L'esclavage dans la Bible


Il existe plusieurs chrétiens critiquent l'esclavage en islam. Une réponse à leurs accusations a déjà été faite ici. Maintenant on se propose de regarder ce qu'il en est la Bible pour voir si ces mêmes chrétiens ont le droit de se lancer dans la critique de l'esclavage :



I) EXEMPLES DE PROPHÈTES POSSÉDANT DES ESCLAVES
   a) Abraham avait des centaines d'esclaves
   b) Jacob avait des esclaves
   c) David avait au moins 600 serviteurs
   d) Salomon avait des centaines d'esclaves et de serviteurs
   e) La femme vertueuse a des servantes

II) CHÂTIMENT DE L'ESCLAVE
   a) Frapper les esclaves sans les tuer est permis
   b) Jésus et le serviteur qui n'a pas accompli la volonté de son maître
   c) Sara châtie sa servante Agar pour un regard avec mépris
   d) L'esclave peut-il gouverner?  

III) HÉRITAGE DE LA CONDITION D'ESCLAVAGE
   a) Hériter des esclaves achetés
   b) Hériter des esclaves captifs
   c) Un maître prête sa servante à son esclave, puis la reprend
   d) Thomas d'Aquin sur l'héritage de la condition d'esclavage

IV) CONCUBINAGE AVEC LES SERVANTES
   a) Acheter une concubine
   b) Captives de guerre

V) LA BIBLE A-T-ELLE ABOLIE L'ESCLAVAGE?
   a) OUI, il faut enlever aux juifs leurs esclaves chrétiens  
   b) Incitation a prendre des esclaves

   c) Thomas d'Aquin dit que certaines personnes sont faites pour l'esclavage
   d) Saint Augustin dit que l'esclavage n'est pas une injustice
   e) Martin Luther et l'abolition de l'esclavage






I) EXEMPLES DE PROPHÈTES POSSÉDANT DES ESCLAVES

a) Abraham avait des centaines d'esclaves


Genèse 12.5
Abram prit Saraï, sa femme, et Lot, fils de son frère, avec tous les biens qu'ils possédaient et les serviteurs qu'ils avaient acquis à Charan. Ils partirent pour aller dans le pays de Canaan, et ils arrivèrent au pays de Canaan.

En fait, la Bible nous dit qu'il en avait 318 serviteurs nés dans sa maison :

Genèse 14.14
Dès qu'Abram eut appris que son frère avait été fait prisonnier, il arma trois cent dix–huit de ses plus braves serviteurs, nés dans sa maison, et il poursuivit les rois jusqu'à Dan.


Étant donné que ces 318 ne sont que les plus braves serviteurs, on peut penser qu'il en avait en tout 2 ou 3 fois plus.



b) Jacob avait des esclaves

Genèse 32
13 C'est dans ce lieu–là que Jacob passa la nuit. Il prit de ce qu'il avait sous la main, pour faire un présent à Esaü, son frère:
14 deux cents chèvres et vingt boucs, deux cents brebis et vingt béliers,
15 trente femelles de chameaux avec leurs petits qu'elles allaitaient, quarante vaches et dix taureaux, vingt ânesses et dix ânes.
16 Il les remit à ses serviteurs, troupeau par troupeau séparément, et il dit à ses serviteurs: Passez devant moi, et mettez un intervalle entre chaque troupeau.
17 Il donna cet ordre au premier: Quand Esaü, mon frère, te rencontrera, et te demandera: A qui es–tu? où vas–tu? et à qui appartient ce troupeau devant toi?
18 tu répondras: A ton serviteur Jacob; c'est un présent envoyé à mon seigneur Esaü; et voici, il vient lui–même derrière nous.



c) David avait au moins 600 serviteurs

2 Samuel 15
14 Et David dit à tous ses serviteurs qui étaient avec lui à Jérusalem: Levez–vous, fuyons, car il n'y aura point de salut pour nous devant Absalom. Hâtez–vous de partir; sinon, il ne tarderait pas à nous atteindre, et il nous précipiterait dans le malheur et frapperait la ville du tranchant de l'épée.
15 Les serviteurs du roi lui dirent: Tes serviteurs feront tout ce que voudra mon seigneur le roi.
16 Le roi sortit, et toute sa maison le suivait, et il laissa dix concubines pour garder la maison.
17 Le roi sortit, et tout le peuple le suivait, et ils s'arrêtèrent à la dernière maison.
18 Tous ses serviteurs, tous les Kéréthiens et tous les Péléthiens, passèrent à ses côtés; et tous les Gathiens, au nombre de six cents hommes, venus de Gath à sa suite, passèrent devant le roi.



d) Salomon avait des centaines d'esclaves et de serviteurs

1 Rois 9
20 Tout le peuple qui était resté des Amoréens, des Héthiens, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens, ne faisant point partie des enfants d'Israël,
21 leurs descendants qui étaient restés après eux dans le pays et que les enfants d'Israël n'avaient pu dévouer par interdit, Salomon les leva comme esclaves de corvée, ce qu'ils ont été jusqu'à ce jour.
22 Mais Salomon n'employa point comme esclaves les enfants d'Israël; car ils étaient des hommes de guerre, ses serviteurs, ses chefs, ses officiers, les commandants de ses chars et de sa cavalerie.

Esdras 2:58 
Total des Néthiniens et des fils des serviteurs de Salomon: trois cent quatre–vingt–douze.

Néhémie 7:57 
Fils des serviteurs de Salomon: les fils de Sothaï, les fils de Sophéreth, les fils de Perida,

Néhémie 11:3 
Voici les chefs de la province qui s'établirent à Jérusalem. Dans les villes de Juda, chacun s'établit dans sa propriété, dans sa ville, Israël, les sacrificateurs et les Lévites, les Néthiniens, et les fils des serviteurs de Salomon.



e)  La femme vertueuse a des servantes

Proverbes 31
10 Qui peut trouver une femme vertueuse? Elle a bien plus de valeur que les perles.
11 Le coeur de son mari a confiance en elle, Et les produits ne lui feront pas défaut.
12 Elle lui fait du bien, et non du mal, Tous les jours de sa vie.
13 Elle se procure de la laine et du lin, Et travaille d'une main joyeuse.
14 Elle est comme un navire marchand, Elle amène son pain de loin.
15 Elle se lève lorsqu'il est encore nuit, Et elle donne la nourriture à sa maison Et la tâche à ses servantes.








II) CHÂTIMENT DE L'ESCLAVE

a) Frapper les esclaves sans les tuer est permis

Exode 21
20 Si un homme frappe du bâton son esclave, homme ou femme, et que l'esclave meure sous sa main, le maître sera puni.
21 Mais s'il survit un jour ou deux, le maître ne sera point puni; car c'est son argent.

Proverbes 29.19
Ce n'est pas par des paroles qu'on châtie un esclave ; Même s'il comprend, il n'obéit pas.

Sirach 42 (Crampon)
1 Ne rougis pas de ces choses–ci, et n'aie pas égard aux personnes pour commettre le péché:
2 de la loi du Très–Haut et de son alliance de la sentence qui justifie l'impie,
3 de t'entretenir avec des compagnons et des passants, de donner quelque bien à tes amis,
4 d'user de balances justes et de justes poids, d'acquérir beaucoup ou peu,
5 de ne pas faire de différence dans la vente et avec les marchands, de corriger sévèrement tes enfants, et de frapper jusqu'au sang le dos d'un méchant esclave.


