Du mariage du Prophète avec Aïcha


Introduction

 

 


On entend souvent de vives critiques, à propos du mariage entre le Prophète Muhammad (sallâllâhou alayhi wa salam) et l'une de ses femmes, la célèbre Aïcha (radhia allâhou anha), du fait qu'Aïcha (radhia allâhou anha) épousa le Prophète (sallâllâhou alayhi wa salam) alors qu'elle n'avait que neuf ans et lui plus de la cinquantaine (bien qu'il faisait nettement plus jeune).

 


Il faut d'emblée rappeler cette triste réalité mentionnée par l'Orientaliste W. Montgomery Watt   :




De tous les grands hommes du monde, aucun n'a été autant calomnié que Muhammad 1





Maintenant les sources de l'Islam enseignent effectivement que Aïcha avait neuf ans lorsqu'elle devint la femme de Muhammad (sallâllâhou alayhi wa salam).

 



cAicha, rapporte que le Prophète était fiancée (zawaj) à elle quand elle avait six ans et il a consommé son mariage quand elle eut neuf ans.  (Sahîh al-Bukhârî, Volume 7, Livre 62, n° 64)




Par fanatisme sectaire, haine aveugle ou absence de réflexion, certains adversaires de l'Islam qui ne doutent de rien, sont aller jusqu'à qualifier le Prophète de l'Islam de "pédophile" ! Cet article a pour but d'examiner de façon brève cette assertion.

 

 

 

 

Contexte socioculturel

 


 

Le Prophète Muhammad, sallâllâhou alayhi wa salam, se maria en premier lieu avec Khadîdja Bint Khuwalid, radhia allâhou anha avec qui il vécut pendant une vingtaine d'années. Puis après sa mort, il se remaria avec Sawda bint Zam'ah, radhia allâhou anha. C'est après ce second mariage, que le Prophète, sallâllâhou alayhi wa salam, est devenue fiancée à Aïcha, radhia allâhou anha. Elle était la fille d'Abû Bakr, radhia allâhou anhou, l'un des amis les plus proches et les plus loyaux du Prophète. Abû Bakr, radhia allâhou anhou, radhia allâhou anhou, a été l'un des premiers convertis à l'islam et espérait solidifier l'amour profond qui existait entre lui et le Prophète (sallâllâhou alayhi wa salam) en unissant leurs familles par les liens du mariage. Les fiançailles de la fille d'Abû Bakr, Aïcha, radhia allâhou anha, à Muhammad, sallâllâhou alayhi wa salam, eurent lieu lors de la onzième année de l'apostolat de Muhammad, sallâllâhou alayhi wa salam, près d'un an après qu'il se soit marié avec Sawda Bint Zam'ah. Le mariage avec Aïcha Bint Abû Bakr, radhia allâhou anha, fut  consommé lors du mois de Shawwâl, plus de sept mois après le la Hijra du Prophète de La Mecque à Yathrib (Médine).

 


Il convient de noter à propos du mariage du Prophète, sallâllâhou alayhi wa salam, avec Aïcha, radhia allâhou anha qu'il fut un mariage réussi, les deux protagonistes ayant été heureux ensemble, comme l'atteste la littérature du Hadîth. Même si nous n'avons pas le temps d'entrer dans les détails de chacun d'eux, les mariages du messager de Dieu furent conclus soit pour des raisons politiques, soit pour renforcer les liens de parenté ou aider une femme dans le besoin. Un bon nombre de ces femmes étaient veuves, âgées, abandonnées et donc ayant besoin d'une aide à la fois sociale et amicale, d'un réconfort au sens le plus large du terme.

 


Dans une société où il n'y a pas de législation issue de révélations divines qui régit la vie, et définit ce qui est bien et ce qui est mal, les critères déterminants sont les traditions et les normes culturelles de ladite société. Dans de tels cas, une personne ne peut être considéré comme "immorale" que si elle viole les normes en vigueur dans la société où elle évolue. Le mariage du prophète Muhammad, sallâllâhou alayhi wa salam, avec Aïcha, radhia allâhou anha, considéré à la lumière des normes culturelles de son temps, n'était pas un acte immoral, mais était un acte tout à fait habituel. En outre, ce mariage a suivi les normes de tous les peuples sémites, y compris ceux des temps bibliques.



