Le Coran ordonne de tuer tous les infidèles?
On ne compte plus dans des livres ou sur des sites internet, les allégations qui véhiculent en substance ce type de propos: "Le Coran appelle au meurtre des non-musulmans", "le Coran demande de tuer les infidèles", "En conséquence, si il y a des musulmans qui perpétuent des actes terroristes, c'est en vertu du Coran". La cerise sur le gâteau est le récent film du député Néerlandais d'extrême droite, Gert Wilders, que l'intéressé a choisit d'intituler Fitna. Pour étayer leurs dires, les critiques usent en permanence de versets coraniques, souvent sortis de leur contexte, et sur lesquels ils ne font aucun effort sérieux de réflexion. Nous avons donc trouvés juste d'examiner succinctement ces assertions. Avant de commenter lesdits versets, il convient de clarifier le concept de guerre, dans l'esprit théologique du Coran, et de l'Islam, de manière générale. Le savant musulman d'origine Saoudienne, Sheikh Salman Al-Oadah explique:
Le Jihâd ne peut en aucun cas être mené pour des gains mondains, pour des conquêtes ou même dans le cadre d'une vengeance. Toutes personnes qui vont à l'encontre de ce principe établit de la loi islamique et assassinent des civils luttent contre l'Islam et tout ce qu'il représente. Il est absurde de leur part d'appeler ce combat un Jihâd, un mot qui signifie des efforts dans la cause de l'Islam. Ils sont en fait des meurtriers à la lumière de loi islamique et devraient être traités en tant que tels. (Sheikh Salman Al-Oadah, Source)
En outre, il y a bien souvent un problème de compréhension chez les détracteurs. Ceci, parce qu'ils n'ont pas considéré le contexte de guerre entre polythéistes agresseurs et des musulmans agressés. Si l'on ne considère pas ce contexte, alors ceci peut mener à de fausses interprétations. La même chose peut être dite avec un étranger qui, se documentant sur la France, lit certaines paroles de la Marseillaise telles que:"...Aux armes, citoyens ! Formez vos bataillons ! Marchons ! Marchons ! Qu'un sang impur abreuve nos sillons"... Lire ces paroles sans s'interroger sur leurs origines et le contexte dans lequel elles ont été composées peut mener un étranger à conclure: La France est un pays belliqueux, appelant au meurtre du non-Français !
Ensuite, il faut savoir que le Coran s'explique par le Coran, et qu'on ne peut lire certains versets dits "violents", sans nuancer et les confronter avec d'autres versets d'une teneur différente tels que 60/8-9, 42/42.. Tout simplement, parce que les non-musulmans ne peuvent être tous "mis dans le même panier" et que le comportement à adopter face à eux, diffère selon l'attitude qu'ils adoptent envers la Umma de Muhammad, (la paix soit sur lui). Maintenant, voyons brièvement, les principaux versets, cités de façon récurrente.
Coran, 9/5
Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les, et quettez-les dans toute embuscade.
Ces versets concernent un cadre spécifique, celui de l'Arabie (ils ne concerne pas tout les polythéistes du monde entier) et donnent un délai de quatre mois à un certain type de polythéistes arabes pour choisir entre quitter l'Arabie, se convertir à l'islam ou s'exposer au combat. Léopold Weiss (Muhammad Asad) écrit dans sa traduction du Coran : "Ces paroles, adressées aux mushrikin ("ceux qui associent d'autres divinités à Dieu"), qui ont délibérément enfreint les traités en vigueur entre eux et les croyants, indiquent une annulation de toutes les obligations découlant des traités sur ces derniers". Voici ce que dit le verset dans son contexte :
Coran, 9/1-7
Désaveu de la part de Dieu et de Son messager à l'égard des associateurs avec qui vous avez conclu un pacte : Et proclamation aux gens, de la part de Dieu et de Son messager, au jour du Grand Pèlerinage, que Dieu et Son messager, désavouent les associateurs. Si vous vous repentez, ce sera mieux pour vous. Mais si vous vous détournez, sachez que vous ne réduirez pas Dieu à l'impuissance. Et annonce un châtiment douloureux à ceux qui ne croient pas. A l'exception des associateurs avec lesquels vous avez conclu un pacte, puis ils ne vous ont manqué en rien, et n'ont soutenu personne [à lutter] contre vous : respectez pleinement le pacte conclu avec eux jusqu'au terme convenu. Dieu aime les pieux. Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent
1) Grâce au contexte nous comprenons que :
- Les musulmans disposaient d'un pacte de non-agression avec un certain types de polythéistes les non-musulmans, et parmi ces derniers, certains ont rompu ce pacte (verset 8 et 12)
- Ceux parmi les non-musulmans qui ont rompu le pacte ont attaqué en premier les musulmans (verset 13) et il faut donc les combattre. C'est d'autant plus évident que le verset 36 de la même Sourate dit:
Combattez les associateurs sans exception, comme ils vous combattent sans exception.