Lorsque l'esclave est frappé, s'il perd autre chose que son oeil ou sa dent, il ne sera pas affranchit :

Exode 21
26 Si un homme frappe l'œil de son esclave, homme ou femme, et qu'il lui fasse perdre l'œil, il le mettra en liberté, pour prix de son œil.
27 Et s'il fait tomber une dent à son esclave, homme ou femme, il le mettra en liberté, pour prix de sa dent.



b) Jésus et le serviteur qui n'a pas accompli la volonté de son maître

Luc 12
43 Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi!
44 Je vous le dis en vérité, il l'établira sur tous ses biens.
45 Mais, si ce serviteur dit en lui–même: Mon maître tarde à venir; s'il se met à battre les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s'enivrer,
46 le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît pas, il le mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les infidèles.
47 Le serviteur qui, ayant connu la volonté de son maître, n'a rien préparé et n'a pas agi selon sa volonté, sera battu d'un grand nombre de coups.
48 Mais celui  qui, ne l'ayant pas connue, a fait des choses dignes de châtiment, sera battu de peu de coups. On demandera beaucoup à qui l'on a beaucoup donné, et on exigera davantage de celui à qui l'on a beaucoup confié.




c) Sara châtie sa servante Agar pour un regard avec mépris

Selon la Bible, Sara est le modèle des femmes chrétiennes (1Pierre 3.6) a maltraitée Agar pour un regard avec mépris :

Genèse 16
4 Il alla vers Agar, et elle devint enceinte. Quand elle se vit enceinte, elle regarda sa maîtresse avec mépris.
5 Et Saraï dit à Abram: L'outrage qui m'est fait retombe sur toi. J'ai mis ma servante dans ton sein; et, quand elle a vu qu'elle était enceinte, elle m'a regardée avec mépris. Que l'Eternel soit juge entre moi et toi!
6 Abram répondit à Saraï: Voici, ta servante est en ton pouvoir, agis à son égard comme tu le trouveras bon. Alors Saraï la maltraita; et Agar s'enfuit loin d'elle.

D'autres traductions :

Zadoc : Abram dit à Saraï: Voici, ton esclave est dans ta main, fais-lui ce que bon te semblera. Saraï l'humilia, et elle s'enfuit de devant elle.

Saci : Abram lui répondit: Votre servante est entre vos mains, usez-en avec elle comme il vous plaira. Saraï l'ayant donc châtiée, Agar s'enfuit.

Olivetan : Lors, Abram répondit à Sarai: Voici, ta chambrière est en tes mains, fais d'icelle comme bon te sembleras. Et comme Sarai l'affligeait, elle s'enfuit de sa présence.

Chouraqui : Abrâm dit à Saraï: «Voici, ta domestique est dans ta main. Fais–lui le bien à tes yeux.» Saraï lui fait violence: elle fuit devant ses faces.

Fillion : Abram lui répondit: Votre servante est entre vos mains; usez–en avec elle comme il vous plaira. Saraï l'ayant donc châtiée, Agar s'enfuit.

Rois James : Et Abram dit à Saraï: Voici, ta servante est en ta main, fais-lui comme bon te semblera. Et quand Saraï agit durement envers elle, elle s'enfuit de devant elle.


John Gill dit :

and when Sarai dealt hardly with her; or afflicted her (m), not only with words but with blows, as some think, and unmercifully beat her, and laid hard service upon her she was not able to go through, especially in her circumstances; though it may be she only chastised her in such a manner as a mistress may chastise her maid, since the angel seems to approve of what she did, Gen_16:9; which her proud spirit not being able to bear: John Gill's Exposition of the entire Bible, Gen 16.6.


Rachi dit :

Saraï l'humilia Elle l'a asservie avec dureté (Beréchith raba 45, 6). Commentaire de Rachi sur Genèse 16.6.



d) L'esclave peut-il gouverner?  

Proverbes 19:10
Il ne sied pas à un insensé de vivre dans les délices ; Combien moins à un esclave de dominer sur des princes !

Proverbes 30
21 Trois choses font trembler la terre, Et il en est quatre qu'elle ne peut supporter:
22 Un esclave qui vient à régner, Un insensé qui est rassasié de pain,
23 Une femme dédaignée qui se marie, Et une servante qui hérite de sa maîtresse.

Ecclésiaste 10
5 Il est un mal que j'ai vu sous le soleil, comme une erreur provenant de celui qui gouverne:
6 la folie occupe des postes très élevés, et des riches sont assis dans l'abaissement.
7 J'ai vu des esclaves sur des chevaux, et des princes marchant sur terre comme des esclaves.










III) HÉRITAGE DE LA CONDITION D'ESCLAVAGE

a) Hériter des esclaves achetés

Lévitique 25
39 Si ton frère devient pauvre près de toi, et qu'il se vende à toi, tu ne lui imposeras point le travail d'un esclave.
40 Il sera chez toi comme un mercenaire, comme celui qui y demeure ; il sera à ton service jusqu'à l'année du jubilé.
41 Il sortira alors de chez toi, lui et ses enfants avec lui, et il retournera dans sa famille, dans la propriété de ses pères.
42 Car ce sont mes serviteurs, que j'ai fait sortir du pays d'Egypte ; ils ne seront point vendus comme on vend des esclaves.
43 Tu ne domineras point sur lui avec dureté, et tu craindras ton Dieu.
44 C'est des nations qui vous entourent que tu prendras ton esclave et ta servante qui t'appartiendront, c'est d'elles que vous achèterez l'esclave et la servante.
45 Vous pourrez aussi en acheter des enfants des étrangers qui demeureront chez toi, et de leurs familles qu'ils engendreront dans votre pays ; et ils seront votre propriété.
46 Vous les laisserez en héritage à vos enfants après vous, comme une propriété ; vous les garderez comme esclaves à perpétuité. Mais à l'égard de vos frères, les enfants d'Israël, aucun de vous ne dominera avec dureté sur son frère.



b) Hériter des esclaves captifs

1Rois 9
20 Tout le peuple qui était resté des Amoréens, des Héthiens, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens, ne faisant point partie des enfants d'Israël,
21 leurs descendants qui étaient restés après eux dans le pays et que les enfants d'Israël n'avaient pu dévouer par interdit, Salomon les leva comme esclaves de corvée, ce qu'ils ont été jusqu'à ce jour.
22 Mais Salomon n'employa point comme esclaves les enfants d'Israël; car ils étaient des hommes de guerre, ses serviteurs, ses chefs, ses officiers, les commandants de ses chars et de sa cavalerie.
23 Les chefs préposés par Salomon sur les travaux étaient au nombre de cinq cent cinquante, chargés de surveiller les ouvriers.

Josué 9
26  Josué agit à leur égard comme il avait été décidé; il les délivra de la main des enfants d'Israël, qui ne les firent pas mourir;
27  mais il les destina dès ce jour à couper le bois et à puiser l'eau pour l'assemblée, et pour l'autel de l'Eternel dans le lieu que l'Eternel choisirait: ce qu'ils font encore aujourd'hui.

Le dictionnaire Evolutif :

Homme qui est sous la puissance absolue d'un maître
#Le 25:42. Il existait en Israël 2 types d'esclaves:
(1) Ceux qui avaient été fait prisonniers lors d'une guerre ou qui avaient été achetés à l'étranger; ils ne recouvraient pas la liberté, car ils étaient esclaves de père en fils.
Un exemple remarquable est celui des Gabaonites, #Jos 9:27.
Dictionnaire Biblique Evolutif Vers.2, esclave



c) Un maître prête sa servante à son esclave, puis la reprend

Exode 21
1 Voici les lois que tu leur présenteras.
2 Si tu achètes un esclave hébreu, il servira six années; mais la septième, il sortira libre, sans rien payer.
3 S'il est entré seul, il sortira seul; s'il avait une femme, sa femme sortira avec lui.
4 Si c'est son maître qui lui a donné une femme, et qu'il en ait eu des fils ou des filles, la femme et ses enfants seront à son maître, et il sortira seul.




d) Thomas d'Aquin sur l'héritage de la condition d'esclavage

Thomas d'Aquin affirme qu'un enfant sera libre ou esclave en fonction du statut libre ou esclave de ses parents, en particulier sa mère :

ARTICLE 4 — Les enfants doivent-ils hériter de la condition du père?

Objections:

1. Il semble que oui. Un être, en effet, reçoit sa dénomination de son principe le plus élevé en dignité. Or, dans la génération, le père est supérieur à la mère. Les enfants doivent donc suivre la condition du père.

2. L'être d'une chose dépend plus de sa forme que de sa matière. Or, comme l'a observé Aristote, le père dans la génération donne la forme et la mère donne la matière. L'enfant doit donc suivre la condition du père plutôt que celle de la mère.

3. Un être doit suivre de préférence celui auquel il ressemble le plus. Or le fils ressemble plus au père et la fille plus à la mère. Le fils au moins doit donc suivre la condition du père et la fille la c de la mère.

