Quel sort réserve le Christianisme aux hérétiques? (1/2)



L'un des mythes le plus abondamment véhiculé à propos du Christianisme est le fait que cette religion interdirait aux chrétiens de punir ceux qui s'opposent à l'Évangile. Nous allons voir dans cet article que le christianisme ordonne la mise à mort des hérétiques (ceux qui divergent du "véritable Christianisme", ceux qui s'opposent à l'Évangile).


Nous commençons avec Paul, qui décrit le cas d'une personne ayant commit un inceste, l'a compare aux impudiques, aux cupides, aux ravisseurs et aux idolâtres, et dit qu'il faut les mettre à mort :

1Corinthiens 5
1  On entend dire généralement qu'il y a parmi vous de l'impudicité, et une impudicité telle qu'elle ne se rencontre pas même chez les païens; c'est au point que l'un de vous a la femme de son père.
2  Et vous êtes enflés d'orgueil! Et vous n'avez  pas été plutôt dans l'affliction, afin que celui qui a commis cet acte fût ôté du milieu de vous!
3  Pour moi, absent de corps, mais présent d'esprit, j'ai déjà jugé, comme si j'étais présent, celui qui a commis un tel acte.
4  Au nom du Seigneur Jésus, vous et mon esprit étant assemblés avec la puissance de notre Seigneur Jésus,
qu'un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l'esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus.
6  C'est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu'un peu de levain fait lever toute la pâte?
Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé.
8  Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité.
9  Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir des relations avec les impudiques,
10 non pas d'une manière absolue avec les impudiques de ce monde, ou avec les cupides et les ravisseurs, ou avec les idolâtres; autrement, il vous faudrait sortir du monde.
11 Maintenant, ce que je vous ai écrit, c'est de ne pas avoir des relations avec quelqu'un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme.
12 Qu'ai-je, en effet, à juger ceux du dehors? N'est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger?
13 Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Otez le méchant du milieu de vous.


Frédéric Godet confirme que cette personne qui a commit l'inceste a été tué par Paul :

Pas un de ces beaux parleurs, ni la communauté elle-même, ne se sont élevés contre un pareil scandale : ils n'ont songé ni à faire rentrer le coupable en lui-même, ni à dégager du moins la responsabilité de l'église ! Ils auraient dû se réunir, mener deuil tous ensemble et agir de telle sorte que cette tache disparût du milieu d'eux ! Paul, lui absent, a déjà agi. On pense souvent que les mots : « J'ai déjà décidé de livrer,  » signifient : « J'ai décidé que, dans une assemblée convoquée dans ce but, vous et moi, spirituellement réunis, nous livrerions... » Mais si c'eût été là sa pensée, l'apôtre l'eût exprimée plus distinctement. Ces mots me paraissent plutôt signifier qu'il a déjà, lui, accompli cet acte. Il n'a pas prononcé seul cette sentence, il est vrai ; les prenant non tels qu'ils sont, mais tels qu'ils devraient être, il a prononcé en leur nom, comme église, en même temps qu'au sien propre, comme apôtre, la condamnation du coupable à la peine la plus sévère. Il l'a fait, non dans un sentiment de haine et pour la perte de cet homme, mais, au contraire, dans un sentiment d'amour et afin que, par sa destruction corporelle, son esprit soit arraché à la perdition au jour où le Seigneur reviendra. Satan est envisagé ici comme l'instrument de Dieu pour infliger, ainsi que dans le cas de Job, la maladie et la mort. Paul agit comme une mère qui, voyant son enfant se perdre et ne trouvant plus d'autre ressource, prierait Dieu de le frapper, même, s'il le faut, jusqu'à la mort, pourvu que son âme soit sauvée. On a souvent cru que la peine infligée ici était uniquement celle de l'excommunication. Mais comment l'exclusion de la table sainte eût-elle pu amener la mort du coupable (c'est là ce que doit signifier l'expression : la chair qui périt, en opposition à l'esprit sauvé) ? Et comment Paul aurait-il écrit, au v. 2 : « Vous n'avez pas mené deuil, afin que cet homme fût retranché du milieu de vous, » au lieu de dire nettement : « Vous ne l'avez pas retranché ?... » Il ne s'agit pas d'une mesure humaine, mais de l'action de Dieu qui aurait été provoquée par l'appel douloureux de l'église si celle-ci avait fait son devoir. Frédéric Godet, Introduction au Nouveau testament, les Epîtres de Paul, Première épître aux Corinthiens : Commentaires spéciaux, 3.Contenu de l'épître, Le corps de la lettre (1.10 à fin du ch. 15), Deuxième sujet : La discipline (Ch. 5)



