L'impureté de la femme selon la Bible



Dans cet article nous traiterons de la souillure de la femme selon la Bible. En effet, le passage Lévitique 15.19-28 considère la femme qui a ses menstrues comme étant impure et inabordable. 


Sam Shamoun, missionnaire chrétien, soucieux de défendre le statut de la femme dans la Bible, a tenté une réponse. Il affirme que le chapitre 15 du Lévitique s'adresse aux hommes comme aux femmes. Certes, il est vrai qu'il est dit à propos de l'homme la même chose que ce qui est dit à propos de la femme, mais pas seulement. L'auteur de la Bible positionne le cas de l'homme atteint d'une gonorrhée au même titre que la femme qui a ses menstrues : 

Lévitique 15
2  Parlez aux enfants d'Israël, et dites-leur: Tout homme qui a une gonorrhée est par là même impur.
3  C'est à cause de sa gonorrhée qu'il est impur: que sa chair laisse couler son flux, ou qu'elle le retienne, il est impur.
4  Tout lit sur lequel il couchera sera impur, et tout objet sur lequel il s'assiéra sera impur.
5  Celui qui touchera son lit lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau, et sera impur jusqu'au soir.
6  Celui qui s'assiéra sur l'objet sur lequel il s'est assis lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau, et sera impur jusqu'au soir.
7  Celui qui touchera sa chair lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau, et sera impur jusqu'au soir.
8  S'il crache sur un homme pur, cet homme lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau, et sera impur jusqu'au soir.
9  Toute monture sur laquelle il s'assiéra sera impure.
10 Celui qui touchera une chose quelconque qui a été sous lui sera impur jusqu'au soir; et celui qui la portera lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau, et sera impur jusqu'au soir.
11 Celui qui sera touché par lui, et qui ne se sera pas lavé les mains dans l'eau, lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau, et sera impur jusqu'au soir.
12 Tout vase de terre qui sera touché par lui sera brisé, et tout vase de bois sera lavé dans l'eau.
13 Lorsqu'il sera purifié de son flux, il comptera sept jours pour sa purification; il lavera ses vêtements, il lavera sa chair avec de l'eau vive, et il sera pur.
14 Le huitième jour, il prendra deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, il ira devant l'Eternel, à l'entrée de la tente d'assignation, et il les donnera au sacrificateur.
15 Le sacrificateur les offrira, l'un en sacrifice d'expiation, et l'autre en holocauste; et le sacrificateur fera pour lui l'expiation devant l'Eternel, à cause de son flux.
16 L'homme qui aura une pollution lavera tout son corps dans l'eau, et sera impur jusqu'au soir.
17 Tout vêtement et toute peau qui en seront atteints seront lavés dans l'eau, et seront impurs jusqu'au soir.
18 Si une femme a couché avec un tel homme, ils se laveront l'un et l'autre, et seront impurs jusqu'au soir.


Ainsi, le premier problème avec la comparaison de Sam Shamoun est que selon la Bible, l'homme atteint d'une maladie est d'une impureté équivalente à une femme qui a ses menstrues, autrement dit, une femme normale. De plus, cette  maladie de la gonorrhée touche les hommes et les femmes :

La gonorrhée touche les hommes et les femmes :

La blennorragie ou gonorrhée (aussi appelée familièrement chaude-pisse ou chtouille) est une infection sexuellement transmissible. C'est une infection des organes génito-urinaires, due au gonocoque (Neisseria gonorrhoeae) découvert par Albert Neisser en 1879 dans un pus d'urétrite aiguë et isolé en 1885 par Bumm. Elle fait partie des gonococcies. Pendant des siècles la blennorragie a été confondue avec la syphilis ; leur non-identité sera définitivement démontrée par Hernandez (1812) et surtout par Ricord (1838). Le traitement est par antibiotiques mais on assiste à l'apparition de souches résistantes à certains d'entre eux.

