Peut-on acheter une concubine selon la Bible?
Selon la Bible, il est permis d'acheter une esclave et pour en faire sa concubine :
Exode 21
7 Si un homme vend sa fille pour être esclave, elle ne sortira point comme sortent les esclaves.
8 Si elle déplaît à son maître, qui s'était proposé de la prendre pour femme, il facilitera son rachat; mais il n'aura pas le pouvoir de la vendre à des étrangers, après lui avoir été infidèle.
9 S'il la destine à son fils, il agira envers elle selon le droit des filles.
10 S'il prend une autre femme, il ne retranchera rien pour la première à la nourriture, au vêtement, et au droit conjugal.
11 Et s'il ne fait pas pour elle ces trois choses, elle pourra sortir sans rien payer, sans donner de l'argent.
La Bible de Jérusalem dit :
c) Servante qui sera aussi concubine, vv. suivants. Notes de la Bible de Jérusalem, commentaire sur Exode 21.7, page 133.
La TOB dit :
k) Une servante était souvent une concubine; mais son maître ne devait pas disposer d'elle arbitrairement. La céder à un étranger (qui n'est pas de la famille israélite) serait une fraude envers elle. Note de la Traduction Oecuménique de la Bible, commentaire sur Exode 21.8, page 195.
Le verset 9 nous dit que si cette concubine cesse de plaire au maitre, peut la vendre à un peuple qui n'est pas étranger ou bien la donner à son fils.
Le dictionnaire de Westphal :
Pour la jeune fille devenue esclave à prix d'argent, il n'y avait pas, semble-t-il, de droit absolu à la libération, parce que le plus souvent elle était la concubine de son maître; elle n'était affranchie que si, ayant cessé de plaire au maître, celui-ci, auquel il était interdit de la vendre, renonçait à la donner à son fils ou négligeait d'assurer son entretien {#Ex 21:7,11}. Dictionnaire encyclopédique de la Bible-Westphal, définition de "esclave".
Ainsi, la Bible autorise d'acheter une esclave pour en faire sa concubine. Et cette concubine, il est possible d'avoir des relations intimes avec elles sans pour autant se marier avec, comme le dit Saint Augustin :
LXXVIII. (Ib. XXI, 7-11.) Sur la loi relative aux filles esclaves. —
« 1. Si quelqu'un a vendu sa fille pour esclave, elle ne sortira point comme font les autres servantes. Si elle a déplu à son maître, qui ne lui a pas donné son nom, il lui donnera une récompense. Mais il n'est pas le maître de la vendre à un peuple étranger, parce qu'il l'a méprisée. S'il la fait épouser à son fils, il la traitera comme il est juste de traiter les filles. Et s'il en prend une autre pour son fils, il ne refusera pas de lui donner l'entretien, le vêtement et la cohabitation. S'il ne lui accorde point ces trois choses, elle sortira, sans qu'il en puise tirer d'argent. » Ce passage est rendu si obscur par l'emploi de termes et de constructions inusités, que nos commentateurs savent à peine comment en expliquer le sens. Cet endroit n'est pas plus facile à comprendre dans le grec. J'essayerai pourtant de dire ce que j'y vois.