De même, Pierre a tué un couple qui en volant une propriété ont mentis et tentés les Saint-Esprit :

Actes 5
1  Mais un homme nommé Ananias, avec Saphira sa femme, vendit une propriété,
2  et retint une partie du prix, sa femme le sachant; puis il apporta le reste, et le déposa aux pieds des apôtres.
3  Pierre lui dit: Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton coeur, au point que tu mentes au Saint-Esprit, et que tu aies retenu une partie du prix du champ?
4  S'il n'eût pas été vendu, ne te restait-il pas? Et, après qu'il a été vendu, le prix n'était-il pas à ta disposition? Comment as-tu pu mettre en ton coeur un pareil dessein? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.
Ananias, entendant ces paroles, tomba, et expira. Une grande crainte saisit tous les auditeurs.
6  Les jeunes gens, s'étant levés, l'enveloppèrent, l'emportèrent, et l'ensevelirent.
7  Environ trois heures plus tard, sa femme entra, sans savoir ce qui était arrivé.
8  Pierre lui adressa la parole: Dis-moi, est-ce à un tel prix que vous avez vendu le champ? Oui, répondit-elle, c'est à ce prix-là.
9  Alors Pierre lui dit: Comment vous êtes-vous accordés pour tenter l'Esprit du Seigneur? Voici, ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t'emporteront.
10 Au même instant, elle tomba aux pieds de l'apôtre, et expira. Les jeunes gens, étant entrés, la trouvèrent morte; ils l'emportèrent, et l'ensevelirent auprès de son mari.


Or Si Pierre a tué Ananias parce qu'il a menti au Saint-Esprit, cela signifie que quiconque porte atteinte au Saint-Esprit, ne serait-ce qu'en l'insultant, sera mis à mort par un véritable chrétien qui suivra l'exemple de Pierre.



Maintenant, lisons ces paroles de Paul :

Romains 13
1 Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu.
2 C'est pourquoi celui qui s'oppose à l'autorité résiste à l'ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes.
3 Ce n'est pas pour une bonne action, c'est pour une mauvaise, que les magistrats sont à redouter. Veux-tu ne pas craindre l'autorité? Fais-le bien, et tu auras son approbation.
4 Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains; car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal.


Dans ce passage, Paul ordonne à ce que toute personne soit soumise à ceux qui ont le pouvoir. A l'époque où Paul dit ceci, ceux qui avaient le pouvoir étaient les romains. Il nous indique que toute personne ayant autorité, est un serviteur de Dieu, car toute puissance est donné par Dieu. Cela est parce que le magistrat ordonnera ce qui est convenable, et interdira ce qui est blâmable, ou du moins, ce qui l'est selon lui.

Cependant, lorsque par la suite les magistrats ne seront plus des païens, mais des chrétiens, les choses bonnes et les choses mauvaises seront différentes. Par exemple, chez le chrétien, la pire des choses est d'enfreindre les commandements de Dieu, en particulier le premier qui ordonne d'adorer Dieu seul. Nous verrons plus bas ce qui est caractérisé par le mal chez le chrétien.

Paul nous dit que ce serviteur viens punir les gens qui font le mal, cette punition est voulue de Dieu, c'est lui qui en donne le pouvoir. Ce serviteur de Dieu a donc le pouvoir de vie ou de mort sur ceux qui lui sont soumis s'ils commettent ce qui est mauvais, car comme nous le dit le verset 4, il ne porte pas l'épée pour rien.

Le célèbre théologien Adam Clarke, nous dit que le pouvoir est donné par Dieu afin d'encourager ce qui est bon, et de punir ce qui est mauvais :

He beareth not the sword in vain - His power is delegated to him for the defense and encouragement of the good, and the punishment of the wicked; and he has authority to punish capitally, when the law so requires: this the term sword leads us to infer. Adam Clarke's Commentary on the Bible, Romains 13.4.