Aucune source de l'époque ne mentionne une quelconque critique de ce mariage par les ennemis polythéistes, hypocrites, juifs ou chrétiens du Prophète, ni aucune accusation de "pédophilie" pour reprendre la terminologie des détracteurs. Ci ceux-ci ne manquaient pas une occasion pour le dénigrer et si ils firent jaser lors de son mariage avec Zaynab bint Jahsh, radhia allâhou anha, il ne trouvèrent rien à redire à propos de ce mariage. Tout simplement parce que cela n'était pas perçu comme immoral par les contemporains arabes du Prophète. D'ailleurs avant le Prophète, Aïcha, radhia allâhou anha avait déjà été fiancée à un autre homme, Jubayr Ibn Mut`am Ibn `Adiyy. Elle était donc mature et accomplie du point de vue de sa féminité. Certaines femmes comme Khawlah bint al-Hakîm encouragèrent même le Prophète à épouser la jeune Aïcha (ce qui montre qu'un mariage précoce comme celui-ci était monnaie courante). Egalement, le vieux `Abd Al-Muttalib avait épousé Hâlah, la cousine de Amina (mère du Prophète), le jour même où son fils cadet `Abd Allâh épousa une jeune fille de l'âge de Hâlah, et qui était Amina Bint Wahb, Oumar Ibn Al-Khattâb, radhia allâhou anhou,  épousa la fille d`Alî Ibn Abî Tâlib, radhia allâhou anhou, alors qu'il avait l'âge de son grand-père. ect…..



En fait, la critique relative au mariage du Prophète Muhammad, sallâllâhou alayhi wa salam, avec sa femme Aïcha, radhia allâhou anha est quelque chose de relativement nouveau dans la mesure où elle a vu le jour dans un Occident sécularisé, reniant ou diminuant le poids de ces valeurs religieuses. Un occident guidé par un ensemble de valeurs humanistes, où les gens utilisaient leur propre opinion, loin de toute référence religieuse, afin de déterminer ce qui était bien et le mal. Il en va de même pour les diatribes des chrétiens à cet égard, qui sont relativement nouvelles, particulièrement chez les chrétiens de souche sémite, qui critiquaient par exemple, la polygamie du Prophète mais pas le mariage avec Aïcha. Ils n'auraient pas trouvés maintes choses sur quoi objecter puisque cela ne constituait en rien quelque chose d'anormal ou d'immoral, dans ces cultures.

 


 



Puberté = Maturité = Mariage


 

 


Ces points ayant été présentés, certains détails supplémentaires peuvent être ajoutés. Un article intéressant sur l'âge auquel les gens se mariaient durant les temps Bibliques, peut être consultés, il s'agit de l'article intitulé Ancient Israelite Marriage Customs, par Jim West, ThD, un ministre Baptiste. 

 


Pour synthétiser à propos de ce qui nous intéresse, cet article nous dit que :

 


La femme devait être prise au sein du cercle familial le plus large (habituellement au début de la puberté ou autour de l'âge de 13 ans) afin de préserver la pureté de la lignée familiale

 


Ainsi selon cette référence, le début de la puberté était considéré comme l'âge à partir duquel les jeunes pouvaient se marier. Que les gens dans les temps bibliques se mariaient à un âge précoce est largement approuvé. Le Talmud, par exemple, recommande de marier sa fille dés que possible une fois qu'elle a atteint l'âge adulte, et ce même avec un esclave (Talmud, Pesachim 113a). Mieux encore, le même Talmud dit aussi:


 

Talmud - Kerithuth, 11a-11b :


"Rabba a dit que ça voulait dire ceci : “Quand un homme adulte a des rapports avec une petite fille, ce n’est rien, car quand la fille est plus petite que dans ce cas là (moins de trois ans), c’est comme si on lui mettait le doigt dans l’œil (1) ; mais quand un petit garçon a des rapports avec une femme adulte, c’est un cas équivalent à celui où “ une fille est pénétrée par un morceau de bois”. (1) Les larmes reviennent toujours dans les yeux, de même, la virginité d’une petite fille qui n’a pas encore trois ans revient toujours."