    * Les groupes les plus touchés sont les femmes de 15 à 19 ans et les hommes de 20 à 24 ans.
    * La période d'incubation est habituellement de 2 à 7 jours.
    * Plus de 50 % des hommes et des femmes peuvent être des porteurs asymptomatiques de ces infections, qui sont le plus souvent localisées dans certaines parties du corps comme le rectum et le pharynx.

http://www.informationhospitaliere.com/dico-371-gonorrhee-mst.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gonorrh%C3%A9e


La gonorrhée se soigne facilement avec des antibiotiques. Etant donné que souvent les hommes et les femmes atteints de gonorrhée ont également la chlamydiose.

http://www.affection.org/sante/asvc/www.igc.apc.org/avsc/french/diseases/fdgon.html


Voir aussi un site qui traite de la gonorrhée de la femme :

http://cliniquelactuel.com/fr/infections/gonorrhee#Lesfemmesetlagonorrhe



Donc, on ne peut donc pas comparer une maladie qui touche l'homme et la femme, et qui les rendraient impurs au point de ne pas s'approcher d'eux, avec quelque chose qui est naturel chez la femme et qui lui est propre. On en déduit donc que la femme est égale à une personne atteinte d'une maladie.

Citons maintenant le passage en question pour mieux le comprendre :

Lévitique 15
19 La femme qui aura un flux, un flux de sang en sa chair, restera sept jours dans son impureté. Quiconque la touchera sera impur jusqu'au soir.
20 Tout lit sur lequel elle couchera pendant son impureté sera impur, et tout objet sur lequel elle s'assiéra sera impur.
21 Quiconque touchera son lit lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau, et sera impur jusqu'au soir.
22 Quiconque touchera un objet sur lequel elle s'est assise lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau, et sera impur jusqu'au soir.
23 S'il y a quelque chose sur le lit ou sur l'objet sur lequel elle s'est assise, celui qui la touchera sera impur jusqu'au soir.
24 Si un homme couche avec elle et que l'impureté de cette femme vienne sur lui, il sera impur pendant sept jours, et tout lit sur lequel il couchera sera impur.
25 La femme qui aura un flux de sang pendant plusieurs jours hors de ses époques régulières, ou dont le flux durera plus qu'à l'ordinaire, sera impure tout le temps de son flux, comme au temps de son indisposition menstruelle.
26 Tout lit sur lequel elle couchera pendant la durée de ce flux sera comme le lit de son flux menstruel, et tout objet sur lequel elle s'assiéra sera impur comme lors de son flux menstruel.
27 Quiconque les touchera sera souillé; il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau, et sera impur jusqu'au soir.
28 Lorsqu'elle sera purifiée de son flux, elle comptera sept jours, après lesquels elle sera pure.


D'après ce passage, il ne faut pas avoir aucun contact physique avec :

- la femme qui est en période de menstrues
- toute chose qu'elle aura touché (un lit sur lequel elle s'est assise)
- toute chose qui a été touché par ce qui a été touché par elle (un coussin sur un lit sur lequel elle s'est assise)

Dans le cas contraire, la personne qui aura touché cette femme sera impure jusqu'au soir. S'il a commit un rapport avec elle (par inadvertance, sinon il y a une sanction (Lévitique 18.19; 20.18)), il sera impur pendant 7 jours. Celui qui touche une chose touchée par cette femme devra laver ses vêtements, se laver lui-même, et sera impure jusqu'au soir. Enfin, celui qui touche quelque chose qui aura été touché par quelque chose qui a été touché par cette femme sera impur jusqu'au soir.

C'est difficile pour une femme de rester éloigné de son entourage pendant plus d'une semaine tout les mois.

Matthieu Henry reconnait cette grande difficulté :

-Il n'est pas nécessaire de pousser à l'extrême notre curiosité, en cherchant à expliquer toutes les lois de ce texte; nous devons, par contre, être reconnaissants de ne pas avoir à subir ces cérémonies de purification, quelle que puisse être notre infection par le péché. Toutes ces lois nous rappellent que Dieu voit toutes choses, même celles que les hommes ne peuvent discerner. Les grands commandements de l'évangile, les oeuvres de la foi et de la repentance, sont ici rappelés. On y trouve également tous les grands privilèges de l'évangile, procurés à notre âme par le sang de Christ, tous les avantages de Sa grâce, en vue de notre sanctification. Commentaire concis de Matthieu Henry sur Lévitique 15.1.