De même, Paul Apple et Dan Broadwater nous rappel quel est le rôle de l'autorité :

Objectif de l'autorité : Les autorités ont été placé sur nous pour nos aventages :
a. Renforcer ce qui est vrai. b. Punir ce qui est faux. http://bibleoutlines.com/library/pdf/romans.pdf




John Wesley dit que l'épée du magistrat lui a été donné par Dieu pour punir :

Rom 13:4  The sword - The instrument of capital punishment, which God authorizes him to inflict. John Wesley's Explanatory Notes, Romains 13.4.




Marvin Vincent, dans son commentaire sur le Nouveau Testament en 4 volume, dit que le gouverneur à le droit d'user de la peine capital :

See on Rev_6:4. Borne as the symbol of the magistrate's right to inflict capital punishment. Thus Ulpian: "They who rule whole provinces have the right of the sword (jus gladii)." The Emperor Trajan presented to a provincial governor, on starting for his province, a dagger, with the words, "For me. If I deserve it, in me." Vincent's Word Studies in the New Testament, Romains 13.4.




Albert Barnes dit que l'épée est l'emblème de la punition et de la guerre, et que le magistrat fait en sorte que la loi ne soit pas transgressé :

For he beareth not the sword in vain - The "sword" is an instrument of punishment, as well as an emblem of war. Princes were accustomed to wear a sword as an emblem of their authority; and the "sword" was often used for the purpose of "beheading," or otherwise punishing the guilty. The meaning of the apostle is, that he does not wear this badge of authority as an unmeaningful show, but that it will be used to execute the laws. As this is the design of the power intrusted to him, and as he will "exercise" his authority, people should be influenced "by fear" to keep the law, even if there were no better motive.
A revenger ... - In Rom_12:19, vengeance is said to belong to God. Yet he "executes" his vengeance by means of subordinate agents. It belongs to him to take vengeance by direct judgments, by the plague, famine, sickness, or earthquakes; by the appointment of magistrates; or by letting loose the passions of people to prey upon each other. When a magistrate inflicts punishment on the guilty, it is to be regarded as the act of God taking vengeance "by him;" and on this principle only is it right for a judge to condemn a man to death. It is not because one man has by nature any right over the life of another, or because "society" has any right collectively which it has not as individuals; but because "God" gave life, and because he has chosen to take it away when crime is committed by the appointment of magistrates, and not by coming forth himself visibly to execute the laws. Where "human" laws fail, however, he often takes vengeance into his own hands, and by the plague, or some signal judgments, sweeps the guilty into eternity. Albert Barnes' Notes on the Bible, Romains 13.4.



Maintenant que nous avons vu que le magistrat a le pouvoir de vie et de mort, voyons ceux qui sont concernés par la punition. En effet, ce serviteur de Dieu punit deux types de personnes :

Premièrement, il manifeste la colère de Dieu et sa vengeance :

Romains 13.4
Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains; car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal.

D'autres traductions :

Bible Annotée : car elle est au service de Dieu à ton égard pour le bien. Mais si tu fais le mal, crains, car ce n'est pas en vain qu'elle porte l'épée; elle est, en effet, au service de Dieu, chargée de punir, pour manifester la colère divine, celui qui fait le mal.

TOB : car elle est au service de Dieu pour t'inciter au bien. Mais si tu fais le mal, alors crains. Car ce n'est pas en vain qu'elle porte le glaive: en punissant, elle est au service de Dieu pour manifester sa colère envers le malfaiteur.

Bible Saci : Car le prince est le ministre de Dieu pour vous favoriser dans le bien. Si vous faites mal, vous avez raison de craindre, parce que ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée. Car il est le ministre de Dieu pour exécuter sa vengeance, en punissant celui qui fait de mauvaises actions.