Et tuez-les, où que vous les rencontriez
Il suffit de lire le verset dans son contexte pour le comprendre correctement :
Coran, 2 : 190-193
Combattez dans le sentier de Dieu ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes. Dieu n'aime pas les transgresseurs ! Et tuez-les, où que vous les rencontriez; et chassez-les d'où ils vous ont chassés : la persécution est plus grave que le meurtre. Mais ne les combattez pas près de la Mosquée sacrée avant qu'ils ne vous y aient combattus. S'ils vous y combattent, tuez-les donc. Telle est la rétribution des mécréants. S'ils cessent, Dieu est, certes, Pardonneur et Miséricordieux. Et combattez-les jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de persécution et que le Dîn soit entièrement à Dieu seul. S'ils cessent, donc plus d'hostilités, sauf contre les injustes.
Muhammad Asad explique dans les notes de sa traduction anglaise du Coran:
Ceci et les versets qui suivent établissent de façon univoque que seule la défense légitime (au sens le plus large) rendent licite la guerre pour les musulmans. La plupart des commentateurs conviennent que l'expression la ta'tadu signifie, dans ce contexte, "Ne commettez pas d'agression"; alors que al-mu'tadin signifie"ceux qui commettent l'agression". Le caractère défensif d'un combat "dans la cause de Dieu" – c'est à dire, dans la cause des principes éthiques ordonnées par Dieu - est, en supplément, évident par rapport à la référence de "ceux qui vous combattent", et a été encore clarifié en 22: 39 - "permission [de combattre] est donnée à ceux contre qui la guerre est injustement menée" - qui, selon toutes les Traditions disponibles constituent la plus ancienne (et par conséquent fondamentale) référence coranique à la question du Jihâd, ou de la guerre sainte (voir Tabari et Ibn Kathîr dans leur commentaires en 22: 39). Que ce premier, principe fondamental de légitime défense comme seule justification possible de la guerre, ait été maintenue tout au long du Coran est manifeste à partir de 60: 8, ainsi que de la phrase de conclusion de 4: 91, dont tous deux appartiennent à une période postérieure au verset ci-dessus. (Muhammad Asad, The Message of the Qu'ran, source)
Concernant, le verset 2 : 191 :
À la lumière de l'injonction précédente, l'ordre : "Et tuez les où que vous les rencontrez" n'est valide que dans un contexte d'hostilités déjà en courts (Razî), à condition que "Ceux qui vous combattent" soient les agresseurs ou les oppresseurs (une guerre de la libération étant une guerre "dans la cause de Dieu"). La traduction, dans ce contexte, de fitna en tant que "oppression" est justifiée par l'application de ce terme à n'importe quelle affliction qui peut faire égarer et perdre l'homme sa foi en ses valeurs spirituelles. (Ibid)
Coran, 4/89
Ils aimeraient vous voir mécréants, comme ils ont mécru : alors vous seriez tous égaux ! Ne prenez donc pas d'alliés parmi eux, jusqu'à ce qu'ils émigrent dans le sentier de Dieu. Mais s'ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez; et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur
Ce sont les termes surlignés qui font tiquer. Or, aussi clair que ce soit, le propos s'éclaircit lorsque l'on cite le passage entier sans le couper de son contexte :
Coran, 4/89-91
Qu'avez-vous à vous diviser en deux factions au sujet des hypocrites ? Alors que Dieu les a refoulés (dans leur infidélité) pour ce qu'ils ont acquis. Voulez- vous guider ceux que Dieu égare ? Et quiconque Dieu égare, tu ne lui trouveras pas de chemin (pour le ramener). Ils aimeraient vous voir mécréants, comme ils ont mécru : alors vous seriez tous égaux ! Ne prenez donc pas d'alliés parmi eux, jusqu'à ce qu'ils émigrent dans le sentier de Dieu. Mais s'ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez; et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur, exceptés ceux qui se joignent à un groupe avec lequel vous avez conclu une alliance, ou ceux qui viennent chez vous, le cœur serré d'avoir à vous combattre ou à combattre leur propre tribu. Si Dieu avait voulu, Il leur aurait donné l'audace (et la force) contre vous, et ils vous auraient certainement combattu. (Par conséquent,) s'ils restent neutres à votre égard et ne vous combattent point, et qu'ils vous offrent la paix, alors, Dieu ne vous donne pas de chemin contre eux. Vous en trouverez d'autres qui cherchent à avoir votre confiance, et en même temps la confiance de leur propre tribu. Toutes les fois qu'on les pousse vers l'Association, (l'idolâtrie) ils y retombent en masse. (Par conséquent,) s'ils ne restent pas neutres à votre égard, ne vous offrent pas la paix et ne retiennent pas leurs mains (de vous combattre), alors saisissez-les et tuez les où que vous les trouviez. Contre ceux-ci, Nous vous avons donné autorité manifeste.