Notons que selon le verset Lévitique 15.28, lorsque la femme a terminé sa période menstruelle, elle doit encore attendre 7 jours pour devenir pure. Et étant donné que les menstrues durent en général entre 3 et 5 jours, cela signifie que la femme est en général impure environ 10 à 12 jours par mois, soit un tiers de sa vie.

Pour vivre avec une femme et respecter tous ces enseignements, il n'y a qu'une solution, c'est de se séparer des femmes à chaque fois qu'elles ne sont pas pures. C'est pourquoi, d'autres traductions lisent au sujet de Lévitique 15.19 :

Bible Darby : Et si une femme a un flux, et que son flux en sa chair soit du sang, elle sera dans sa séparation sept jours, et quiconque la touchera sera impur jusqu'au soir.

Bible Fillion : La femme qui souffre ce qui dans l'ordre de la nature arrive chaque mois, sera séparée pendant sept jours.

Bible Rois James (2008) : Et si une femme a un écoulement, et |que| sa perte soit de sang en sa chair, elle sera séparée sept jours; et quiconque la touchera sera souillé jusqu'au soir.

Bible Martin : Et quand la femme sera découlante, ayant son flux de sang en sa chair, elle sera séparée sept jours; et quiconque la touchera sera souillé jusqu'au soir.

Bible Saci : La femme qui souffre ce qui dans l'ordre de la nature arrive chaque mois, sera séparée pendant sept jours.

Bible Zadoc : Lorsqu'une femme éprouvera le flux (son flux, c'est le sang qui s'échappe de son corps), elle restera sept jours dans son isolement, et quiconque la touchera sera souillé jusqu'au soir.


Le verset suivant corrobore l'idée que l'homme ne doit pas s'approcher de sa femme:

Ezéchiel 18
5 L'homme qui est juste, qui pratique la droiture et la justice,
6 qui ne mange pas sur les montagnes et ne lève pas les yeux vers les idoles de la maison d'Israël, qui ne déshonore pas la femme de son prochain et ne s'approche (qarab) pas d'une femme pendant son impureté


La définition du mot hébreux qarab :

Définition :
1) venir près de, s'approcher de, entrer dans
     1a) (Qal) approcher, rapprocher
     1b) (Nifal) être amené près de
     1c) (Piel) faire approcher, faire venir près de
     1d) (Hifil) amener auprès, apporter, présenter
Traduction générale par :
offrir, s'approcher, être près, présenter, faire avancer, amener, s'appliquer à, sacrifier, rapprocher, plaider, ...; 280

http://concordance.keo.in/strong_hebreu/strong-hebreu-7126.html



John Gill dit :

Une femme en sa periode de menstrues, même sa propre femme; qui, selon la loi, a été mise de coté pour son impureté pour une certaine durée pendant laquelle elle ne pouvait pas être touché, ni quoique ce soit sur lequel elle s'était mise, et tous les actes conjugaux étaient abstenu, selon Lev-15:19. John Gill's Exposition of the Entire Bible, Ezekiel 18.6.


Saint Jérôme dit :