Or, qu'est ce que provoque le plus la colère de Dieu au point où Il souhaite se venger? Par exemple, le fait de ne pas écouter Dieu et de ne pas appliquer ces commandements :

Lévitique 26
21 Si vous me résistez et ne voulez point m'écouter, je vous frapperai sept fois plus selon vos péchés.
22 J'enverrai contre vous les animaux des champs, qui vous priveront de vos enfants, qui détruiront votre bétail, et qui vous réduiront à un petit nombre; et vos chemins seront déserts.
23 Si ces châtiments ne vous corrigent point et si vous me résistez,
24 je vous résisterai aussi et je vous frapperai sept fois plus pour vos péchés.
25 Je ferai venir contre vous l'épée, qui vengera mon alliance; quand vous vous rassemblerez dans vos villes, j'enverrai la peste au milieu de vous, et vous serez livrés aux mains de l'ennemi.


Dieu s'est vengé contre les Madianites qui avaient influencés son peuple à adorer une fausse divinité :

Nombres 31
1 L'Eternel parla à Moïse, et dit:
2 Venge les enfants d'Israël sur les Madianites; tu seras ensuite recueilli auprès de ton peuple.
3 Moïse parla au peuple, et dit: Equipez d'entre vous des hommes pour l'armée, et qu'ils marchent contre Madian, afin d'exécuter la vengeance de l'Eternel sur Madian.


Adorer un faux dieu rend le vrai Dieu en colère :

Exode 32
7  L'Eternel dit à Moïse: Va, descends; car ton peuple, que tu as fait sortir du pays d'Egypte, s'est corrompu.
8  Ils se sont promptement écartés de la voie que je leur avais prescrite; ils se sont fait un veau en fonte, ils se sont prosternés devant lui, ils lui ont offert des sacrifices, et ils ont dit: Israël! voici ton dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Egypte.
9  L'Eternel dit à Moïse: Je vois que ce peuple est un peuple au cou roide.
10 Maintenant laisse-moi; ma colère va s'enflammer contre eux, et je les consumerai; mais je ferai de toi une grande nation.

Deutéronome 6
13 Tu craindras l'Eternel, ton Dieu, tu le serviras, et tu jureras par son nom.
14 Vous n'irez point après d'autres dieux, d'entre les dieux des peuples qui sont autour de vous;
15 car l'Eternel, ton Dieu, est un Dieu jaloux au milieu de toi. La colère de l'Eternel, ton Dieu, s'enflammerait contre toi, et il t'exterminerait de dessus la terre.


Le serviteur de Dieu qui aura l'autorité vengera donc ceux qui mettent Dieu en colère, en particulier en adorant des fausses divinités.



Deuxièmement, le serviteur de Dieu punit le mal :

Romains 13.4
Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal (kakos), crains; car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal (kakos).


Le mot kakos a été utilisé pour décrire l'idolâtrie de certaines personnes :

1Corinthiens 10
5 Mais la plupart d'entre eux ne furent point agréables à Dieu, puisqu'ils périrent dans le désert.
6 Or, ces choses sont arrivées pour nous servir d'exemples, afin que nous n'ayons pas de mauvais (kakos) désirs, comme ils en ont eu.
7 Ne devenez point idolâtres, comme quelques-uns d'eux, selon qu'il est écrit: Le peuple s'assit pour manger et pour boire; puis ils se levèrent pour se divertir.


Paul dit qu'Alexandre lui a fait beaucoup de mal :

2 Timothée 4:14 
Alexandre, le forgeron, m'a fait beaucoup de mal (kakos). Le Seigneur lui rendra selon ses oeuvres.


Or, quel était le mal qu'avait causé Alexandre à Paul? Il s'opposait simplement à la parole de Dieu, il était un hérétique :

La Bible Annotée :
 
Mais quant à celui qui, par inimitié contre Dieu, a résisté pour lui-même et pour d'autres à la vérité divine, Paul lui dénonce le juste jugement de Dieu, comme il le faisait ailleurs dans les mêmes circonstances, {#Ga 5:12, note} et il n'y a rien là qui demande un apologie. Bible Annotée sur 2Thimothée 4.15.



Johnson dit :

Alexandre, le forgeron. Un Alexandre appartenant à Ephèse est cité en #Ac 19:23 1Ti 1:20 Il s'agit peut-être du même homme. Nous ne savons pas si le mal a été fait à Ephèse ou à Rome. M'a fait beaucoup de mal. Par son opposition. Commentaire de Johnson sur 2Thimothée 4.14.