 

Talmud - Kerithuth, 11a-11b :


"Rab Judah a dit que Rab avait dit : “Un petit garçon qui a des rapports avec une femme adulte la rend comme si elle était pénétrée par un morceau de bois.”  Bien que les rapports avec un petit garçon ne sont pas considérés comme un acte sexuel, nous restons dans le cas où la femme est pénétrée par un morceau de bois."



Talmud - Abhodah Zarah 36b-37a :


"Rabbi Naham ben Isaac a dit : “Au sujet des enfants païens, ils décrétèrent que les rapports sexuels pourraient causer une souillure par l’émission de leur ******, et qu’un enfant israélite ne devait donc pas prendre l’habitude de commettre des actes de pédérastie avec ces animaux. (...) À partir de quel âge un enfant païen déclenche-t-il la souillure par l’émission de son ****** ? À partir de neuf ans et un jour. Dès lors qu’il est capable de l’acte sexuel, il souille en répandant son ******.” Rabina a dit : “Il faut donc conclure qu’une petite fille païenne souille depuis l’âge de trois ans et un jour, attendu qu’elle est alors capable de participer à l’acte sexuel, elle peut donc parfaitement souiller par l’intermédiaire de ses humeurs vaginale.”

 

Aussi, selon l'Encyclopédie  Catholique, Marie avait douze ans lorsqu'elle épousa Joseph le Charpentier, qui lui avait quatre vingt deux balais. Appréciez la différence. Mieux encore, nous lisons dans la Bible Annotée, en commentaire de 2Rois 16:2:


 

Achaz avait vingt ans. Comme il régna seize ans, il avait à sa mort trente-six ans. Or d'après #2Ro 18:2, son fils Ezéchias avait vingt-cinq ans quand il lui succéda. Achaz aurait donc dû avoir ce fils à l'âge de onze ans. C'est là quelque chose de presque incroyable, même en Orient, où l'on voit parfois de jeunes garçons de douze ou treize ans se marier et épouser des filles de neuf à dix ans. L'Ecriture ne nous présentant aucun exemple semblable, nous inclinons à adopter pour l'âge d'Achaz à son avènement la leçon 25 au lieu de 20, que présentent plusieurs traductions dans le passage parallèle #2Ch 28:1. Achaz aurait ainsi eu son fils aîné, Ezéchias, à l'âge de seize ans.

 


Également, la Bible nous informe que Dieu a ordonné à Moïse et à son peuple de prendre comme butin des des petites filles avec lesquelles ils pouvaient avoir des rapports :


Les 32 000 petites filles capturés sous le commandement de Dieu



En outre,  discutant sur le sens du mot 'almah, qui est en hébreu signifie "jeune femme", Gerald Segal dit:

 



Il convient de noter, toutefois, que dans les temps bibliques, les femmes se mariaient à un âge jeune. 2



En dépit d'une certaine arrogance dont fait part son auteur (l'éternel sentiment de supériorité de certains occidentaux…) concernant ce qu'il appelle « les cultures primitives », l'article, An Overview of the World's Religions mentionne et clarifie le fait que l'âge de la puberté est un ancien symbole de l'âge adulte:

 


Presque toutes les cultures primitives accordaient de l'attention aux rituels de la puberté et du mariage, bien qu'il existe une tendance générale qui est d'accorder davantage d'attention à la puberté et aux rites de la puberté chez les hommes que les femmes. Parce que la puberté et le mariage symbolisent le fait que les enfants acquièrent des rôles adultes, la plupart des cultures primitives considèrent les rituels entourant ces événements comme très importants. Les rituels de la puberté sont souvent accompagnés de la cérémonie de la circoncision ou d'une autre opération sur les organes génitaux masculins. La circoncision féminine est moins fréquente, mais elle se produit dans plusieurs cultures. Les rites de la puberté féminine sont le plus souvent liés au commencement du cycle menstruel chez les jeunes filles.