Il est dit en sixième lieu: « Et il ne s'approchera pas d'une femme étrangère, ou même de sa femme, durant son époque menstruelle. » Il entre dans la constitution des femmes d'être incommodées chaque mois par une trop grande abondance de sang, et d'en être soulagées par une évacuation sanguine. Si l'homme, dans cette phase anormale de la vie des femmes, cohabite avec l'une d'elles, la conception qui en résulte est viciée, dit-on, par l'impureté de sa source; de telle sorte que les lépreux proviennent , selon l'opinion commune, d'une pareille cohabitation , de même que les enfants affligés dès leur naissance de difformités monstrueuses. Il est donc prescrit à tous les hommes de ne point cohabiter non-seulement avec des femmes étrangères, mais même avec la leur propre, afin d'obéir à ce commandement de l'Écriture : «Croissez et multipliez, et remplissez la terre, »  et de n'approcher de leur femme qu'aux époques normales et propres à la cohabitation; sinon de s'en abstenir entièrement, selon ces paroles de l'Apôtre et de l'Ecclésiaste : « Il est un temps destiné aux chastes embrassements, il en est un autre où il faut les fuir. » Que l'épouse entraînée par sa passion se garde donc de provoquer son mari; que le mari à son tour, dans la coupable pensée qu'il peut disposer en tous temps des désirs de sa femme, se garde d'être trop exigeant. C'est à quoi Paul fait allusion quand il dit « Que chacun ait grand soin de conserver son vase dans sa sainteté et sa chasteté originelle. Voici une belle maxime, extraite des sentences du pythagoricien Xystus : « Celui qui aime trop passionnément commet un adultère avec sa propre femme. » Saint Jérôme, Série VII fragments divers, autre fragment du commentaire sur le prophète Ezéchiel.

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/jerome/052.htm#_Toc63772766



Jean Calvin dit :

Après ses menstrues, une certaine période de séparation est cité, pendant laquelle la loi interdisait la cohabitation avec l'homme. Calvin's Commentaries, Harmony of the Law - Volume 2, Leviticus 15:1-33.

http://www.ccel.org/ccel/calvin/calcom04.ii.iii.i.html



Lisons maintenant un passage concernant Jérusalem représenté par une femme :

Lamentation 1
8  Jérusalem a multiplié ses péchés, C'est pourquoi elle est un objet d'aversion; Tous ceux qui l'honoraient la méprisent, en voyant sa nudité; Elle-même soupire, et détourne la face.
La souillure était dans les pans de sa robe, et elle ne songeait pas à sa fin; Elle est tombée d'une manière étonnante, et nul ne la console. -Vois ma misère, ô Eternel! Quelle arrogance chez l'ennemi! -
10 L'oppresseur a étendu la main Sur tout ce qu'elle avait de précieux; Elle a vu pénétrer dans son sanctuaire les nations Auxquelles tu avais défendu d'entrer dans ton assemblée.
11 Tout son peuple soupire, il cherche du pain; Ils ont donné leurs choses précieuses pour de la nourriture, Afin de ranimer leur vie. -Vois, Eternel, regarde comme je suis avilie!
12 Je m'adresse à vous, à vous tous qui passez ici! Regardez et voyez s'il est une douleur pareille à ma douleur, A celle dont j'ai été frappée! L'Eternel m'a affligée au jour de son ardente colère.
13 D'en haut il a lancé dans mes os un feu qui les dévore; Il a tendu un filet sous mes pieds, Il m'a fait tomber en arrière; Il m'a jetée dans la désolation, dans une langueur de tous les jours.
14 Sa main a lié le joug de mes iniquités; Elles se sont entrelacées, appliquées sur mon cou; Il a brisé ma force; Le Seigneur m'a livrée à des mains auxquelles je ne puis résister.
15 Le Seigneur a terrassé tous mes guerriers au milieu de moi; Il a rassemblé contre moi une armée, Pour détruire mes jeunes hommes; Le Seigneur a foulé au pressoir la vierge, fille de Juda.
16 C'est pour cela que je pleure, que mes yeux fondent en larmes; Car il s'est éloigné de moi, celui qui me consolerait, Qui ranimerait ma vie. Mes fils sont dans la désolation, parce que l'ennemi a triomphé. -
17 Sion a étendu les mains, Et personne ne l'a consolée; L'Eternel a envoyé contre Jacob les ennemis d'alentour; Jérusalem a été un objet d'horreur au milieu d'eux.


