravisseurs et les idolâtres du monde; il est cependant contraint de les rencontrer quotidiennement , par exemple dans les relations e voisinage ou de travail.

...

Même si le mal dans le monde était chose courante, ils ne pouvaient, en tant qu'enfants de Dieu, le tolérer ni pour eux-mêmes ni chez d'autres. pour cette raison, Paul les exhorte à ne pas avoir de relation avec quelqu'un appelé frère qui vit dans un état de péché notoire. celui qui reconnaît être né de nouveau, et qui le montre dans sa vie, a le droit d'être appelé frère. Il est vrai que tout frère (ou soeur) peut pécher. Mais quand le péché est reconnu et confessé, il y a pardon. Seulement, si "quelqu'un appelé frère" vit publiquement dans le péché, l'apôtre soulève même la question de la réalité de sa conversion.

...

Les paroles : "que vous ne mangiez pas même avec un tel homme" ne se limitent pas à la participation à la cène du Seigneur; même un simple repas est interdit, comme tout autre expression de communion avec une personne dont la mauvaise conduite évidente a jeté un tel déshonneur sur le Seigneur Jésus. Toute relation personnelle avec cette personne serait une approbation de sa mauvaise conduite. Il incombe à la responsabilité personnelle de tout enfant de Dieu qui a le désir de suivre fidèlement son Seigneur, d'obéir à cette sérieuse injonction. La rupture des relations avec lui qui vit dans le péché est destinée à provoquer le retour et la repentance.

http://www.lepredicateur.com/commentaire/Corinthiens/cor0509_13.html




Nous en profitons pour citer le verset suivant :

Matthieu 18 :15 à 17 :
Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère.
Mais, s'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l'affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins.
S' il refuse de les écouter, dis-le à l'Église; et s'il refuse aussi d'écouter l'Église, qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain."


Le commentaire Johnson rapporte :

Qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain. Qu'il n'y ait pas de camaraderie avec lui, pas plus qu'il ne peut y en avoir avec un païen, ou un collecteur d'impôts. Les publicains étaient généralement des Juifs apostats, et les Juifs orthodoxes n'avaient aucune relation sociale avec les païens ou les publicains.


Voici un résumé de la relation du chrétien avec le chrétien pécheur :

- Interdiction d'avoir des conversations avec le chrétien pécheur.
- Interdiction de manger avec un chrétien pécheur.
- Interdiction de commercer avec le chrétien pécheur.
- Obligation d'éviter le chrétien pécheur comme un paria.
- Obligation de mettre hors de la communauté le chrétien pécheur.
- Obligation de nommer le chrétien pécheur de païen et de publicain.


Nous nous demandons comme le chrétien peut-il encore aimer le chrétien pécheur après toutes ces interdictions et obligation.