 


Un avis similaire, émanant d'un auteur féminin :

 



La puberté est définie comme l'âge ou de la période au cours de laquelle une personne est capable de reproduction sexuée, en d'autres périodes de l'histoire, un rite ou une célébration de cet événement a été une partie de la culture. (Rites of Passage:  Puberty, par Sue Curewitz Arthen)

 


Un autre référence contemporaine concernant l'âge du mariage à la puberté est un article sur les pays de l'Afrique centrale, où il est dit que:



. . . Les femmes se marient peu de temps après la puberté. 3



Il existe de nombreuses autres références qui prouvent ce que les anthropologues et les historiens savent déjà: au cours des derniers siècles, dans un certain nombre de sociétés les gens étaient considérés comme prêts pour le mariage de lors qu'ils ont atteint la puberté.

 


En raison de la manière dont Dieu Tout-puissant a créé l'homme et la femme, c'est-à-dire avec de forts désirs sexuels, les gens doivent se marier jeunes. Dans le passé, cela est encore plus vrai du fait que l'espérance de vie était très faible (c'est-à-dire, vous étiez considérés comme des "anciens" à 40 !) Non seulement le mariage légal fournit un débouché aux personnes ayant de forts désirs sexuels, mais il produit en général plusieurs enfants. L'un des principaux objectifs du mariage n'est-il pas de produire des enfants ? Dieu bénit Noé et ses fils et il leur dit: "Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre. (Genèse, 9 :1)

 

Ceci était particulièrement important dans le passé, lorsque les gens ne vivaient pas aussi longtemps qu' aujourd'hui et fu fait que la moralité infantile atteignaint souvent un taux effroyable.

 

 

 


L'âge de la puberté

 

 



Même si nous avons établi le fait que la puberté fut longtemps, historiquement, culturellement et religieusement, la norme pour contracter un mariage, certains pourraient se demander à quel âge la puberté a lieue normalement. C'est quelque chose d'insensé puisque l'objet de la discussion concerne le Prophète Muhammad (sallâllâhou alayhi wa salam) et Aïcha (radhia allâhou anha), qui, il est clair, à la lumière de la littérature du Hadîth, avait atteint la puberté. Toutefois, en ce qui attrait à la puberté et à partir de quel âge la plupart des filles ont leur premier cycle menstruel, Abdul-Hamîd Siddiqî dit:

 


L'Islam n'a fixé aucune limite d'âge de la puberté car elle varie selon les pays et les races en raison des différences climatiques, héréditaires, les conditions matérielles et sociales. Ceux qui vivent dans les régions froides atteignent la puberté à un âge beaucoup plus tardif que ceux qui vivent dans les régions chaudes où les hommes et les femmes, l'atteignent à un âge très jeune. "La température moyenne du pays ou de la province", disent les spécialistes, "est considérée comme le principal facteur, non seulement en ce qui concerne les menstruations, mais en ce qui concerne l'ensemble du développement sexuel à la puberté". 4



Raciborski, Jaubert, Routh et beaucoup d'autres ont recueilli et rassemblé des statistiques sur la question. Marie Espino a résumé certaines de ces données comme ce qui suit: (a) La limite d'âge pour la première apparition des règles est entre neuf et vingt-quatre dans la zone tempérée. 5



En outre, un article intitulé Puberty in Girls par une organisation liée au gouvernement australien pour la santé publique, déclare:

 


Le premier signe de la puberté est habituellement une poussée de la croissance: on devient grand; vos seins se développent, les poils commencent à s'accroître dans la région pubienne et sous les bras. Cela peut commencer à partir de 10 ans à 14 ans, voire plus tôt pour certains et plus tard pour d'autres.

 


Un article paru dans Physical Changes in Girls During Puberty nous dit:



Au cours de la puberté, le corps d'une jeune fille se transforme en un corps de femme. Les changements ne viennent pas tous à la fois, et ils ne se produisent pas en même temps pour tout le monde. La plupart des filles commencent à montrer des changements physiques autour de 11 ans, mais chacun a son propre calendrier de développement interne. Il est normal que les changements commencent aussi tôt qu'à 8 ou 9 ans d'âge, ou pas avant 13 ou 14. Même si rien ne semble différent, les changements ont déjà commencé à l'intérieur de votre corps.

 


Indépendamment de la question de la puberté, certains pourraient dire tout de même, n'est-ce pas un écart d'âge trop conséquent ?