2. «Si quelqu'un, porte le texte sacré, a vendu sa fille pour servante, » c'est-à-dire pour qu'elle soit servante, ce que les Grecs expriment parle mot oiketes, « elle ne s'en ira point comme se retirent les servantes. » Cela veut dire qu'elle ne se retirera pas, comme les servantes juives an bout de six ans. Car il faut admettre que, devant cette loi mosaïque, la femme était mise sur le même pied que l'homme. Pourquoi donc ne se retirera-t-elle point la septième année, si ce n'est parce que, durant son service, son maître l'a avilie, en abusant d'elle ? Les paroles qui suivent viennent confirmer cette interprétation. Voici en effet ce que nous lisons : « Si elle ne plaît pas à son maître, qui ne lui a pas donné son nom », c'est-à-dire, ne l'a pas prise pour épouse, «il lui donnera une récompense, » ce qui signifie, comme il a été dit plus haut, « qu'elle ne s'en ira point comme s'en vont les servantes .» La justice veut en effet qu' elle reçoive un dédommagement pour avoir été avilie, PUISQUE SON MAÎTRE AYANT EU COMMERCE AVEC ELLE, IL NE L'A PAS PRISE POUR EPOUSE, en d'autres termes, ne lui a pas donné son nom. Plusieurs interprètes traduisent : « il l'a rachètera », ce que nous avons rendu par « il la récompensera. » Si le grec avait porté apolutrosetai, on l'aurait traduit comme dans ce passage du Psaume : « Il rachètera lui-même Israël (Ps. CXXIX, 8), » où on lit olutrosetai. Mais ici nous lisons: apolutrosei : ce qui donne à entendre que le maître reçoit, plutôt que de donner quelque chose pour le rachat de sa servante. A qui; en effet; le maître donnera-t-il, pour racheter celle qu'il possède en qualité de servante? « Il n'est pas le maître de la vendre à un peuple « étranger, parce qu'il a eu du mépris pour elle. » Le mépris qu'il a eu pour elle, ne lui donne pas le droit de la vendre ; en d'autres termes, il n'en sera -pas tellement le maître, qu'il ait le droit de la vendre à un peuple étranger. Avoir eu du mépris pour elle, ou l'avoir méprisée, c'est la même chose ; l'avoir méprisée, signifie l'avoir avilie, C'EST-A-DIRE AVOIR EU COMMERCE AVEC ELLE SANS LA PRENDRE POUR EPOUSE. Le grec porte ethetesen, qui correspond à notre mot : sprevit; dont l'Ecriture se sert dans Jérémie: « Comme une femme méprise celui avec « qui elle a commerce (Jér. III, 20). » .
3. L'Écriture dit ensuite : « S'il lui fait porter le nom de son fils, il la traitera comme il est juste de traiter les filles. »Ici revient l'expression employée précédemment : « à qui il n'a pas donné son nom. » Or, ces paroles: « S'il lui fait porter le nom de son fils, » que signifient-elles, sinon qu'il la lui donne pour épouse? Car il est marqué : «Il la traitera comme il est juste de traiter les filles, » c'est-à-dire qu'il la mariera comme une fille en lui apportant une dot. L'Écriture ajoute : « Mais s'il prend une autre femme pour son fils, » autrement, s'il ne lui donne pas l'esclave pour épouse, et lui en accorde une autre, « il ne refusera pas à cette servante l'entretien, le vêtement et la cohabitation ; » parce qu'elle n'est pas demeurée l'épouse de son fils, il lui donnera ce qui convient; ce qu'il lui aurait accordé, s'il ne lui eût pas fait prendre son nom, APRES L'AVOIR CEPENDANT AVILIE PAR LE COMMERCE CHARNEL. « Il ne lui refusera pas la cohabitation», le grec porte : omilian, manière chaste de désigner le commerce charnel. Maintenant que signifie: « Il lui donnera en place une ré« compense ? » Au livre de Daniel, les vieillards qui accusent faussement Suzanne, déposent en ces « termes : Un jeune homme qui était caché, est venu, et a commis le péché avec elle. » Daniel interroge l'un des deux à ce sujet et leur dit: « Sous « quel arbre les as tu vus parler ensemble ?» expression modeste qu'il substitue à celle dont ils s'étaient servis. Puis, s'adressant à l'autre et le convainquant de mensonge : « Race de Chanaan, lui dit-il, et non de Juda, la beauté t'a séduit, et la passion a perverti ton coeur. C'est ainsi que vous traitiez les filles d'Israël, et elles, ayant peur, vous obéissaient. » On lit dans le grec: Elles vous parlaient : ces expressions désignent le commerce charnel. Car dans ce passage : « Sous quel arbre les avez-vous surpris, » le grec s'exprime de cette sorte : Les avez-vous surpris parlant ensemble : ce qui, encore une fois, signifie l'union des corps.