4. La Sainte Ecriture n'établit pas les généalogies par les femmes mais par les hommes. L'enfant doit donc suivre le père plutôt que la mère.

[Réponse de Thomas d'Aquin]

Cependant:

Si l'on sème dans le terrain d'autrui, les fruits appartiennent au propriétaire du sol. C'est ce qui arrive dans les rapports entre homme et femme.

On constate que les animaux produits par le croisement d'espèces diverses suivent plutôt la condition de la femelle que du mâle: ainsi un mulet né d'une jument et d'un âne ressemble beaucoup plus aux juments que celui qui naît d'une ânesse et d'un cheval. 11 doit donc en être de même pour les hommes.

Conclusion:

Selon les lois civiles, l'enfant suit la condition de sa mère. Cela est raisonnable, car, si l'enfant reçoit de son père son complément formel, il reçoit cependant de sa mère sa substance corporelle. Or le servage affecte le corps, puisque le serf, en travaillant, devient comme l'instrument de son maître. L'enfant suit donc la mère en ce qui concerne la condition de liberté et de servitude; quant à la dignité de la personne qui provient de la forme de l'être, l'enfant suit son père: ainsi pour les honneurs, les fonctions civiles, les héritages et autres choses du même genre. Sur ce point le droit civil est d'accord avec le droit canon et la loi de Moïse.

Mais, dans les pays qui ne sont pas régis par le droit civil, l'enfant hérite de la condition la moins favorable: si donc le père est serf, les enfants le seront aussi, bien que la mère soit une personne libre. Cependant il n'en est pas de même lorsqu'après le mariage le père se livre comme serf malgré son épouse ou réciproquement. Si les deux époux sont de condition servile et qu'ils relèvent chacun d'un maître différent, les maîtres se partageront les enfants, s'il y en a plusieurs, ou s'il n'y en a qu'un, un des seigneurs paiera à l'autre une indemnité et prendra l'enfant à son service. Il ne semble pas pourtant qu'une telle coutume puisse être aussi raisonnable que la décision qui se fonde sur le conseil expérimenté de nombreux sages.

D'ailleurs, c'est un fait constaté même dans l'ordre naturel, une chose reçue revêt la condition de l'être qui la reçoit, non de celui qui la donne. Il semble donc raisonnable que l'enfant suive la condition de la mère qui l'a reçu et qui l'a porté dans son sein.

Solutions:

1. Si le père est supérieur à la mère, c'est la mère pourtant qui don rie à l'enfant son corps auquel s'attache la condition servile.

2. En ce qui touche aux caractères de l'espèce, le fils ressemble plus au père qu'à la mère, Quand il s'agit des conditions matérielles, il ressemble plus à la mère qu'au père, car chaque être tire de sa forme son être spécifique, mais les conditions matérielles lui viennent de la matière.

3. Le fils ressemble à son père par sa forme et cette forme est pour lui comme pour son père le complément de son être. L'argument est donc en dehors de la question.

4. Dans les généalogies de la Sainte Ecriture et selon la coutume générale, les enfants reçoivent plutôt le nom de leur père que celui de leur mère, parce que l'honneur qu'ils héritent leur vient plutôt du père que de la mère. Mais pour la condition servile, les enfants suivent de préférence leur mère.

SUPPLEMENT A LA SOMME THEOLOGIQUE, SAINT THOMAS D'AQUIN, Docteur de l'Eglise, La pénitence, l'extrême onction, l'ordre, le mariage, le traité des fins dernières, LE MARIAGE, QUESTION 52 — DE L'EMPECHEMENT DE CONDITION SERVILE.











IV) CONCUBINAGE AVEC LES SERVANTES

a) Acheter une concubine

Selon la Bible, il est permis d'acheter une esclave et pour en faire sa concubine :

Exode 21
7  Si un homme vend sa fille pour être esclave, elle ne sortira point comme sortent les esclaves.
8  Si elle déplaît à son maître, qui s'était proposé de la prendre pour femme, il facilitera son rachat; mais il n'aura pas le pouvoir de la vendre à des étrangers, après lui avoir été infidèle.
S'il la destine à son fils, il agira envers elle selon le droit des filles.
10 S'il prend une autre femme, il ne retranchera rien pour la première à la nourriture, au vêtement, et au droit conjugal.
11 Et s'il ne fait pas pour elle ces trois choses, elle pourra sortir sans rien payer, sans donner de l'argent.


La Bible de Jérusalem dit :

c) Servante qui sera aussi concubine, vv. suivants. Notes de la Bible de Jérusalem, commentaire sur Exode 21.7, page 133.


La TOB dit :

k) Une servante était souvent une concubine; mais son maître ne devait pas disposer d'elle arbitrairement. La céder à un étranger (qui n'est pas de la famille israélite) serait une fraude envers elle. Note de la Traduction Oecuménique de la Bible, commentaire sur Exode 21.8, page 195.


Le verset 9 nous dit que si cette concubine cesse de plaire au maitre, peut la vendre à un peuple qui n'est pas étranger ou bien la donner à son fils.

Le dictionnaire de Westphal :

Pour la jeune fille devenue esclave à prix d'argent, il n'y avait pas, semble-t-il, de droit absolu à la libération, parce que le plus souvent elle était la concubine de son maître; elle n'était affranchie que si, ayant cessé de plaire au maître, celui-ci, auquel il était interdit de la vendre, renonçait à la donner à son fils ou négligeait d'assurer son entretien {#Ex 21:7,11}. Dictionnaire encyclopédique de la Bible-Westphal, définition de "esclave".


Ainsi, la Bible autorise d'acheter une esclave pour en faire sa concubine. Et cette concubine, il est possible d'avoir des relations intimes avec elles sans pour autant se marier avec, comme le dit Saint Augustin :

LXXVIII. (Ib. XXI, 7-11.) Sur la loi relative aux filles esclaves. —

« 1. Si quelqu'un a vendu sa fille pour esclave, elle ne sortira point comme font les autres servantes. Si elle a déplu à son maître, qui ne lui a pas donné son nom, il lui donnera une récompense. Mais     il n'est pas le maître de la vendre à un peuple étranger, parce qu'il l'a méprisée. S'il la fait épouser à son fils, il la traitera comme il est juste de traiter les filles. Et s'il en prend une autre pour son fils, il ne refusera pas de lui donner l'entretien, le vêtement et la cohabitation. S'il ne lui accorde point ces trois choses, elle sortira, sans qu'il en puise tirer d'argent. » Ce passage est rendu si obscur par l'emploi de termes et de constructions inusités, que nos commentateurs savent à peine comment en expliquer le sens. Cet endroit n'est pas plus facile à comprendre dans le grec. J'essayerai pourtant de dire ce que j'y vois.

2. «Si quelqu'un, porte le texte sacré, a vendu sa fille pour servante, » c'est-à-dire pour qu'elle soit servante, ce que les Grecs expriment parle mot oiketes, « elle ne s'en ira point comme se retirent les servantes. » Cela veut dire qu'elle ne se retirera pas, comme les servantes juives an bout de six ans. Car il faut admettre que, devant cette loi mosaïque, la femme était mise sur le même pied que l'homme. Pourquoi donc ne se retirera-t-elle point la septième année, si ce n'est parce que, durant son service, son maître l'a avilie, en abusant d'elle ? Les paroles qui suivent viennent confirmer cette interprétation. Voici en effet ce que nous lisons : « Si elle ne plaît pas à son maître, qui ne lui a pas donné son nom », c'est-à-dire, ne l'a pas prise pour épouse, «il lui donnera une récompense, » ce qui signifie, comme il a été dit plus haut, « qu'elle ne s'en ira point comme s'en vont les servantes .» La justice veut en effet qu' elle reçoive un dédommagement pour avoir été avilie, PUISQUE SON MAÎTRE AYANT EU COMMERCE AVEC ELLE, IL NE L'A PAS PRISE POUR EPOUSE, en d'autres termes, ne lui a pas donné son nom. Plusieurs interprètes traduisent : « il l'a rachètera », ce que nous avons rendu par « il la récompensera. » Si le grec avait porté apolutrosetai, on l'aurait traduit comme dans ce passage du Psaume : « Il rachètera lui-même Israël (Ps. CXXIX, 8), » où on lit olutrosetai. Mais ici nous lisons: apolutrosei : ce qui donne à entendre que le maître reçoit, plutôt que de donner quelque chose pour le rachat de sa servante. A qui; en effet; le maître donnera-t-il, pour racheter celle qu'il possède en qualité de servante? « Il n'est pas le maître de la vendre à un peuple « étranger, parce qu'il a eu du mépris pour elle. » Le mépris qu'il a eu pour elle, ne lui donne pas le droit de la vendre ; en d'autres termes, il n'en sera -pas tellement le maître, qu'il ait le droit de la vendre à un peuple étranger. Avoir eu du mépris pour elle, ou l'avoir méprisée, c'est la même chose ; l'avoir méprisée, signifie l'avoir avilie, C'EST-A-DIRE AVOIR EU COMMERCE AVEC ELLE SANS LA PRENDRE POUR EPOUSE. Le grec porte ethetesen, qui correspond à notre mot : sprevit; dont l'Ecriture se sert dans Jérémie: « Comme une femme méprise celui avec « qui elle a commerce (Jér. III, 20). »     .