Ainsi, on voit bien que ce passage concerne uniquement des gens voulant du mal aux musulmans. Comme le dit, le Dr. Muzammil H. Siddiqi :
Maintenant, dites moi honnêtement, est-ce que ces versets donnent une libre permission de tuer n'importe qui, n'importe où ? Ces versets furent révélés par Dieu au Prophète Muhammad (paix et Bénédictions sur lui), à cette époque quand les Musulmans furent attaqués en permanence par les non-musulmans de Makkah. (…) On peut dire en utilisant le jargon contemporain qu'il y avait constamment des attaques terroristes sur Médine, et dans cette situation, les musulmans ont reçu l'autorisation de se battre contre les "terroristes".
D'autres passages sont également cités tels que 24/4, 4/94, 8/60 ou 8/66, cependant ce n'est pas la peine d'y revenir. Ces versets s'expliquent si on les replace dans leur contexte et ils ne s'appliquent que contre un type bien déterminé de non-musulmans, à savoir ceux qui cherchent à nuire à
Coran, 8:12-13
Et ton Seigneur révéla aux Anges : "Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter
Durant la première année de l'Hégire, quatre expéditions furent envoyées: l'expédition sous la direction de Hamzah, l'expédition sous Oubaidah Ibn Harith, l'expédition sous Sa'ad Ibn Abi Waqqâs et l'expédition Al-Abwa' sous le commandement du Saint Prophète (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui) lui-même. Pendant le premier mois de la seconde année, sur cette même route, deux incursions supplémentaires furent lancées, connues sous l'expédition Bouwat et l'expédition Zawal Oushairah. Deux choses sont à noter à propos de toutes ces expéditions. D'abord, elles ne donnèrent lieu à aucune effusion de sang ni à aucun pillage. Cela prouve que l'objet réel de ces expéditions était de montrer aux Quraish au profit de qui le vent soufflait. Deuxièmement, le Saint Prophète n'envoya aucun homme de Médine dans aucune de ces incursions. Tous les groupes étaient uniquement composés d'immigrants de la Mecque de manière à limiter le conflit aux gens de Quraish et à ne pas impliquer d'autres clans. Par opposition, les Quraïshites de la Mecque cherchaient à tout prix à impliquer d'autres tribus dans le conflit. Quand ils envoyèrent des groupes vers Médine, ils n'avaient aucun remords à piller. Par exemple, une expédition sous le commandement de Kurz Ibn Jabir al-Fihrl pilla le bétail des gens de Médine à proximité de la ville pour montrer quelles étaient leurs intentions réelles. Tel était l'état des affaires quand au mois de Sha'ban de l'an 2 après l'hégire (février ou mars de l'an 623 après Jésus) une grande caravane des Quraïshites de retour de Syrie, transportant des biens d'une valeur de 50 000 dinars et avec seulement une escorte de 30 à 40 hommes atteignit le territoire d'où les Médinois pouvaient facilement l'attaquer. Abou Soufyan, par expérience, était conscient de la richesse des biens commerciaux transportés et de l'insuffisance de la garde. Il craignit par conséquent une attaque des Musulmans. Dés qu'il pénétra dans le territoire à risque, il détacha un homme à dos de chameau vers la Mecque pour demander du secours. Quand l'homme atteignit la Mecque, il déchira les oreilles du chameau, selon une vieille coutume d'Arabie, lui ouvrit le nez et il renversa sa selle. Il déchira sa chemise de face et de dos, il commença à hurler de sa voix la plus forte : « O gens des Quraïshites, détachez de l'aide pour protéger votre caravane de Syrie sous la responsabilité de Abou Soufyan, car Muhammad et ses partisans la poursuivent ; sinon je ne pense pas que vous reverrez vos biens. Courrez, courrez à son secours. » Ce discours causa une grande agitation et une grande colère dans toute la Mecque et tous les grands chefs de Quraish se préparèrent à la guerre. Une armée dénombrant 600 soldats armés et une cavalerie