Jésus le bon berger?



Dans le Nouveau Testament, Jésus affirme être le bon berger :

Jean 10:11 
Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.

Jean 10:14
Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent.


Dans l'Ancien Testament, il est dit que Dieu est berger :

Psaumes 23 1   
Cantique de David. L'Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.

Psaumes 80 1
Au chef des chantres. Sur les lis lyriques. D'Asaph. Psaume. Prête l'oreille, berger d'Israël, Toi qui conduis Joseph comme un troupeau ! Parais dans ta splendeur, Toi qui es assis sur les chérubins !


Conclusion : Jésus est Dieu.

La réfutation pourrait ne prendre qu'une seule minute, en citant simplement les versets où Jésus reproche que l'on l'appelle "bon maître", tout cela parce que seul Dieu, dit Jésus, est bon (Marc 10:18, Matthieu 19:17, Luc 18:18) : Jésus lui répondit : Pourquoi m'appelles–tu bon ? Il n'y a de bon que Dieu seul.

Or, un berger est un maître :

2 Chroniques 18:16

Michée répondit : Je vois tout Israël dispersé sur les montagnes, comme des brebis qui n'ont point de berger ; et l'Éternel dit : Ces gens n'ont point de maître, que chacun retourne en paix dans sa maison !

Ainsi, il y aurait contradiction entre d'un côté Jésus qui dit être le bon berger/maître, et de l'autre Jésus refusant qu'on l'appelle bon maître. En fait, pour éviter la contradiction, nous devons bien comprendre ce dont voulait parler Jésus, lorsqu'il dit être le bon berger.


Regardons le contexte :

Jean 10

10  Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire ; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance.
11  Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.
12  Mais le mercenaire, qui n'est pas le berger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite ; et le loup les ravit et les disperse.
13  Le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est mercenaire, et qu'il ne se met point en peine des brebis.
14  Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent.

Dans cette parabole Jésus met l'accent sur le véritable rôle d'un berger, tout en comparant le bon berger, du faux berger. Un faux berger est un vbis lorsqu'il voit venir le loup. Alors que le vraioleur qui vient pour dérober, égorger et détruire, qui s'enfuit et abandonne ses bre berger, n'est pas un voleur, ne s'enfuit pas quand il voit le loup, mais donne sa vie pour eux. Ainsi, le faux berger est le mercenaire, et le bon berger est Jésus. Donc, si Jésus dit qu'il est le bon berger, il ne met pas l'accent sur le fait qu'il soit bon lui même, mais sur le fait qu'il n'est pas le faux berger, mais le véritable berger. Jésus parlait donc, de la bonté par rapport à ce qui est mauvais, comme lorsqu'il est dit :


Matthieu 12:35


L'homme bon tire de bonnes choses de son bon trésor, et l'homme méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor.

Luc 23:50


Il y avait un conseiller, nommé Joseph, homme bon et juste.


Nous voyons donc qu'il y a une différence entre :
 

- être bon/être mauvais (Matthieu 12:35)


-
Et être le bon, qui est Dieu (Marc 10:18, Matthieu 19:17, Luc 18:18, Psaumes 73:1, Psaumes 105:1)


Loin de clamer sa divinité en se comparant à l'Eternel, Jésus, en parlant de "bon berger" s'est en fait approprié une figure qui était emblématique dans la culture judaïque et que ses contemporains comprenaient très bien. Le commentateur du site chrétien, "le prédicateur" explique:



L'image d'un berger et de son troupeau était familière en Israël. Non seulement elle appartenait à la vie courante, mais encore maintes fois dans les Écritures, ce thème est utilisé pour parler des soins de l'Éternel à l'égard de son peuple.

Plusieurs conducteurs s'étaient succédé en Israël; leur rôle était de paître le peuple de Dieu et d'en prendre soin. Ils ne sont pas toujours acquittés de leur mandat avec fidélité. Ézéchiel doit blâmer sévèrement ces mauvais bergers et les menacer d'un jugement sans merci (Ézé 34.1-10). Ils avaient laissé les brebis sans protection, plus encore, ils s'en étaient nourris eux-mêmes.


(...)


On trouve de nombreux bergers dans l'histoire du peuple d'Israël. Outre les faux bergers, Israël a aussi connu de vrais bergers. David fut l'un des plus remarquables malgré ses défaillances.


http://www.lepredicateur.com/commentaire/Jean/jean1001_13.html



Maintenant, si dans l'Ancien Testament Dieu est appelé "berger", cela ne signifie pas que quiconque s'appellera "Berger" par la suite, sera aussi Dieu. Dans le cas contraire, Jésus ne serait pas le seul à être Dieu, car Joseph et Cyrus furent également appelés "Berger" :

Genèse 49:24


Mais son arc est demeuré ferme, Et ses mains ont été fortifiées Par les mains du Puissant de Jacob : Il est ainsi devenu le berger, le rocher d'Israël.


Esaïe 44:28


Je dis de Cyrus : Il est mon berger, Et il accomplira toute ma volonté ; Il dira de Jérusalem : Qu'elle soit rebâtie ! Et du temple : Qu'il soit fondé !


Intéressant, il semblerait que Cyrus occupe une meilleure place que Jésus, car il est appelé berger de Dieu, alors que Jésus n'est pas appelé berger de Dieu.


Conclusion :


- Jésus est le bon berger par opposition au mauvais berger.


- Si Jésus est Dieu parce qu'il est appelé berger, alors Joseph et Cyrus sont aussi Dieu.


- Jésus n'est pas le berger de Dieu, alors que Cyrus est le berger de Dieu.


 





24/12/2007
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