4. Quant aux autres paroles qu'on lit dans l'Ecriture : « S'il ne fait pas ces trois choses, elle sortira sans rien recevoir,» en voici le sens : S'il ne l'avilit point par le commercé charnel, s'il ne la donne point pour épouse à son fils, ou la renvoie sans avoir marié son fils à une autre, « elle se retirera sans qu'on paie rien pour elle, » c'est-à-dire qu'il lui suffira de ne plus être tenue en servitude. Elle s'en ira, comme un esclave hébreu, sans rien recevoir. Il n'est pas permis à son maître de la marier à un autre qu'à un hébreu, pas plus qu'il ne lui est permis de la vendre à un peuple étranger. Mais s'il la marie à un hébreu, il faut comprendre qu'elle se retirera avec son mari, sans qu'on paie rien pour elle et sans qu'on puisse non plus la séparer de lui. QUESTIONS SUR L' HEPTATEUQUE . LIVRE DEUXIÈME. QUESTIONS SUR L'EXODE http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/questions/exode.htm
De toute évidence, même s'il était obligatoire de se marier avec elle pour avoir des relations sexuelles avec elle, hé bien le célébration du mariage n'est pas autre chose que de l'avoir acheter.
Rachi dit :
Qui ne se l'était pas destinée Il aurait dû se la « destiner » et en faire sa femme, l'argent de son achat étant l'argent de son acquisition comme épouse (Qiddouchin 19a). Le texte indique ici de manière allusive qu'il a le devoir de se la destiner, et aussi que le mariage ne nécessite pas d'autre consécration.
Et s'il la destinera à son fils Il s'agit du maître. Cela nous apprend que le fils se substitue au père, avec son consentement, pour « se la destiner », et que le mariage ne nécessite pas d'autre consécration. Il suffit qu'il lui déclare : « Tu m'es "destinée" par l'argent que ton père a reçu pour ta valeur. »
Commentaire de Rachi sur Exode 21.8-9.
Des concubines Il manque le yod à la terminaison du pluriel en im de pilagchim (« concubines »). C’est parce qu’Avraham n’a qu’une seule concubine, Hagar, c’est-à-dire Qetoura. Les épouses ont une ketouva (« contrat de mariage »), pas les concubines, comme indiqué dans la guemara (Sanhèdrin 21a) à propos des épouses et concubines de Dawid. Commentaire de Rachi sur Genèse 25.6.
Ainsi selon la Bible, un homme peut acheter une esclave pour en faire sa concubine, puis si elle cesse de lui plaire il peut la vendre à un peuple Hébreux ou la donner à son fils pour en faire sa concubine. S'il doit y avoir un mariage avec cette concubine, il sera automatiquement établie lorsque le maître achètera son esclave, ou bien lorsqu'il la donnera à son fils.
Nous venons de voir le cas d'une concubine israélite, mais que doit-il en être dans le cas d'une concubine non-israélite?
SUPPLÉMENT
Selon la Bible, Dieu encourage les juifs à prendre des esclaves et des servantes parmi les non-juifs à perpétuité
Lévitique 25
39 Si ton frère devient pauvre près de toi, et qu'il se vende à toi, tu ne lui imposeras point le travail d'un esclave.
40 Il sera chez toi comme un mercenaire, comme celui qui y demeure ; il sera à ton service jusqu'à l'année du jubilé.
41 Il sortira alors de chez toi, lui et ses enfants avec lui, et il retournera dans sa famille, dans la propriété de ses pères.
42 Car ce sont mes serviteurs, que j'ai fait sortir du pays d'Egypte ; ils ne seront point vendus comme on vend des esclaves.