3. L'Écriture dit ensuite : « S'il lui fait porter le nom de son fils, il la traitera comme il  est juste de traiter les filles. »Ici revient l'expression employée précédemment : « à qui il n'a pas donné son nom. » Or, ces paroles: « S'il lui fait porter le nom de son fils, » que signifient-elles, sinon qu'il la lui donne pour épouse? Car il est marqué : «Il la traitera comme il est juste de traiter les filles, » c'est-à-dire qu'il la mariera comme une fille en lui apportant une dot. L'Écriture ajoute : « Mais s'il prend une autre femme pour son fils, » autrement, s'il ne lui donne pas l'esclave pour épouse, et lui en accorde une autre, « il ne refusera pas à cette servante l'entretien, le vêtement et la cohabitation ; » parce qu'elle n'est pas demeurée l'épouse de son fils, il lui donnera ce qui convient; ce qu'il lui aurait accordé, s'il ne lui eût pas fait prendre son nom, APRES L'AVOIR CEPENDANT AVILIE PAR LE COMMERCE CHARNEL. « Il ne lui refusera pas la cohabitation», le grec porte : omilian, manière chaste de désigner le commerce charnel. Maintenant que signifie: « Il lui donnera en place une ré« compense ? » Au livre de Daniel, les vieillards qui accusent faussement Suzanne, déposent en ces « termes : Un jeune homme qui était caché, est venu, et a commis le péché avec elle. » Daniel interroge l'un des deux à ce sujet et leur dit: « Sous « quel arbre les as tu vus parler ensemble ?» expression modeste qu'il substitue à celle dont ils s'étaient servis. Puis, s'adressant à l'autre et le convainquant de mensonge : « Race de Chanaan, lui dit-il, et non de Juda, la beauté t'a séduit, et la passion a perverti ton coeur. C'est ainsi que vous traitiez les filles d'Israël, et elles, ayant peur, vous obéissaient. » On lit dans le grec: Elles vous parlaient : ces expressions désignent le commerce charnel. Car dans ce passage : « Sous quel arbre les avez-vous surpris, » le grec s'exprime de cette sorte : Les avez-vous surpris parlant ensemble : ce qui, encore une fois, signifie l'union des corps.

4. Quant aux autres paroles qu'on lit dans l'Ecriture : « S'il ne fait pas ces trois choses, elle sortira sans rien recevoir,» en voici le sens : S'il ne l'avilit point par le commercé charnel, s'il ne la donne point pour épouse à son fils, ou la renvoie sans avoir marié son fils à une autre, « elle se retirera sans qu'on paie rien pour elle, » c'est-à-dire qu'il lui suffira de ne plus être tenue en servitude. Elle s'en ira, comme un esclave hébreu, sans rien recevoir. Il n'est pas permis à son maître de la marier à un autre qu'à un hébreu, pas plus qu'il ne lui est permis de la vendre à un peuple étranger. Mais s'il la marie à un hébreu, il faut comprendre qu'elle se retirera avec son mari, sans qu'on paie rien pour elle et sans qu'on puisse non plus la séparer de lui. QUESTIONS SUR L' HEPTATEUQUE . LIVRE DEUXIÈME. QUESTIONS SUR L'EXODE http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/questions/exode.htm


De toute évidence, même s'il était obligatoire de se marier avec elle pour avoir des relations sexuelles avec elle, hé bien le célébration du mariage n'est pas autre chose que de l'avoir acheter.

Rachi dit :

Qui ne se l'était pas destinée Il aurait dû se la « destiner » et en faire sa femme, l'argent de son achat étant l'argent de son acquisition comme épouse (Qiddouchin 19a). Le texte indique ici de manière allusive qu'il a le devoir de se la destiner, et aussi que le mariage ne nécessite pas d'autre consécration.

Et s'il la destinera à son fils Il s'agit du maître. Cela nous apprend que le fils se substitue au père, avec son consentement, pour « se la destiner », et que le mariage ne nécessite pas d'autre consécration. Il suffit qu'il lui déclare : « Tu m'es "destinée" par l'argent que ton père a reçu pour ta valeur. »

Commentaire de Rachi sur Exode 21.8-9.


Des concubines Il manque le yod à la terminaison du pluriel en im de pilagchim (« concubines »). C'est parce qu'Avraham n'a qu'une seule concubine, Hagar, c'est-à-dire Qetoura. Les épouses ont une ketouva (« contrat de mariage »), pas les concubines, comme indiqué dans la guemara (Sanhèdrin 21a) à propos des épouses et concubines de Dawid. Commentaire de Rachi sur Genèse 25.6.


Ainsi selon la Bible, un homme peut acheter une esclave pour en faire sa concubine, puis si elle cesse de lui plaire il peut la vendre à un peuple Hébreux ou la donner à son fils pour en faire sa concubine. S'il doit y avoir un mariage avec cette concubine, il sera automatiquement établie lorsque le maître achètera son esclave, ou bien lorsqu'il la donnera à son fils.

Nous venons de voir le cas d'une concubine israélite, mais que doit-il en être dans le cas d'une concubine non-israélite?

Selon la Bible, Dieu encourage les juifs à prendre des esclaves et des servantes parmi les non-juifs à perpétuité

Lévitique 25
39 Si ton frère devient pauvre près de toi, et qu'il se vende à toi, tu ne lui imposeras point le travail d'un esclave.
40 Il sera chez toi comme un mercenaire, comme celui qui y demeure ; il sera à ton service jusqu'à l'année du jubilé.
41 Il sortira alors de chez toi, lui et ses enfants avec lui, et il retournera dans sa famille, dans la propriété de ses pères.
42 Car ce sont mes serviteurs, que j'ai fait sortir du pays d'Egypte ; ils ne seront point vendus comme on vend des esclaves.
43 Tu ne domineras point sur lui avec dureté, et tu craindras ton Dieu.
44 C'est des nations qui vous entourent que tu prendras ton esclave et ta servante qui t'appartiendront, c'est d'elles que vous achèterez l'esclave et la servante ('amah).
45 Vous pourrez aussi en acheter des enfants des étrangers qui demeureront chez toi, et de leurs familles qu'ils engendreront dans votre pays ; et ils seront votre propriété.
46 Vous les laisserez en héritage à vos enfants après vous, comme une propriété ; vous les garderez comme esclaves à perpétuité. Mais à l'égard de vos frères, les enfants d'Israël, aucun de vous ne dominera avec dureté sur son frère.


Le mot 'amah traduit par servante a aussi le sens de concubine :

Définition :

1) servante, une esclave, une concubine
     1a) humilité (figuré)

Traduction générale par :

servante(s) 49, femme 4, esclave 2; 55

http://concordance.keo.in/strong_hebreu/strong-hebreu-519.html



Le dictionnaire de Holman confirme que Lévitique 25.44-46 concerne les concubines :

A concubine, whether purchased (Exodus 21:7-11; Leviticus 25:44-46) or won in battle (Numbers 31:18), was entitled to some legal protection (Exodus 21:7-12; Deuteronomy 21:10-14), but was her husband's property. Holman Bible Dictionary, concubine.