 


Le fait que les mariages entre des personnes d'âges très différents sont parmi ceux qui réussissent le mieux est connu des psychologues :

 


Lorsque les différences (âge) sont grandes, par exemple, dépassent quinze à vingt ans, les résultats peuvent être plus joviaux. Le mariage d'une personne âgée (sénescent), hormis, bien entendu, un vieil homme (sénile) avec une très jeune fille, est souvent très réussi et harmonieux. La mariée est immédiatement introduite et habituée à une sexualité modérée. 6

 



 

La sagesse derrière ce mariage

 

 

 

Dans son commentaire sur le Sahîh Muslim, recueil de Hadîths, qui mentionne ce fameux mariage, Abdul-Hamîd Siddiqî mentionne trois raisons pour ce mariage.

 


Le fait qu'Aïcha (radhia allâhou anha) se maria avec le Prophète Muhammad (sallâllâhou alayhi wa salam) à un jeune âge lui a permis d'être un témoin oculaire des détails personnels de sa vie et de les transmettre aux générations futures. En étant à la fois spirituellement et physiquement près du Prophète (sallâllâhou alayhi wa salam), le mariage a préparé 'Aïcha (radhia allâhou anha) à être un exemple pour tous les musulmans, en particulier les femmes, pour tous les temps. Elle a pris la forme d'un maître spirituel et d'un érudit, car elle a été remarquablement intelligente et sage. Ses qualités constituèrent soutien pour le travail du Prophète et la cause de l'Islam. Aïcha, la mère des croyants, est non seulement un modèle d'épouse et de mère, mais elle est également un commentateur du Coran, une autorité en matière de hadîth et de droit islamique. Elle a rapportée au moins 2210 Hadîths qui permettent aux musulmans d'avoir un précieux aperçu de la vie quotidienne et du comportement du Prophète, préservant ainsi la Sunna de Muhammad (sallâllâhou alayhi wa salam).

 


Ce mariage a en outre réfuté l'idée selon laquelle un homme ne peut pas épouser la fille d'un autre homme qui avait déclaré être son "frère" (même dans le sens religieux). Comme le Prophète Muhammad (sallâllâhou alayhi wa salam) et Abû Bakr avait déclaré être des "frères" l'un de l'autre, cette notion a ainsi été supprimée. Cela est démontré dans le hadîth:

 


Rapporté par Ursa: Le Prophète (sallâllâhou alayhi wa salam) et Aïcha (radhia allâhou anha) a demandé à Abû Bakr la main de Aicha dans le mariage. Abû Bakr a dit: "Mais je suis ton  frère." Le Prophète (sallâllâhou alayhi wa salam) et Aïcha (radhia allâhou anha) a dit: "Tu es mon frère dans la religion de Dieu et Son Livre, mais elle (Aicha) m'est licite pour se marier." (Sahîh Al-Bukhârî, Volume 7, Livre 62, Nombre 18)




Le mariage a aussi mis un terme à la superstition arabe païenne selon laquelle le fait de ce marier au cours du mois de Chawwal constituaient un mauvais présage. Ils pensaient que ce mois était de mauvais augure car le mot Shawwal est dérivé de Shaala, qui implique un mauvais présage. Les hadîths authentiques indiquent que le Prophète (sallâllâhou alayhi wa salam) et Aïcha (radhia allâhou anha) se sont mariés en ce mois lunaire.

 


À l'allégation selon laquelle, Aïcha, (radhia allâhou anha) ayant été si jeune a du souffrir psychologiquement de ce mariage, on peut répondre que cela n'a jamais été mentionnée par les gens l'ayant côtoyés/consultés. Beaucoup de compagnons du Prophètes consultaient Aïcha, remarquant son savoir, sa vigueur d'esprit et aucun symptôme de traumatisme. Le cas échéant cela aurait du être remarqué au moins par une personne !

 

 

 



Alors, quel est le verdict ?

 

 



Surmonter les préjugés culturels et admettre son ignorance, sa promptitude à juger, ses propres deux poids deux mesures n'est pas toujours chose facile. Pour certaines personnes, il faut des années pour qu'ils admettent qu'ils ont eu torts. Espérons que les réflexions présentées ici inciteront certains détracteurs à faire leur propre auto-critique.