Le verset 17 relate la mauvaise image dont Jérusalem a été l'objet. Mais il faut remarquer que ce passage aurait dû être traduit de sorte qu'il corresponde mieux avec le début du chapitre, qui voit en Jérusalem une femme qui a ses menstrues. Regardons d'autres traductions : 

Bible Rois James (2008) : Sion étend ses mains, et il n'y a personne pour la consoler; le SEIGNEUR a commandé au sujet de Jacob, que ses adversaires soient tout autour de lui. Jérusalem est comme une femme ayant sa menstruation parmi eux.

Bible Saci : Sion a étendu ses mains, et il n'y a eu personne pour la consoler. Le Seigneur a ordonné aux ennemis de Jacob de le venir attaquer de toutes parts; Jérusalem est devenue au milieu d'eux comme une femme souillée de ses impuretés.

Bible Fillion : Sion a étendu ses mains, il n'y a personne qui la console. Le Seigneur a ordonné aux ennemis de Jacob de l'attaquer de tous côtés; Jérusalem est devenue parmi eux comme une femme souillée de ses impuretés.

Bible Chouraqui : Siôn déploie ses mains; pour elle, pas de consolateur. IHVH–Adonaï contre Ia'acob donne un ordre à ses oppresseurs autour de lui. Ieroushalaîm, entre eux, est en menstrue.

Bible Martin : Pe. Sion se déchire de ses mains, et personne ne la console; l'Eternel a mandé contre Jacob ses ennemis à l'entour de lui; Jérusalem est devenue entre eux, comme une femme séparée à cause de sa souillure.


L'auteur de la Bible, n'a pas trouvé mieux pour décrire l'horrible état de Jérusalem qu'en la comparant à une femme ayant ses menstrues. C'est dire combien la souillure des menstrues d'une femme peuvent-être utilisé dans un sens aussi dépréciatif.

Matthew Poole dit :

Ils étaient devenu répugnants et sales (filthy), même dans les yeux de leurs ennemis, comme les femmes ont été séparé de la congrégation au cours de leur impureté. Matthew Poole's Commentary, Lamentation 1.17.


Adam Clarke dit :

Jérusalem est comme une femme en menstrue : à qui personne n'osait approcher, que ça soit pour aider ou consoler, à cause de la loi, Lev_15:19-27. Adam Clarke's Commentary on the Bible, Lamentation 1.17.


Les notes de la Bible de Genève :

Qui, en raison de sa pollution était séparé de son mari, Lev_15:19) et était en horreur pendant le moment. Geneva Bible Translation Notes, Lamentation 1.17.


John Gill dit :

Jérusalem est chez eux comme une femme en menstrues; compté comme sale et impur, abomiable et nauséeux; dont personne ne voulait venir s'en approcher, mais évité, méprisé, et abhorré; comme les juifs se séparaient des gentilles, et ne communiquaient pas avec eux, de sorte que les Chaldéeans non plus ne le veulaient pas avec les juifs, mais les traitent comme des incompétents de toutes choses. John Gill's Exposition of the Entire Bible, Lamentation 1.17.


Le commentaire de Jamieson, Fausset et Brown dit :

Mentrues des femmes - Lieu impur, et évité par tous; séparé de son mari et du temple (comparer Lam_1:8; Lev_14:19, etc.). Jamieson, Fausset and Brown Commentary, Lamentation 1.17.



Dans les versets subséquents, les mauvaises actions des fils d'Israël sont comparés aux souillures de la femme pendant son impureté :

Ezekiel 36
16 La parole de l'Eternel me fut adressée, en ces mots:
17 Fils de l'homme, ceux de la maison d'Israël, quand ils habitaient leur pays, l'ont souillé par leur conduite et par leurs oeuvres; leur conduite a été devant moi comme la souillure d'une femme pendant son impureté.


Le commentaire de Keil & Delitzsch dit :

Leur comportement ressemble aux impuretés les plus repoussantes, à savoir, les impuretés d'une femme dans son cycle menstruel (Lev_15:19), à laquelle la dépravation morale de la population a déjà été comparé dans Isa_64:5. Keil & Delitzsch Commentary on the Old Testament, Ezekiel 36.16-21.