Ainsi, la Bible dit que Dieu encourage ou ordonne de prendre des esclaves non-israélites pour qu'ils soient des propriétés à perpétuité. Parmi ces esclaves, il y a aussi des servantes, qui pourront être des concubines.





b) Captives de guerre

Voici plusieurs passages où Dieu ou des prophètes ordonnent de prendre des captives de guerre pour femme :

Deutéronome 21
10 Lorsque tu iras à la guerre contre tes ennemis, si l'Eternel les livre entre tes mains, et que tu leur fasses des prisonniers,
11 peut–être verras–tu parmi les captives une femme ('ishshah) belle de figure, et auras–tu le désir de la prendre pour femme ('ishshah).
12 Alors tu l'amèneras dans l'intérieur de ta maison. Elle se rasera la tête et se fera les ongles,
13 elle quittera les vêtements qu'elle portait quand elle a été prise, elle demeurera dans ta maison, et elle pleurera son père et sa mère pendant un mois. Après cela, tu iras vers elle, tu l'auras EN TA POSSESSION, et elle sera ta femme ('ishshah).
14 Si elle cesse de te plaire, tu la laisseras aller où elle voudra, tu ne pourras pas la vendre pour de l'argent ni la traiter comme esclave, parce que tu l'auras humiliée.


Le mot "'ishshah" a une portée générale, il englobe toute sorte de femmes, comme nous le voyons ici :

Définition :

1) femme, épouse, femelle
     1a) femme (contraire de l'homme)
     1b) épouse (mariée à un homme)
     1c) femelle (des animaux)
     1d) chaque, chacun (pronom)

Traduction générale par :
femme(s) 746, femelle, enfants, chacune, ensemble, filles, elleveuve, prostituée, concubine, mère, prostituée, ...; 780

http://concordance.keo.in/strong_hebreu/strong-hebreu-802.html



Sont donc concernées par ce verset : les femmes, les enfants, les filles, les veuves, les femmes mariées, les prostituées, les concubines, les mères de familles, et d'autres encore. Ainsi, le mot 'ishshah a une portée générale, et il concerne toute les catégorie des femmes.


Le célèbre commentateur Rashi précise bien que ce passage de la Bible concerne même les femmes mariés. Il dit :

Même la femme de quelqu'un. Devarim, Book 5: Deuteronomy, KI SEITZEI - RASHI COMMENTARY chapter 21 Verse 11.

http://www.tachash.org/metsudah/d06r.html#ch21


Un autre passage :

Deutéronome 20
10 Quand tu t'approcheras d'une ville pour l'attaquer, tu lui offriras la paix.
11 Si elle accepte la paix et t'ouvre ses portes, tout le peuple qui s'y trouvera te sera tributaire et asservi.
12 Si elle n'accepte pas la paix avec toi et qu'elle veuille te faire la guerre, alors tu l'assiégeras.
13 Et après que l'Eternel, ton Dieu, l'aura livrée entre tes mains, tu en feras passer tous les mâles au fil de l'épée.
14 Mais tu prendras pour toi les femmes, les enfants, le bétail, tout ce qui sera dans la ville, tout son butin, et tu mangeras les dépouilles de tes ennemis que l'Eternel, ton Dieu, t'aura livrés.
15 C'est ainsi que tu agiras à l'égard de toutes les villes qui sont très éloignées de toi, et qui ne font point partie des villes de ces nations-ci.


Le commentaire de keil & Delitzsch :

Ils devaient tuer tous les hommes, mais les femmes et les enfants et toute chose qui était dans la ville, tout le butin, devaient les prendre comme une propriété pour eux. Keil & Delitzsch Commentary on the Old Testament, Deutéronome 20.10.


Un site chrétien protestant dit :

3. Distinction entre villes lointaines et proches : v.10-18
Les guerres d'Israël étaient des guerres de conquête. Des villes très éloignées pouvaient être attaquées. Elles étaient d'abord invitées à la paix; si les habitants l'acceptaient, ils devenaient tributaires d'Israël, comme ce fut souvent le cas dans l'histoire de David; sinon, les hommes seuls étaient tués, les femmes et les enfants étaient pris comme esclaves et tout le butin de la ville était pillé (v.10-14). Normes pour le service militaire et la guerre, Commentaires sur Deutéronome 20.10-18. http://www.lepredicateur.com/commentaire/Deuteronome/deut200_00.html



Selon la Bible, Dieu a ordonné à Moïse et ses hommes de prendre pour femmes 32000 captives de guerre :

Nombres 31
17 Maintenant, tuez tout mâle parmi les petits enfants, et tuez toute femme qui a connu un homme en couchant avec lui ;
18 mais laissez en vie pour vous toutes les filles qui n'ont point connu la couche d'un homme.
19 Et vous, campez pendant sept jours hors du camp ; tous ceux d'entre vous qui ont tué quelqu'un, et tous ceux qui ont touché un mort, se purifieront le troisième et le septième jour, eux et vos prisonniers.

Nombres 31
32 Le butin, reste du pillage de ceux qui avaient fait partie de l'armée, était de six cent soixante–quinze mille brebis,
33 soixante–douze mille bœufs,
34 soixante et un mille ânes,
35 et trente–deux mille personnes ou femmes qui n'avaient point connu la couche d'un homme. –

Pour plus sur ce sujet, voir cet article :

http://islampaix.blog4ever.com/blog/lire-article-145578-1129572-bible_et_pedophilie.html


Juges 5
1  En ce jour-là, Débora chanta ce cantique, avec Barak, fils d'Abinoam:
2  Des chefs se sont mis à la tête du peuple en Israël, Et le peuple s'est montré prêt à combattre: Bénissez-en l'Eternel!
3  Rois, écoutez! Princes, prêtez l'oreille! Je chanterai, oui, je chanterai à l'Eternel, Je chanterai à l'Eternel, le Dieu d'Israël.
4  O Eternel! quand tu sortis de Séir, Quand tu t'avanças des champs d'Edom, La terre trembla, et les cieux se fondirent Et les nuées se fondirent en eaux;
5  Les montagnes s'ébranlèrent devant l'Eternel, Ce Sinaï devant l'Eternel, le Dieu d'Israël.
6  Au temps de Schamgar, fils d'Anath, Au temps de Jaël, les routes étaient abandonnées, Et ceux qui voyageaient prenaient des chemins détournés.
7  Les chefs étaient sans force en Israël, sans force, Quand je me suis levée, moi, Débora, Quand je me suis levée comme une mère en Israël.
8  Il avait choisi de nouveaux dieux: Alors la guerre était aux portes; On ne voyait ni bouclier ni lance Chez quarante milliers en Israël.
9  Mon coeur est aux chefs d'Israël, A ceux du peuple qui se sont montrés prêts à combattre. Bénissez l'Eternel!
10 Vous qui montez de blanches ânesses, Vous qui avez pour sièges des tapis, Et vous qui marchez sur la route, chantez!
11 Que de leur voix les archers, du milieu des abreuvoirs, Célèbrent les bienfaits de l'Eternel, Les bienfaits de son conducteur en Israël! Alors le peuple de l'Eternel descendit aux portes.
12 Réveille-toi, réveille-toi, Débora! Réveille-toi, réveille-toi, dis un cantique! Lève-toi, Barak, et emmène tes captifs, fils d'Abinoam!
13 Alors un reste du peuple triompha des puissants, L'Eternel me donna la victoire sur les héros.
14 D'Ephraïm arrivèrent les habitants d'Amalek. A ta suite marcha Benjamin parmi ta troupe. De Makir vinrent des chefs, Et de Zabulon des commandants.
15 Les princes d'Issacar furent avec Débora, Et Issacar suivit Barak, Il fut envoyé sur ses pas dans la vallée. Près des ruisseaux de Ruben, Grandes furent les résolutions du coeur!
16 Pourquoi es-tu resté au milieu des étables A écouter le bêlement des troupeaux? Aux ruisseaux de Ruben, Grandes furent les délibérations du coeur!
17 Galaad au delà du Jourdain n'a pas quitté sa demeure. Pourquoi Dan s'est-il tenu sur les navires? Aser s'est assis sur le rivage de la mer, Et s'est reposé dans ses ports.
18 Zabulon est un peuple qui affronta la mort, Et Nephthali de même, Sur les hauteurs des champs.
19 Les rois vinrent, ils combattirent, Alors combattirent les rois de Canaan, A Thaanac, aux eaux de Meguiddo; Ils ne remportèrent nul butin, nul argent.
20 Des cieux on combattit, De leurs sentiers les étoiles combattirent contre Sisera.
21 Le torrent de Kison les a entraînés, Le torrent des anciens temps, le torrent de Kison. Mon âme, foule aux pieds les héros!
22 Alors les talons des chevaux retentirent, A la fuite, à la fuite précipitée de leurs guerriers.
23 Maudissez Méroz, dit l'ange de l'Eternel, Maudissez, maudissez ses habitants, Car ils ne vinrent pas au secours de l'Eternel, Au secours de l'Eternel, parmi les hommes vaillants.
24 Bénie soit entre les femmes Jaël, Femme de Héber, le Kénien! Bénie soit-elle entre les femmes qui habitent sous les tentes!
25 Il demanda de l'eau, elle a donné du lait, Dans la coupe d'honneur elle a présenté de la crème.
26 D'une main elle a saisi le pieu, Et de sa droite le marteau des travailleurs; Elle a frappé Sisera, lui a fendu la tête, Fracassé et transpercé la tempe.
27 Aux pieds de Jaël il s'est affaissé, il est tombé, il s'est couché; A ses pieds il s'est affaissé, il est tombé; Là où il s'est affaissé, là il est tombé sans vie.
28 Par la fenêtre, à travers le treillis, La mère de Sisera regarde, et s'écrie: Pourquoi son char tarde-t-il à venir? Pourquoi ses chars vont-ils si lentement?
29 Les plus sages d'entre ses femmes lui répondent, Et elle se répond à elle-même:
30 Ne trouvent-ils pas du butin? ne le partagent-ils pas? Une jeune fille, deux jeunes filles par homme, Du butin en vêtements de couleur pour Sisera, Du butin en vêtements de couleur, brodés, Un vêtement de couleur, deux vêtements brodés, Pour le cou du vainqueur.
31 Périssent ainsi tous tes ennemis, ô Eternel! Ceux qui l'aiment sont comme le soleil, Quand il paraît dans sa force. Le pays fut en repos pendant quarante ans.