Facealislam

Tounsidu20 ne comprends pas le sens du passage. La clause "autrement, vos enfants seraient impurs" a pour sens "autrement, vos enfants seraient illégitimes". En effet, dans son épitre, Paul traite de la question du mariage, et nous apprend qu'un converti (homme ou femme) marié avec un non croyant est marié légitimement aux yeux de Dieu. Par conséquent, leurs enfants ne sont pas issus d'une union illégitime. C'est pourquoi il est clarifié que les enfants ne sont pas impurs (illégitimes).    » Impur a ici le sens d'illégitime. Vous séparer serait proclamer aux yeux de tous que vous considérez votre mariage comme non valide, impropre, donc... vos enfants comme illégitimes. Mais ce n'est pas là ce que vous croyez. Vous considérez vos enfants comme légitimes. Et c'est ce qu'ils sont. Donc le mariage vous lie « (Barnes Ibid p. 118). » L'apôtre, dit avec raison F. Baudraz, s'exprime à la manière des Juifs : la sainteté est l'état de non-impureté... « . ( Les épîtres aux Corinthiens Genève , Labor & Fides 1965 p. 61. ) C'est la ligne de pensée qu'a suivie aussi le Père Allo dans son Commentaire : » On ne peut interpréter cette sanctification en un sens 'magique', d'après lequel 'la sainteté, c'est-à-dire la pureté, possède ici une force magique communicable par contact, comme dans la religion juive et la religion grecque commune' (Williger, Hagios p. 88) ; pareilles idées sont totalement étrangères au Nouveau Testament. Reste donc qu'il s'agisse d'une sainteté externe, c'est-à-dire d'un état de non-impureté, tel que, pour la partie fidèle, l'union à l'infidèle ne puisse être regardée comme une souillure, une profanation du mariage, et que le mariage soit tenu pour légal, honnête par la communauté. Le point de vue immédiat n'est donc ni éthique, ni mystique, il ne passe pas celui de la légalité... Ainsi en jugent la plupart (des anciens exégètes). (Suivent les opinions de Chrysostome, Jérôme, Augustin, Thomas d'Aquin...). Pour eux tous, ce passage signifie que le conjoint fidèle ne perd pas sa 'sainteté' par l'union avec l'infidèle, et que la communauté doit donc tenir celle-ci pour légale « (Première épître aux Corinthiens, Paris 1934). Ce sens de » légal, légitime « est celui que le mot avait dans le Talmud.
    C'est ce qu'ont relevé plusieurs commentateurs : » Dans 1 Corinthiens 7.14, le but est de montrer que la relation maritale est sanctifiée et que les enfants sont légitimes, même si le conjoint est païen « (A. T. Robertson SBE I p. 417). 1 Corinthiens 7.14 est » un texte qui a parfois été utilisé en faveur du baptême des enfants, mais qui semble bien plutôt démontrer le contraire, à savoir que ce baptême était inconnu dans les milieux auxquels Paul adresse sa première lettre aux Corinthiens « (Mgr. H.L. Martensen, 82 p. 215). » Ce texte signifie tout simplement que l'épouse chrétienne ne doit pas abandonner son mari non baptisé... Presque tous les exégètes modernes se rallient à cette interprétation « (Ibid.) F.H. White : » Le mot saint indique simplement que des parents croyants peuvent légalement le garder leurs enfants auprès d'eux sans en être entachés de souillure « (Christian Baptism London 1982 p. 58). Wolfius : » La plupart de nos théologiens luthériens comprennent la sanctification du conjoint non-croyant seulement dans ce sens : Paul affirme qu'un tel mariage doit être considéré par des chrétiens comme légitime et ferme, bien qu'une seule des parties professe le nom de Christ « (cité par T.E. Watson, Baptism not for Infants Worthing 1970 p. 40). Albert Barnes dit aussi dans son Commentaire du Nouveau Testament : » La supposition que ce texte signifie que les enfants seraient considérés comme illégitimes si une telle séparation avait lieu est celle qui s'accorde avec tout le contexte et le but de l'argumentation. « Etant lui-même partisan du baptême des enfants, il précise cependant : » Il n'y a là aucun mot au sujet du baptême, aucune allusion ; l'argumentation n'a pas la moindre connexion avec lui. La question n'est nullement si les enfants doivent être baptisés ou non, mais si l'un était chrétien et l'autre pas... Je crois que le baptême des enfants est bon et juste et que c'est un privilège inestimable pour les parents et les enfants. Mais une bonne cause ne doit pas s'appuyer sur de faibles supports, ni sur des interprétations forcées et anti-naturelles de l'Ecriture - ce qui est le cas pour l'interprétation usuelle de ce passage « .
    Ce sont ces différentes raisons qui nous ont amenés à traduire ce verset de la manière suivante dans la Bible du Semeur : » Car du fait de son union avec sa femme, le mari non-croyant est bien un mari légitime, et de même, du fait de son union avec son mari chrétien, la femme non-croyante est bien une épouse légitime. Autrement, leurs enfants seraient des enfants naturels, alors qu'en réalité ils sont légitimes « .


REPONSE

Facealislam éprouve de la répulsion à admettre que selon le christianisme, les non-chrétiens sont considérés comme impur.