Contable Thomas dit :

Le Seigneur dit à Ezéchiel que lorsque les Israélites avaient vécu dans la terre promise ils l'avaient souillé par la façon dont ils vivaient. Ils ressemblent a une femme durant sa période de menstrues qui souille toute chose qu'elle touche (cf. Lev.15:19-23; Isa. 64:6). Dr. Constable's Notes on Ezekiel, The reason for Israel's scattering 36:16-21, page 176.

http://www.soniclight.com/constable/notes/pdf/ezekiel.pdf




Le verset auquel font allusion les deux commentaires ci-dessus est celui-ci :

Esaïe 64.6
Nous sommes tous comme des impurs, Et toute notre justice est comme un vêtement souillé; Nous sommes tous flétris comme une feuille, Et nos crimes nous emportent comme le vent.


Dans ce verset, le vêtement souillé représente les impuretés de la femme, comme cela est rapporté dans certaines Bible :

Les notes de la Bible de Genève :

Et nos meilleurs vertus sont abominables devant vous comme des chiffons, ou (comme certains lisent) comme le tissu d'une femme en menstrues. Geneva Bible Translation Notes, Esaïe 64.6


John Gill dit :

Le mot peut être rendu : "comme un tissu menstruel". John Gill's Exposition of the Entire Bible, Esaïe 64.6.


D'ailleurs, la Bible Chouraqui traduit le verset de la manière suivante :

Nous sommes, nous tous, comme des contaminés; toutes nos justices sont comme un tissu menstruel; fanés comme une feuille, nous tous, nos torts, comme un souffle, nous emportent.


Matthew Poole dit :

Comme un vêtement souillé; un tissu composé de correctifs, ou comme provenant d'une plaie putride, ou souillé avec le sang des menstrues d'une femme. Matthew Poole's Commentary, Esaïe 64.6.


Constable Thomas dit :

Les péchés d'Israël l'avaient complètement pollué et l'avaient placé apparemment dans une position désespéré (cf. 6:5). D'ailleurs, elle ne pouvait pas arrêter de pécher. Y avait-il un espoir pour elle? Elle était aussi impur qu'un lépreux, aussi répulsif que des chiffons de menstrues, de vie spirituel comparable à une feuille morte sur un arbre prêt à être emporté par plus de péchés. Dr. Constable's Notes on Isaiah, The confession 64:1-7, page 285.

http://www.soniclight.com/constable/notes/pdf/isaiah.pdf



David Guzik rapporte l'avis de Motyer qui dit :

Un vêtement souillé est un vêtement de mentruation. David Guzik's Commentary on Isaiah 64 - The Remnant Prays.

http://www3.calvarychapel.com/ccbcgermany/commentaries/2364.htm



La Bible compare les meurtres d'Israël envers des innocents avec le sang des menstrues de la femme :

Jérémie 2
34 Jusque sur les pans de ton habit se trouve Le sang de pauvres innocents, Que tu n'as pas surpris faisant effraction.
35 Malgré cela, tu dis: Oui, je suis innocente! Certainement sa colère s'est détournée de moi! Voici, je vais contester avec toi, Parce que tu dis: Je n'ai point péché.


D'autres traductions permettent de mieux comprendre l'analogie avec les menstrues de la femme :

Bible de Jérusalem : Jusque sur les pans de ta robe on trouve le sang des pauvres, des innocents que tu n'as pas surpris à forcer des portes! Et malgré tout cela,

Bible de l'Epée : Même sur les pans de ta robe se trouve le sang des pauvres, des innocents, que tu n'avais point trouvés en effraction.

Bible Darby : Même dans les pans de ta robe a été trouvé le sang des pauvres innocents, que tu n'avais point trouvés faisant effraction; mais |il y a été trouvé| à cause de toutes ces choses-là.

Bible du Rois James (2008) : Même dans |les pans de| tes jupes a été trouvé le sang des âmes des pauvres innocents; je ne l'ai pas trouvé en fouillant secrètement, mais en |voyant| ceux-là.

Bible Fillion : et puisqu'on a trouvé sur le bord de ta robe le sang des âmes pauvres et innocentes? Je les ai trouvées, non dans les fosses, mais dans tous les lieux dont J'ai parlé plus haut.