La Bible Annotée dit :

C'est ici l'explication du retard donnée par les dames. Trois genres de personnes à qui le butin doit revenir: - 1 chaque combattant aura une ou deux jeunes filles. - 2 Sisera recevra pour sa part les vêtements les plus magnifiques, qui étaient ordinairement réservés aux chefs. - 3 il en fera certainement une part pour l'épouse favorite. Bible Annotée sur Juges 5.30.


Juges 21
10 Alors l'assemblée envoya contre eux douze mille soldats, en leur donnant cet ordre: Allez, et frappez du tranchant de l'épée les habitants de Jabès en Galaad, avec les femmes et les enfants.
11 Voici ce que vous ferez: vous dévouerez par interdit tout mâle et toute femme qui a connu la couche d'un homme.
12 Ils trouvèrent parmi les habitants de Jabès en Galaad quatre cents jeunes filles vierges qui n'avaient point connu d'homme en couchant avec lui, et ils les amenèrent dans le camp à Silo, qui est au pays de Canaan.
13 Toute l'assemblée envoya des messagers pour parler aux fils de Benjamin qui étaient au rocher de Rimmon, et pour leur annoncer la paix.
14 En ce temps-là, les Benjamites revinrent, et on leur donna les femmes à qui l'on avait laissé la vie parmi les femmes de Jabès en Galaad. Mais il n'y en avait pas assez pour eux.
15 Le peuple éprouvait du repentir au sujet de Benjamin, car l'Eternel avait fait une brèche dans les tribus d'Israël.
16 Les anciens de l'assemblée dirent: Que ferons-nous pour procurer des femmes à ceux qui restent, puisque les femmes de Benjamin ont été détruites?
17 Et ils dirent: Que les réchappés de Benjamin conservent leur héritage, afin qu'une tribu ne soit pas effacée d'Israël.
18 Mais nous ne pouvons pas leur donner de nos filles pour femmes, car les enfants d'Israël ont juré, en disant: Maudit soit celui qui donnera une femme à un Benjamite!
19 Et ils dirent: Voici, il y a chaque année une fête de l'Eternel à Silo, qui est au nord de Béthel, à l'orient de la route qui monte de Béthel, à Sichem, et au midi de Lebona.
20 Puis ils donnèrent cet ordre aux fils de Benjamin: Allez, et placez-vous en embuscade dans les vignes.
21 Vous regarderez, et voici, lorsque les filles de Silo sortiront pour danser, vous sortirez des vignes, vous enlèverez chacun une des filles de Silo pour en faire votre femme, et vous vous en irez dans le pays de Benjamin.
22 Si leurs pères ou leurs frères viennent se plaindre auprès de nous, nous leur dirons: Accordez-les-nous, car nous n'avons pas pris une femme pour chacun dans la guerre. Ce n'est pas vous qui les leur avez données; en ce cas, vous seriez coupables.
23 Ainsi firent les fils de Benjamin; ils prirent des femmes selon leur nombre parmi les danseuses qu'ils enlevèrent, puis ils partirent et retournèrent dans leur héritage; ils rebâtirent les villes, et y habitèrent.
24 Et dans le même temps les enfants d'Israël s'en allèrent de là chacun dans sa tribu et dans sa famille, ils retournèrent chacun dans son héritage.
25 En ce temps-là, il n'y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon.


La Bible Annotée dit :

La première mesure ne suffisait pas, puisqu'on n'avait obtenu que 400 captives et qu'il y avait 600 jeunes Benjamites à pourvoir. Bible Annotée sur Juges 21.15.


Le dictionnaire de Westphal dit :

Aussi loin qu'on remonte dans le passé d'Israël, la femme y tient une position d'esclave; elle est la propriété, la chose de son mari; la monogamie est exceptionnelle et tardive. Le mari a acquis ses femmes par enlèvement à la guerre {#Jug 5:30,de 21:10-14} ou par achat {#Ge 24:16,ex 22:16,de 22:29}. [...] Dans bien des cas, l'homme considérait sa femme comme une propriété qu'il avait acquise, soit par la force, et ce sera le mariage par rapt {#Jug 21:21,de 20:14,1Ro 20:3}, soit en l'achetant pour une somme versée aux parents de la future épouse, et c'est le type normal du mariage chez les Israélites comme il l'est déjà dans le Code de Hammourabi, et encore aujourd'hui chez les fellahs en Egypte. Dictionnaire encyclopédique de la Bible-Westphal, femme.










V) LA BIBLE A-T-ELLE ABOLIE L'ESCLAVAGE?
 
a) OUI, il faut enlever aux juifs leurs esclaves chrétiens

Thomas d'Aquin affirme que comme il n'est pas bon que les infidèles puissent avoir autorité sur les fidèles chrétiens, et que les juifs sont eux-mêmes des esclaves, alors il faut leur prendre leurs esclaves chrétiens :

ARTICLE 10: Les infidèles peuvent-ils avoir autorité sur les fidèles chrétiens?

Objections:

1. Apparemment oui. L'Apôtre écrit en effet (1 Tm 6, 1): " Que tous ceux qui sont sous le joug comme esclaves jugent leurs maîtres dignes de respect. " Qu'il parle des infidèles, on le voit par ce qui suit: " Ceux qui ont des fidèles pour maîtres n'ont pas à les mépriser non plus. " Pierre écrit de son côté (1 P 2, 18): " Serviteurs, soyez soumis à vos maîtres avec une crainte profonde, non seulement à ceux qui sont doux et bons, mais encore à ceux qui sont difficiles. Il n'y aurait pas ce précepte dans l'enseignement apostolique si les infidèles ne pouvaient pas avoir autorité sur les fidèles.

2. Tous les membres de la maison d'un prince sont sous l'autorité de ce prince. Mais il y avait des fidèles qui étaient de la maison de princes infidèles; d'où cette phrase aux Philippiens (4, 22): " Tous les saints vous saluent, mais surtout ceux qui sont de la maison de César ", c'est-à-dire de Néron, qui était bien un infidèle. Les infidèles peuvent donc avoir autorité sur les fidèles.