Le dictionnaire de Westphal dit :

Hérétique nommé dans #1Ti 1:20 avec un Alexandre, et dans #2Ti 2:17 avec Philète. Ils étaient pour les chrétiens une occasion de scandale par l'exemple de relâchements de conscience qui avaient entraîné le «naufrage de leur foi», et une «gangrène» par leur parole qui professait que la résurrection est déjà arrivée. En se proclamant ressuscites, ils s'estimaient sans doute sûrs désormais de ne plus pécher, et pratiquement excusaient les souillures de leur corps comme n'atteignant pas leur âme: théorie et attitude où se trouve le germe d'hérésies gnostiques qui mélangeront étrangement l'ascétisme et le libertinage (comp. #1Ti 4:1 et suivants et #2Ti 3:1 et suivants); la foi de certains frères en était renversée. Dictionnaire Encyclopédique de la Bible-Westphal, définition de "Hyménée".


Ainsi, le puissant serviteur de Dieu doit punir le mal, notamment la personne idolâtre, et aussi ceux qui qui résistent à l'Evangile. Ce serviteur ne fait qu'exercer la volonté de Dieu, comme cela est dit, dans les notes de la Bible Geneva :

Rom 13:4  For he is the minister of God to thee for good. (6) But if thou do that which is evil, be afraid; for he beareth not the sword in vain: for he is the minister of God, a (c) revenger to [execute] wrath upon him that doeth evil.
(6) God has armed the magistrate even with an avenging sword.
(c) By whom God avenges the wicked. Geneva Bible Translation Notes, Romains 13.4.





Le grand savant Jean Calvin nous déclare qu'il faut exécuter les malfaiteurs :

Et voici un passage notable pour prouver la puissance du glaive. Car si le Seigneur en armant le Magistrat, lui a aussi commis et commandé l'usage du glaive, toutes fois et quand il punit de mort les malfaiteurs, en exécutant ainsi la vengence de Dieu, il obéit à ses commandemens. Que ceux donc qui disent que c'est mal fait de répandre le sang des malfaiteurs, aillent plaider contre Dieu. Jean Calvin, commentaire sur le Nouveau Testament, Tome 3, commentaire sur Romains 13.4, page 230.




Martin Luther, le fondateur du protestantisme, dit qu'il faut tuer les juifs :

« Il n'y a pas d'autre explication pour ceci que celle de Moïse citée précédemment, à savoir, que Dieu a frappé les Juifs de 'folie, de cécité et de confusion d'esprit'. Aussi nous sommes même coupables si nous ne vengeons pas tout ce sang innocent de notre Seigneur et des Chrétiens qu'ils ont répandu pendant les trois cents ans après la destruction de Jérusalem, et le sang des enfants qu'ils ont répandu depuis lors (qui brille encore de leurs yeux et de leur peau). Nous sommes fautifs de ne pas les tuer. Au contraire, nous leur permettons de vivre librement dans notre milieu, en dépit de tous leurs meurtres, leurs imprécations, leurs blasphèmes, leurs mensonges et diffamations; nous protégeons et défendons leurs synagogues, leurs maisons, leurs vies et leurs biens. De cette façon, nous les rendons paresseux et tranquilles et nous les encourageons à nous plumer hardiment de notre argent et de nos biens, ainsi qu'à se moquer et à se railler de nous, avec comme but final de nous vaincre, de nous tuer pour un tel péché et de prendre tous nos biens (comme ils le prient et souhaitent tous les jours). Maintenant, dites-moi s'ils n'ont pas toutes les raisons d'être les ennemis de nous, les maudits Goyim, et de nous maudire et de faire tout leur possible pour obtenir notre ruine finale, complète et éternelle!". Martin Luther, Von den Jüden und iren Lügen , (en) Traduction de Martin H. Bertram, in L'œuvres de Luther (Philadelphie: Fortress Press, 1971), 47:267.