Bible Martin : Même dans les pans de ta robe a été trouvé le sang des âmes des pauvres innocents, que tu n'avais point surpris en fracture, mais il y a été trouvé pour toutes ces choses-là.

Bible Ostervald : Même sur les pans de ta robe se trouve le sang des pauvres, des innocents,  que tu n'avais point trouvés en effraction.


Pour terminer, voici John Shelby Spong  qui nous cite l'avis de l'un des premiers Pères de l'Église sur les menstrues des femmes :

Un des premiers Pères de l'Église explique les menstrues en suggérant que les femme étaient des hommes castrés et que le cycle menstruel était une façon dont le corps de la femme, une fois par moi, pleurait la perte de son organe. John Shelby Spong, "The Sins of Scripture", p. 96 & 97.



Pour terminer, citons Jacob ben Isaac :

Le Ramban et le Behaye ajoutent : Dès que Rachel expliqua qu'elle avait ses règles, Laban s'éloigna immédiatement d'elle. Durant les règles, l'homme doit s'éloigner de sa femme. Il ne doit même pas lui adresser la parole (Roch ha Chanah 26a; la femme est alors ségrégée (galmoudah). La Guemara dit également : On ne doit pas marcher dans les pas d'une femme pendant sa période d'impureté. Le Commentaire sur la Torah, Tseenah ureenah, Jacob ben Isaac Achkenazi de Janow, Traduction du yidich, introduction et notes par Jean Baumgarten, éditions verdier, page 224.

Elle est appelée niddah parce qu'on doit s'écarter d'elle, comme de quelqu'un qui est mis au ban. On doit demeurer à quelques mètres d'elle et aucun homme ne peut s'asseoir à ses côtés. Elle doit rester seule à l'écart. Telle est la coutume, respectée également par les idolâtres qui ont l'habitude de s'éloigner d'une femme pendant ses règles. Il faut même éviter de marcher dans les traces de ses pas, car cela peut causer du tort. Quant à ses paroles, elles indisposent quiconque converse avec elle, comme nous le voyons avec Laban lorsqu'il alla chercher les images auprès de sa fille Rachel. Elle était assise et lui dit : "J'ai mes règles, je ne peux pas me lever." L'haleine et les paroles qui sortaient de sa bouche, incommodaient ceux qui s'en approchaient. Il aurait été juste que Rachel se lève pour aller embrasser les mains de son père. Le regard que la femme impure porte sur quelqu'un peut nuire à cette personne. Le Commentaire sur la Torah, Tseenah ureenah, Jacob ben Isaac Achkenazi de Janow, Traduction du yidich, introduction et notes par Jean Baumgarten, éditions verdier, page 578-579.




Pour faire le bilan de ce que nous avons vu, nous pouvons dire que la Bible ordonne à toute personne de se séparer de la femme qui a ses menstrues, et de la fuir. Ceci a été confirmé par le fait que la Bible a utilisé plusieurs fois les menstrues de la femmes pour représenter des choses impures, abominables et répugnantes. Maintenant, regardons la position de l'Islam sur le même sujet :

Sam Shamoun, fidèlement à son habitude, s'est attelé à retourner cette tare biblique contre le Coran. Il nous cite le verset coranique suivant :

2.222
Et ils t'interrogent sur la menstruation des femmes. - Dis : «C'est un mal. Eloignez-vous donc des femmes pendant les menstrues, et ne les approchez que quand elles sont pures. Quand elles se sont purifiées, alors cohabitez avec elles suivant les prescriptions d'Allah car Allah aime ceux qui se repentent, et Il aime ceux qui se purifient»


Concernant le mot "atha" qui est traduit par "mal", Ibn Kathir dit

Et le "atha" est ce qui a été interdit de faire avec celle qui a les menstrues ou en dehors de l'endroit approprié. Tafsir ibn Kathir, sourate 2.222.