3. Comme dit le Philosophe, le serviteur est l'instrument du maître dans ce qui relève de la vie humaine, de même que l'ouvrier d'un artisan est l'instrument de l'artisan dans ce qui regarde le travail du métier. Mais en de telles choses un fidèle peut être soumis à un infidèle, car les fidèles peuvent être les fermiers des infidèles. Donc ceux-ci peuvent avoir autorité sur les fidèles, jusqu'à pouvoir leur commander.

[Réponse de Thomas d'Aquin]

Cependant, l'autorité implique que l'on ait le pouvoir judiciaire. Mais les infidèles ne peuvent juger les fidèles, selon S. Paul (1 Co 6, 1): " Quand l'un de vous a un différend avec un autre, ose-t-il bien aller en justice devant les injustes " c'est-à-dire les infidèles, " et non devant les saints? " Donc il apparaît que les infidèles ne puissent avoir autorité sur les fidèles.

Conclusion:

Sur ce sujet on peut donner une double Réponse. La première concerne une souveraineté, ou autorité, d'infidèles sur les fidèles, qui serait à instituer. Cela ne doit être aucunement permis. Car cela tournerait au scandale et au péril de la foi. En effet ceux qui sont soumis à la juridiction des autres peuvent être influencés par ces supérieurs dont ils doivent suivre les ordres, à moins que de tels subordonnés aient beaucoup de vertu. Et pareillement, les infidèles méprisent la foi lorsqu'ils constatent la défaillance des fidèles. C'est pourquoi l'Apôtre a interdit aux fidèles d'intenter des procès devant un juge infidèle. C'est pourquoi l'Eglise ne permet aucunement que les infidèles acquièrent la souveraineté sur les fidèles, ni qu'ils leur commandent, à quelque titre que ce soit, dans une charge.

La Réponse est différente pour une souveraineté ou une autorité qui existe déjà. Dans cette situation il faut considérer que la souveraineté et l'autorité sont entrées là par droit humain; la distinction entre fidèles et infidèles est au contraire de droit divin, mais ce droit divin qui vient de la grâce, ne détruit pas le droit humain qui vient de la raison naturelle. C'est pourquoi la distinction entre fidèles et infidèles, prise en soi, ne supprime pas la souveraineté ni l'autorité des infidèles sur les fidèles.

Cependant l'Eglise, qui est investie de l'autorité de Dieu, peut à bon droit, par voie de sentence ou d'ordonnance, supprimer un tel droit de souveraineté ou d'autorité, parce que les infidèles, au titre même de leur infidélité, méritent de perdre pouvoir sur des fidèles qui sont promus enfants de Dieu.

Mais cela, tantôt l'Eglise le fait, tantôt elle ne le fait pas. Car, dans le cas des infidèles qui sont soumis à elle et à ses membres, même par une sujétion temporelle, l'Eglise statue d'après ce droit: celui qui est esclave chez des juifs, dès qu'il devient chrétien, est aussitôt libéré de son esclavage, sans payer aucune rançon, s'il était de la maison, c'est-à-dire né en esclavage, et pareillement s'il avait été acheté pour le service lorsqu'il était infidèle; mais, s'il avait été acheté pour la vente, il faut qu'il soit dans les trois mois remis sur le marché. En tout cela l'Eglise ne commet pas d'injustice parce que, ces juifs étant eux-mêmes des esclaves, elle peut disposer de leurs biens; elle agit comme l'ont fait aussi les princes séculiers qui ont publié beaucoup de lois à l'égard de leurs sujets en faveur de la liberté. Au contraire, dans le cas des infidèles qui au temporel ne sont pas soumis à elle ni à ses membres, l'Eglise n'a pas établi ce droit, bien qu'elle pût juridiquement l'instituer. Et elle fait cela pour éviter le scandale; comme le Seigneur a montré (Mt 17, 25) qu'il pouvait se dispenser du tribut parce que " les fils sont libres ". mais pourtant a prescrit de le payer pour éviter le scandale. Et Paul de même, après avoir dit que les esclaves doivent honorer leurs maîtres, ajoute (1 Tm 6, 1): " Pour que le nom du Seigneur et son enseignement ne soient pas blasphémés. "

Solutions:

1. Cela donne la Réponse à la première objection.

2. Cette autorité de César préexistait à ce qui distinguait les fidèles des infidèles, et elle n'était pas détruite par la conversion de quelques individus à la vrai foi. Il était utile que quelques fidèles aient une situation dans la maison de l'empereur, pour pouvoir défendre les autres fidèles: c'est ainsi que S. Sébastien, lorsqu'il voyait les chrétiens faiblir dans les tourments, confortait leur courage en continuant de se cacher sous la chlamyde du soldat dans la maison de Dioclétien.

3. Les esclaves sont soumis à leurs maîtres pour la totalité de la vie, et les sujets à leurs supérieurs pour toutes les affaires; mais les ouvriers des artisans sont soumis à ceux-ci pour des travaux déterminés. Aussi y a-t-il plus de péril à ce que des infidèles reçoivent une souveraineté ou une autorité sur les fidèles, qu'à ce qu'ils reçoivent d'eux une collaboration technique. C'est pourquoi l'Eglise permet que les chrétiens puissent cultiver les terres des Juifs, parce que cela ne les oblige pas à vivre en société avec eux. Le livre des Rois (1 R 5, 6) rapporte que Salomon a même réclamé au roi de Tyr des maîtres d'oeuvre pour travailler le bois. Et cependant, s'il y avait à craindre qu'une telle communication ou communauté de vie puisse amener la subversion des fidèles, ce serait à interdire absolument.

SAINT THOMAS D'AQUIN, Docteur de l'Eglise, LA MORALE PRISE PAR LE PARTICULIER, LA FOI, QUESTION 10: L'INFIDELITE EN GENERAL




b) Incitation a prendre des esclaves

Certains pourront citer le verset suivant pour tenter de prouver que la Bible n'encourage pas l'esclavage :

Exode 21.16 
Celui qui dérobera un homme, et qui l'aura vendu ou retenu entre ses mains, sera puni de mort.


Cependant, un autre verset vient compléter celui-ci et nous explique que seuls les enfants d'Israël sont concernés par cette disposition:

Deutéronome 24.7 
Si l'on trouve un homme qui ait dérobé l'un de ses frères, l'un des enfants d'Israël, qui en ait fait son esclave ou qui l'ait vendu, ce voleur sera puni de mort. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.


Confirmation des exégètes protestants de la "Bible Annotée" :

Il s'agit du rapt d'un Israélite; #De 24:7 le dit expressément. Bible Annotée sur Exode 21.16.


En outre, dans un autre passage, Dieu encourage les juifs à prendre les non-juifs comme leurs propriétés à perpétuité :

Lévitique 25
39 Si ton frère devient pauvre près de toi, et qu'il se vende à toi, tu ne lui imposeras point le travail d'un esclave.
40 Il sera chez toi comme un mercenaire, comme celui qui y demeure ; il sera à ton service jusqu'à l'année du jubilé.
41 Il sortira alors de chez toi, lui et ses enfants avec lui, et il retournera dans sa famille, dans la propriété de ses pères.
42 Car ce sont mes serviteurs, que j'ai fait sortir du pays d'Egypte ; ils ne seront point vendus comme on vend des esclaves.
43 Tu ne domineras point sur lui avec dureté, et tu craindras ton Dieu.
44 C'est des nations qui vous entourent que tu prendras ton esclave et ta servante qui t'appartiendront, c'est d'elles que vous achèterez l'esclave et la servante ('amah).
45 Vous pourrez aussi en acheter des enfants des étrangers qui demeureront chez toi, et de leurs familles qu'ils engendreront dans votre pays ; et ils seront votre propriété.
46 Vous les laisserez en héritage à vos enfants après vous, comme une propriété ; vous les garderez comme esclaves à perpétuité. Mais à l'égard de vos frères, les enfants d'Israël, aucun de vous ne dominera avec dureté sur son frère.

Proverbes 11.29
Celui qui trouble sa maison héritera du vent, Et l'insensé sera l'esclave de l'homme sage.