43 Tu ne domineras point sur lui avec dureté, et tu craindras ton Dieu.
44 C'est des nations qui vous entourent que tu prendras ton esclave et ta servante qui t'appartiendront, c'est d'elles que vous achèterez l'esclave et la servante ('amah).
45 Vous pourrez aussi en acheter des enfants des étrangers qui demeureront chez toi, et de leurs familles qu'ils engendreront dans votre pays ; et ils seront votre propriété.
46 Vous les laisserez en héritage à vos enfants après vous, comme une propriété ; vous les garderez comme esclaves à perpétuité. Mais à l'égard de vos frères, les enfants d'Israël, aucun de vous ne dominera avec dureté sur son frère.
Selon la traduction de la Vulgate de Sain Jérôme, reprise par les Bible Fillion et Saci, il s'agirait non pas d'une recommendation mais d'un ordre :
Bible Fillion : Ayez des esclaves et des servantes pris parmi les nations qui sont autour de vous.
Bible Saci : Ayez des esclaves et des servantes des nations qui sont autour de vous.
Ainsi, la Bible dit que Dieu encourage ou ordonne de prendre des esclaves parmi les païen à perpétuité et qui demeureront propriétés des israélites de générations en générations.
On trouve parmi les 613 lois contenu dans la Torah la suivante :
332. Obligation de garder à notre service un esclave païen.
http://www.rabbinat.qc.ca/nsite/bible/613.htm
http://www.cyber-contact.com/613.html
http://www.col.fr/article.php3?id_article=47
La Bible Annotée confirme :
Bible Annotée sur Exode 21.2 :
Les Israélites avaient de vrais esclaves, de race étrangère, {#Le 25:44-46} mais aussi des serviteurs israélites dont l'asservissement n'était que temporaire. Un Israélite pouvait devenir esclave, soit par condamnation judiciaire, parce qu'ayant volé il n'avait pas de quoi restituer, {#Ex 22:3} soit spontanément, contraint à cela par la pauvreté. {#Le 25:39} En réalité, ce servage n'était qu'un engagement pour six ans, comme on le voit dans ce verset. Voir les développements philanthropiques que donne sur ce point le Deutéronome chapitre 15.
Bible Annotée sur Lévitique 25.44 :
L'esclavage proprement dit n'existera en Israël que par rapport à des personnes étrangères à la nation.
La Bible de Jérusalem dit :
b) Dans les rapports entre israélites et non-israélites, cette législation admet le statut ordinaire de l'esclavage dans l'Antiquité. Mais à l'intérieur d'Israël, au nom de l'alliance divine, un autre statut s'impose. Le NT fait entrer les autres peuples dans cette alliance. Notes de la Bible de Jérusalem, Lévitique 25.44-46.
Maintenant intéressons-nous au verset 44 :
Lévitique 25.44
C'est des nations qui vous entourent que tu prendras ton esclave et ta servante ('amah) qui t'appartiendront, c'est d'elles que vous achèterez l'esclave et la servante ('amah).
Le mot 'amah traduit par servante a aussi le sens de concubine :
Définition :
1) servante, une esclave, une concubine
1a) humilité (figuré)
Traduction générale par :
servante(s) 49, femme 4, esclave 2; 55
http://concordance.keo.in/strong_hebreu/strong-hebreu-519.html
Le dictionnaire de Holman confirme que Lévitique 25.44-46 concerne les concubines :
A concubine, whether purchased (Exodus 21:7-11; Leviticus 25:44-46) or won in battle (Numbers 31:18), was entitled to some legal protection (Exodus 21:7-12; Deuteronomy 21:10-14), but was her husband's property. Holman Bible Dictionary, concubine.
Pour conclure, la Bible dit que Dieu encourage ou ordonne de prendre des esclaves non-israélites pour qu'ils soient des propriétés à perpétuité. Parmi ces esclaves, il y a aussi des servantes, qui pourront être des concubines.