 


Montgomery Watt était un orientaliste qui a longtemps étudié l'Islam. Nous ne souscrivons pas à nombre de ces conclusions au sujet de l'Islam, c'est le moins qu'on puisse dire, mais le considérons néanmoins comme l'un des orientalistes les plus ouverts et sincères, et donc reproduisons ces propos au sujet de la manière dont l'Occident juge le Prophète Muhammad (sallâllâhou alayhi wa salam) :

 


Les principales autres allégations sur les défauts moraux de Muhammad sont qu'il était traître et lascif. . . Suffisamment de choses ont été dites ci-dessus au sujet de l'interprétation de ces événements pour montrer que le procès fait à Muhammad est beaucoup plus fragile qu'on ne le pense parfois. L'examen de ces allégations, toutefois, soulève une question fondamentale. Comment pouvons-nous juger Muhammad ? Selon les normes de son époque et de son pays? Ou ceux des opinions les plus éclairées de l'Occident contemporain ? Quand les sources sont étroitement vérifiées, il est clair celles des actions de Muhammad qui sont réprouvées par l'Occident moderne n'ont pas été l'objet de critiques morales de ses contemporains. Ils ont critiqué certains de ses actes, mais leurs raisons étaient des préjudices superstitieux ou la crainte des conséquences. S'ils ont critiqué les événements de Nakhlah, c'est parce qu'ils craignaient un châtiment quelconque des dieux païens offensés ou une vengeance des Mecquois. Si ils ont été stupéfaits de l'exécution en masse des juifs du clan des Qurayzah, c'était par crainte de la vendetta encourue. Le mariage avec Zaynab semblait incestueux, mais cette conception de l'inceste est liée à des pratiques anciennes appartenant à un niveau d'institutions familiales communautaire et inférieur où la paternité d'un enfant n'était pas définitivement connue, et ce niveau inférieur, était en cours d'être éliminé par l'islam. . . Du point de vue de l'époque de Muhammad, alors, les accusations de perfidie et de sensualité ne peuvent être maintenues. Ses contemporains ne l'ont pas jugé moralement défectueux,  en aucune façon. Au contraire, certains des actes critiqués par les Occidentaux contemporains montrent que les normes de Muhammad étaient supérieures à celles de son temps. Durant son époque et sa génération, Muhammad était un réformateur social, en effet, un réformateur, même dans la sphère de la morale. Il a créé un nouveau système de sécurité sociale et une nouvelle structure familiale, qui constituaient toutes deux une grande amélioration par rapport à ce qui était avant. En prenant ce qui était le mieux dans la moralité du nomade et en l'adaptant pour les sociétés citadines, il a mis en place un cadre social et religieux pour la vie de nombreuses races d'hommes. Ce n'est pas l'oeuvre d'un traître ou d'un débauché.  7

 

 




Références :





1 W. Montgomery Watt, Muhammad at MedinaOxford University Press, 1956.



2 Gerald Sigal, The Jew and the Christian Missionary, Ktav Publishing House, 1981, page 28.

 


3 "Central Africa", The New Encyclopaedia Britannica, 15th Edition (1987), Volume 15, page 646. voir aussi, "Aboriginal Australia", The New Encyclopaedia Britannica, 15th Edition (1987), Volume 14, page 425.  Pour ce qui est du mariage des jeunes filles Durant les temps bibliques, il y a une référence intéressante dans l'ouvrage, Israel: Its Life and Culture, par  Johannes Pedersen, Volume 1, p. 60.

 


4 Herman H. Ploss, Max Bartels and Paul Bartels, Woman, Volume I, Lord & Bransby, 1988, page 563.



5 English-translation of Sahih Muslim, Volume 2, International Islamic Publishing House, Riyadh, Saudi Arabia, page 715.

 


6 Theodor H. Vandevelde, Ideal Marriage : Its Physiology and Technique, Greenwood Publishing Group, 1980, p. 243



7 W. Montgomery Watt, Muhammad: Prophet and Statesman, Oxford University Press, 1961, page 229.

 


 

Source utlisée: http://www.islamic-awareness.org/Polemics/aishah.html








23/01/2008
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