Saint Bernard dit qu'il faut contraindre par l'épée les hérétiques :

« Il vaut assurément beaucoup mieux que les hérétiques soient réprimés par le glaive, je veux dire par celui qui a droit de le porter, plutôt que de leur laisser répandre au loin leur erreur. Car le prince est le ministre de Dieu pour exécuter ses vengeances, en punissant celui qui fait de mauvaises actions (Rom, XII, 4). Quelques-uns s'étonnaient de voir (les hérétiques condamnés) marcher à la mort, non-seulement sans résistance, mais même avec joie ; ceux qui s'en étonnent ne considèrent pas assez quelle est la puissance du démon non-seulement sur les corps, mais même sur les âmes dont il s'est une fois emparé. Ne faut-il pas plus de résolution pour se donner la mort à soi-même que pour la recevoir d'un autre sans murmure ? Or, une expérience assez fréquente nous fait voir que le démon a pu inspirer cette résolution à plusieurs, qui ont mis fin à leurs jours, ou en se jetant à l'eau, ou en s'étranglant eux-mêmes. Enfin, qui ne sait que Judas s'est pendu, sans doute parce que le démon lui avait inspiré de le faire ? Je regarde cependant comme un acte plus forcené et plus étonnant celui qu'il lui avait inspiré de livrer son divin maître que celui dont il s'agit ici de s'être pendu lui-même. Il n'y a donc point à établir de similitude entre la constance des martyrs et l'obstination de ces hérétiques, parce que le mépris de la mort était l'effet de la piété dans les premiers, et de l'endurcissement dans les seconds. » Saint Bernard. SERMONS DE SAINT BERNARD ABBÉ DE CLAIRVAUX SUR LE CANTIQUE DES CANTIQUES. SERMON LXVI. Erreurs des hérétiques touchant le mariage, le baptême des enfants, le purgatoire, les prières pour les défunts, l'invocation des saints. http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/bernard/tome04/cantique/cantique066.htm




Saint Thomas d'Aquin dit que le magistrat a pour but de punir ceux contre qui Dieu est en colère et qu'il doit le venger :

"Car ce n'est pas en vain que le prince porte le glaive." L'Apôtre parle ici d'après l'usage qu'avaient les princes de porter, comme insignes de leur puissance, des instruments de punition, par exemple les faisceaux pour frapper, les haches ou les glaives pour donner la mort (Job, XIX, 29) : "Fuyez à la présence du glaive, parce qu'il y a un glaive vengeur des iniquités."  Troisièmement il développe cette raison, en disant (verset 4) : "Il porte, dis-je, "le glaive, car il est le ministre et le vengeur de Dieu," c'est-à-dire l'exécuteur de sa vengeance, "pour sa colère," c'est-à-dire pour exécuter les ordres de la colère de Dieu, en d'autres termes son juste jugement "à l'égard de celui qui fait le mal," c'est-à-dire à l'égard du malfaiteur (Ezéch., XVI, 37 et 38) : "J'assemblerai moi-même tous ceux qui vous aimaient, et je vous jugerai comme on juge les femmes adultères, et je vous livrerai entre leurs mains;" et (Proverbes XVI, 12) : "Ceux qui agissent injustement sont abominables aux yeux du roi, parce que son trône s'affermit sur la justice." Il est évident par là qu'il est non seulement licite, mais méritoire pour le prince de décerner par zèle de la justice la punition des méchants; c'est de là qu'il est dit (Ezéch., XXIX, 19 et 20) : "Tel sera le salaire de son armée et le prix de sa fidélité à exécuter mon ordre contre Tyr." Saint Thomas d'Aquin, commentaire sur Romains 13.4. http://docteurangelique.free.fr/livresformatweb/ecriture/romains.htm#_Toc201718886



Toujours avec Saint Thomas d'Aquin, en se basant sur les propos d'un des plus grands Pères de l'Église, Saint Jérôme, dit qu'il faut mettre à mort les hérétiques après deux avertissements :

Doit-on tolérer les hérétiques?

Objections:

1. Il semble que oui. L'Apôtre écrit en effet (2 Tm 2, 25): " Il faut que le serviteur de Dieu soit plein de mansuétude et reprenne avec modération ceux qui résistent à la vérité, en pensant que peut-être Dieu leur donnera de revenir à la raison, en reconnaissant la vérité, une fois dégagés des pièges du diable. " Mais, si les hérétiques ne sont pas tolérés, s'ils sont livrés à la mort, on les empêche de se convertir. Donc on va contre le précepte de l'Apôtres

2. Ce qui est nécessaire dans l'Église, doit être toléré. Mais les hérésies sont nécessaires dans l'Église d'après S. Paul (1 Co 11, 19): " Il faut qu'il y ait des hérésies, pour permettre aux hommes éprouvés de se manifester parmi vous. " Il apparaît donc qu'on doit tolérer les hérétiques.