Le commentaire Johnson rapporte :

   Car le mari non-croyant est sanctifié, etc. Ce passage a été beaucoup débattu, et peu compris. Le mari ou la femme non-croyant n'est pas personnellement rendu saint, pas plus que les enfants de croyants ont une sainteté personnelle qui leur soit transmise en vertu de leur naissance. La sanctification est quelque chose de différent de la sainteté personnelle. Sanctifier c'est mettre à part pour un usage sacré, ou une relation. #Ex 20:8 28:38 La nourriture est "sanctifiée par la parole de Dieu et la prière." #1Ti 4:4,5 Ici, Paul utilise ce terme pour expliquer qu'un chrétien, membre d'une famille, apporte une influence sanctifiante sur cette famille. Les membres de cette famille peuvent être considérés comme mis à part du monde impur et impie. Néhémie avait ordonné aux Juifs de se séparer de leurs femmes païennes, en se fondant sur le fait qu'elles avaient été déclarées impures. #Ne 13:23-27 Paul insiste plus sur le fait que le croyant purifie l'autre, et que le partenaire non-croyant, ou les enfants, sont ainsi déclarés purs. Maintenant ils sont saints. Conduits dans une relation sacrée, puisqu'ils sont sous des influences sacrées, et ils ne doivent pas être considérés comme des sources de souillure.


Nous en déduisons que toute personne non-chrétienne, est considérée comme une source de souillure, comme quelque chose d'impur. De plus, le passage suivant établit clairement que les infidèles (non-chrétiens) sont impurs :

2 Corinthiens 6 14
Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité ? Ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ?
15 Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? Ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle ?
16 Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit : J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.
17 C'est pourquoi, Sortez du milieu d'eux, Et séparez-vous, dit le Seigneur ; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai.


Et nous avons déjà vu ce que disent les commentaires sur ces passages. Le commentaire concis de Matthieu Henry ajoute à propos du passage Tite 1.10-11 :

...Mais les plus sévères réprobations doivent viser au bien de celui qui est réprouvé; et une foi saine est la plus désirable et nécessaire. Pour tous ceux qui sont souillés et incrédules, rien n'est pur; ils s'abusent eux-mêmes, et tournent toutes choses légitimes en péché. Plusieurs professent connaître Dieu, et cependant leurs vies le démentent et le rejettent. Voyez le misérable état des hypocrites, comme ayant une forme de piété, mais sans puissance; cependant ne soyons pas si prompts à jeter la pierre sur les autres, que d'être sur nos gardes, de peur que cela ne nous soit appliqué à nous-mêmes.


Lisons maintenant le passage suivant :

Tite 1.15
Tout est pur pour ceux qui sont purs ; mais rien n'est pur pour ceux qui sont souillés et incrédules, leur intelligence et leur conscience sont souillées.


Nous voyons bien que les non-chrétiens étant incrédules, sont impurs.


La Bible Annotée dit à propos de ce passage :

Il est remarquable encore que Paul place sur la même ligne ceux qui sont souillés et les incrédules. C'est qu'au fond, puisque la souillure gît dans la conscience, nul n'est pur devant Dieu, à moins d'être devenu tel par la foi qui sanctifie le coeur. L'incrédulité laisse l'homme dans sa souillure, et lorsqu'elle envahit de nouveau l'âme de celui qui a cru, {#Jn 20:27} elle l'expose à contracter {#Heb 3:12} toute espèce de souillure.


Le commentaire de Johonson dit :

Tout est pur pour ceux qui sont purs. Dans les "fables judaïques," le juste devait se référer à des règles rigides pour ce qui concernait la nourriture et la purification. Et c'est pour cela que Paul précise: "Ce n'est pas la nourriture qui rend impur. Pour celui qui est pur, toutes choses sont pures. Par contre lorsque quelqu'un est incroyant et souillé, aucun aliment ne peut le rendre pur."


Répétons les notes de la Bible d'Ostervald à propos de 1 Corinthiens 5 : 9-11 :

...Il déclare, de la manière la plus expresse, que l'on ne doit point reconnaître pour frères et pour chrétiens les impurs, les injustes, les médisants, les ivrognes, ni les autres pécheurs scandaleux, et qu'il n'est pas permis d'avoir un commerce familier avec ces gens-là....


Il est plus que clair que pour le Nouveau Testament, toute personne est impure à moins d'être chrétienne.


Continuons avec la partie 2.






14/03/2008
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