Al-Tabari dit :

Al-Sudy et Qattada disent : al atha c'est une souillure. Moujahid dit : al atha c'est le sang. Tafsir Al-Tabari, sourate 2.222.


Le mot "atha" implique donc que les menstrues sont une souillure, ou que ce n'est un mal d'avoir des rapports avec son épouse pendant cette période. Cela dit, l'Islam qui reconnait les menstrues comme étant une souillure, ne blâme pas la femme au point de s'enfuir d'elle et de la mettre en quarantaine. En effet, Sam Shamoun aurait dû s'informer un temps soit peu sur ce que dit la foi islamique.

Le prochain hadith authentique manifeste la différence entre l'enseignement de la Bible et de celui de l'islam :

Anas Ibn Malek, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit : « Les juifs ne s'asseyaient pas avec la femme en menstrues dans une même maison et refusaient de manger et de boire avec elle. On l'a mentionné au Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, alors Allah, Exalté soit-Il a fait descendre le verset suivant : « Et ils t'interrogent sur la menstruation des femmes. - Dis: «C'est un mal. Eloignez-vous donc des femmes pendant les menstrues [...]» (Coran 2/222). Le prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a expliqué le verset en disant : « Faites tout avec elles sauf les rapports charnels.»  Rapporté par Muslim (numéro 455), par Abu Dawud (authentifié par Al-Albany numéro 38743 et 36570), par Ibn Maja (authentifié par Al-Albany numéro 40422 ), par Al-Tarmidhi (authentifié par Al-Albany numéro 47907) et par Al-Nassaï (authentifié par Al-Albany numéros 32971 et 62240).

D'autres hadiths :

Aïcha dit : Le prophète (sws) posait sa tête dans mon giron, dit Aïcha, et récitait du Coran alors que j'étais réglée. Rapporté par al-Bukhari, livre des menstrues, chapitre 3, numéro 297.

Aïcha dit : Lors de sa retraite spirituelle, le prophète (sws) sortait la tête (de la mosquée vers sa chambre), je lui lavais les cheveux, alors que j'avais mes règles. Rapporté par al-Bukhari, livre des menstrues, chapitre 5, numéro 301.

Maymouna Bint al-Harith dit : Le prophète (sws) faisait ses prières sur une petite natte en folioles de palmes, le pan de son habit tombait sur moi lors de ses prosternations alors que j'étais couchée tout près de lui, sur le lit, en état de menstruation, dispensée de mes prières. Rapporté par al-Bukhari, livre des menstrues, chapitre 30, numéro 333.

Oum Salama (raa) a dit : "Pendant que nous étions couchés, moi et le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), sous une couverture de laine, j'eus mes menstrues. je m'enfuis aussitôt et allai revêtir mon costume de menstrues". "As-tu tes menstrues?", me demanda le Prophète. - "Oui", répondis-je. Alors, il m'appela et je me remis avec lui sous la couverture. Elle ajouta qu'elle se lavait avec le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dans un même bassin des impuretés du coït. Rapporté par Mulsim, livre des menstrues, numéro 444 et par al-Bukhari, livre des menstrues, chapitre 4, numéro 298.

Aïcha [Qu'Allah soit satisfait d'elle] a dit : " Je buvais alors que j'avais mes menstrues et je donnais à boire au Prophète qui buvait, posant ses lèvres là où j'avais mis les miennes" Rapporté par Mouslim.

Aicha dit : "Je mâchais la viande avec de l'os alors que j'avais mes menstrues, puis la donnais au Prophète qui mettait ses lèvres où j'avais mis les miennes et je buvais alors que j'avais mes menstrues et je donnais à boire au Prophète  qui buvait, posant ses lèvres là où j'avais mis les miennes." Rapporté par Abou Dawoud.


Nous pouvons ainsi conclure en disant que la Bible opprime la femme en la rendant répugnante contrairement à ce que dit l'iIslam.



Source utilisée : http://islamic-answers.com/how_does_the_bible_view_and_treat_women_during_their_menses__


Voir aussi : la femme est-elle impure selon l'islam?





19/02/2009
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