3. Le Seigneur a prescrit à ses serviteurs de laisser croître l'ivraie jusqu'à la moisson. La moisson, selon le texte lui-même (Mt 19, 39) c'est la fin du monde. Quant à l'ivraie, elle symbolise les hérétiques, selon l'interprétation des Pères.

Les hérétiques doivent donc être tolérés.


[Réponse de Thomas d'Aquin]

Cependant, l'Apôtre écrit (Tt 3, 12) " L'homme hérétique, après un premier et second avertissement, évite-le, sachant qu'il est un dévoyé. "

Conclusion: En ce qui concerne les hérétiques, il y a deux choses à considérer, une de leur côté, une autre du côté de l'Église. De leur côté il y a péché. Celui par lequel ils ont mérité non seulement d'être séparés de l'Église par l'excommunication, mais aussi d'être retranchés du monde par la mort. En effet, il est beaucoup plus grave de corrompre la foi qui assure la vie de l'âme que de falsifier la monnaie qui sert à la vie temporelle. Par conséquent, si les faux monnayeurs ou autres malfaiteurs sont immédiatement mis à mort en bonne justice par les princes séculiers, bien davantage les hérétiques, aussitôt qu'ils sont convaincus d'hérésie, peuvent-ils être non seulement excommuniés mais très justement mis à mort. Du côté de l'Église, au contraire, il y a une miséricorde en vue de la conversion des égarés. C'est pourquoi elle ne condamne pas tout de suite, mais " après un premier et un second avertissement ", comme l'enseigne l'Apôtre. Après cela, en revanche, s'il se trouve que l'hérétique s'obstine encore, l'Église n'espérant plus qu'il se convertisse pourvoit au salut des autres en le séparant d'elle par une sentence d'excommunication; et ultérieurement elle l'abandonne au jugement séculier pour qu'il soit retranché du monde par la mort. S. Jérôme dit en effet ceci, qu'on trouve dans les Décrétales: " Il faut couper les chairs pourries et chasser de la bergerie la brebis galeuse, de peur que tout le troupeau ne souffre, ne se corrompe, ne pourrisse et périsse. Arius dans Alexandrie fut une étincelle; mais, parce qu'il n'a pas été aussitôt étouffé, son incendie a tout ravagé. "

Solutions:

1. Il appartient en effet à la modération que l'hérétique soit repris une première fois puis une seconde. S'il n'a pas voulu revenir, on le tient pour un dévoyé, comme le montre le texte de l'Apôtre à Tite.

2. L'utilité provenant des hérésies est en dehors de l'intention des hérétiques. C'est-à-dire que la constance des fidèles s'en trouve éprouvée, comme dit l'Apôtre; " elles font que nous secouons la paresse et examinons avec plus de soin les divines Écritures " dit S. Augustin. Mais leur intention est bien de corrompre la foi, ce qui est extrêmement nuisible. Aussi faut-il regarder à ce qui vient directement de leur intention et les fait exclure, plutôt qu'à ce qui est étranger à leur intention et les ferait supporter.

3. Comme il est marqué dans les Décrétales, " autre chose est l'excommunication et autre chose l'extirpation. Un individu est en effet excommunié, dit l'Apôtre (1 Co 5, 5), "pour que son esprit soit sauvé au jour du Seigneur". Si cependant les hérétiques sont tout à fait arrachés par la mort, ce n'est pas contraire au commandement du Seigneur ". Ce commandement doit s'entendre dans le cas où l'on ne peut arracher l'ivraie sans arracher le froment, comme nous l'avons dit plus haut lorsqu'il s'agissait des infidèles en général. Saint Thomas d'Aquin, Somme théologique IIa IIae Pars, La morale prise par le particulier, Question 11: L'hérésie, Article 3: Doit-on tolérer les hérétiques?
http://catholiquedu.free.fr/somme/4sommetheologiqueIIa-IIae.htm#_Toc79331873



En ce qui concerne Saint Augustin, nous avons déjà vu ses propos sur la conversion forcé des non-chrétiens et des hérétiques (voir ici).


La suite dans la partie 2.



24/12/2008
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