Ainsi, les juifs ne pouvaient être esclaves que pour une courte durée, mais concernant les non-juifs, la Thora nous dit qu'il faut les prendre pour esclaves, et qu'ils demeureront propriétés des israélites de générations en générations.

On trouve parmi les 613 lois contenu dans la Torah la suivante :

332. Obligation de garder à notre service un esclave païen.

http://www.rabbinat.qc.ca/nsite/bible/613.htm
http://www.cyber-contact.com/613.html
http://www.col.fr/article.php3?id_article=47


La Bible Annotée confirme :

Les Israélites avaient de vrais esclaves, de race étrangère, {#Le 25:44-46} mais aussi des serviteurs israélites dont l'asservissement n'était que temporaire. Un Israélite pouvait devenir esclave, soit par condamnation judiciaire, parce qu'ayant volé il n'avait pas de quoi restituer, {#Ex 22:3} soit spontanément, contraint à cela par la pauvreté. {#Le 25:39} En réalité, ce servage n'était qu'un engagement pour six ans, comme on le voit dans ce verset. Voir les développements philanthropiques que donne sur ce point le Deutéronome chapitre 15. Bible Annotée sur Exode 21.2.

L'esclavage proprement dit n'existera en Israël que par rapport à des personnes étrangères à la nation. Bible Annotée sur Lévitique 25.44.


La Bible de Jérusalem dit :

b) Dans les rapports entre israélites et non-israélites, cette législation admet le statut ordinaire de l'esclavage dans l'Antiquité. Mais à l'intérieur d'Israël, au nom de l'alliance divine, un autre statut s'impose. Le NT fait entrer les autres peuples dans cette alliance. Notes de la Bible de Jérusalem, Lévitique 25.44-46.




c) Thomas d'Aquin dit que certaines personnes sont faites pour l'esclavage

Thomas d'Aquin dit :

Parmi les autres substances spirituelles, les âmes humaines tiennent le dernier rang, on l'a dit: Parce que leur première saisie de l'ordre providentiel ne leur vaut qu'une connaissance générique, elles n'atteignent une connaissance parfaite jusqu'aux déterminations particulières de cet ordre qu'au contact des réalités dans lequel celui-ci est instauré. D'où la nécessité pour elles d'organes corporels grâce auxquels elles puisent cette connaissance dans le monde des corps. Néanmoins, en raison de la débilité de leur lumière intellectuelle, ces âmes ne pourraient obtenir la science parfaite des choses humaines sans le secours des esprits supérieurs; telle est l'exigence de l'ordre divin que les esprits inférieurs reçoivent leur perfection des esprits supérieurs. Néanmoins parce que l'homme possède une certaine participation à la lumière intellectuelle, il est conforme à l'ordre divin que les animaux lui soient soumis, eux qui en sont totalement dépourvus. C'est pourquoi la Genèse dit: « Faisons l'homme à notre image et ressemblance, à savoir par son intelligence, et qu'il commande aux poissons de la mer et aux oiseaux du ciel et aux animaux de la terre ». Quant aux animaux, bien que dépourvus d'intelligence, ils prévalent dans le plan providentiel, en raison d'une certaine connaissance dont ils sont dotés, sur les plantes et les autres êtres privés, eux, de toute connaissance. De là ce mot de la Genèse: « Voici que je vous donne toute herbe portant semence à la surface de la terre et tout arbre qui porte un fruit d'arbre ayant semence, ce sera pour votre nourriture et pour celle de tous les animaux de la terre ». Chez les êtres privés totalement de connaissance, l'un est soumis à l'autre dans la mesure où celui-ci possède une virtualité plus grande dans l'ordre de l'action. Ces êtres ne participent en rien à l'organisation de la providence, mais seulement à son exécution. L'homme possède donc intelligence, sens et force corporelle; mais tout cela est hiérarchisé en lui, conformément au plan providentiel, à la ressemblance de l'ordre propre à l'univers: la force corporelle est soumise aux virtualités - sensitive et intellectuelle, - comme à leur service; la vertu sensitive est elle-même soumise à la vertu intellectuelle et tenue sous son emprise. Pour la même raison on trouve un ordre entre les hommes. Les mieux dotés du point de vue intellectuel dominent naturellement les autres; ceux qui sont plus démunis sur ce plan, mais plus robustes corporellement, semblent préparés par la nature à servir, comme le dit Aristote dans sa Politique avec qui s'accorde cette sentence de Salomon: « L'insensé est esclave de l'homme sage ». Il est dit pareillement dans l'Exode: « Choisis parmi tout le peuple des hommes sages et craignant Dieu pour juger le peuple en tout temps ».

LA SOMME CONTRE LES GENTILS SAINT THOMAS D'AQUIN, DOCTEUR DES DOCTEURS DE L'EGLISE, LIVRE TROISIEME: LA MORALE, LE GOUVERNEMENT DES CREATURES VERS LEUR FIN, LA PROVIDENCE, 81: DE L'ORDRE DES HOMMES ENTRE EUX ET AVEC LES AUTRES ETRES.




d) Saint Augustin dit que l'esclavage n'est pas une injustice

Saint Augustin dit :

Un homme qui ôte un fonds de terre à celui qui l'a acheté, pour le donner à celui qui n'y a point de droit, est injuste; et un homme qui se soustrait soi-même à Dieu, son souverain Seigneur et Créateur, pour servir les malins esprits, serait juste!
Dans cette même République, on soutient fortement le parti de la justice contre l'injustice; et, comme en parlant d'abord pour l'injustice, on avait dit que sans elle une république ne pouvait ni croître ni s'établir, puisqu'il est injuste que des hommes soient assujétis à d'autres hommes, on répond, au nom de la justice, que cela est juste, parce que la servitude est avantageuse à ceux qui la subissent (quand les autres n'en abusent pas), en ce qu'elle leur ôte la puissance de mal faire. Pour appuyer cette raison, on ajoute que la nature même nous en fournit tin bel exemple: « Car pourquoi, dit-on, Dieu commande-t-il à l'homme, l'âme au corps, et la raison aux passions? » Cet exemple fait voir assez que la servitude est utile à quelques-uns, mais que servir Dieu est utile à tous.

La cité de Dieu, LIVRE DIX-NEUVIEME : LE SOUVERAIN BIEN. CHAPITRE XXI. D'APRES LES DEFIN1TIONS ADMISES DANS LA « REPUBLIQUE » DE CICERON, IL N'Y A JAMAIS EU DE REPUBLIQUE PARMI LES ROMAINS.




e) Martin Luther et l'abolition de l'esclavage

Martin Luther fustige ceux qui affirme que Jésus a abolie l'esclavage et affirme que ceci est contraire à l'Evangile :

Au sujet de l'article 3.

"Il ne doit plus y avoir de serfs, parce que le Christ nous a tous libérés".

Qu'est-ce que cela? Cela signifie réduire la liberté du chrétien à n'être que charnelle. Abraham et d'autres patriarches et prophètes n'ont-ils pas eu des serfs, eux aussi? Lisez ce que saint Paul enseigne au sujet des valets, qui, à cette époque, étaient tous des serfs. - C'est pourquoi CET ARTICLE EST DIRECTEMENT CONTRAIRE A L'EVANGILE; c'est pourquoi il est un vol par lequel tout un chacun prend à son maître le corps qui est devenu la propriété de ce dernier. Car un serf peut fort bien être chrétien et jouir de la liberté du chrétien, de même qu'un prisonnier ou un malade sont des chrétiens tout en n'étant pas libres. Cet article prétend rendre tous les hommes égaux et transformer le royaume spirituel du Christ en un royaume temporel, mondain et extérieur, ce qui est chose impossible. Car le royaume du monde ne peut exister sans l'inégalité entre les personnes, les unes étant libres, les autres captives, les unes des maîtres, les autres des sujets, etc
. Ainsi que dit saint Paul, Galates 5 : 'En Christ, il n'est pas de différence entre maître et esclave ". Mon ami Messire Urban Regius à écrit beaucoup et fort bien sur ce sujet. Vous pouvez vous y reporter.
Luther et les problèmes de l'autorité civile, Exhortation à la paix, page 229-231.





Conclusion : La Bible a toléré l'esclavage, l'a enseignée, et ne l'a pas abolie.






30/10/2008
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