de 100 personnes marchèrent vers le combat en grande pompe. Ils avaient l'intention non seulement de secourir la caravane mais aussi de mettre un terme définitif à la menace des Musulmans qui s'étaient consolidés à Médine. Ils voulaient écraser ce pouvoir croissant et intimider les clans entourant la route afin de la rendre absolument sûre pour l'avenir…..Le Saint Prophète (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui), qui se tenait toujours bien informé de l'état des affaires, sentit que l'heure était venue pour lui de faire un pas décisif ; sinon le mouvement islamique serait définitivement enrayé et il n'aurait aucune chance de se relever encore. Car si les Quraïshites envahissaient Médine, les chances auraient été contre les Musulmans. La condition de la communauté musulmane était encore chancelante parce que les immigrants mouhajirin n'avaient pas été capables de stabiliser leur économie durant la courte période (moins de deux ans) de leur séjour à Médine ; les Ansar, qui les avaient soutenu, n'avaient pas encore été testés, et les clans voisins juifs étaient agnostiques. A Médine même, il y avait un fort groupe d'hypocrites et de moushriks ; par dessus tout, les clans environnants vivaient dans la crainte des Quraïshites et avaient les mêmes sympathies religieuses qu'eux. Le Saint Prophète (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui), par conséquent, sentit que les conséquences de cette invasion probable ne seraient pas favorables aux Musulmans. La deuxième possibilité consistait à ne pas envahir Médine mais à simplement escorter leur caravane et à effectuer une simple démonstration de force. Dans ce cas aussi, si les Musulmans restaient inactifs cela aurait affecté leur réputation. Bien évidemment, cette décision de faibles aurait également encouragé les autres arabes qui étaient restés inactifs et aurait insécurisé la position des Musulmans dans le pays. Les clans voisins auraient lancé des hostilités à l'exemple des Quraïshites. Les Juifs, les hypocrites et les moushriks de Médine se seraient clairement insurgés contre eux et auraient menacé la sécurité de vie, de propriété et d'honneur des Musulmans et auraient finalement rendu leur vie difficile à Médine. Les Musulmans n'auraient plus été capables d'inspirer de crainte à l'ennemi afin de sauvegarder leurs vies, propriétés et honneurs. Une étude attentive de la situation conduisit le Saint Prophète (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui) à se décider pour une mesure décisive : se battre avec le peu de force qu'il pouvait rassembler, car c'était la seule manière de trancher définitivement : soit la communauté musulmane avait le droit de survivre soit elle était destinée à périr. Quand il conclut à cette décision, il appela les Mouhajirin et les Ansar ensemble et leur exposa l'entière situation, sans aucune réserve. Il dit : « Allah a promis que vous vous confronterez à l'une des deux, la caravane commerciale venant du nord ou l'armée des Quraïshites marchant vers le sud. Maintenant dites-moi laquelle des deux vous voulez attaquer ! » Une grande majorité des gens répondirent qu'ils souhaitaient attaquer la caravane. Mais le Saint Prophète (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui) qui avait autre chose en tête, répéta la même question. A cela Miqdad Ibn 'Amr, un Mouhajir, se leva et dit : « O Messager d'Allah ! S'il te plait marche sur la voie qu'Allah t'ordonne ; nous t'accompagnerons où tu iras. Nous ne dirons pas comme les israélites : « Va-t-en, que toi et ton Seigneur luttiez, nous attendrons. » Contrairement à eux, nous disons : « Que toi et ton seigneur luttiez ; nous lutterons à vos côtés jusqu'à notre dernier souffle. » » Même à ce moment là il n'annonça pas de décision, mais il attendit une réponse des Ansar qui n'avaient encore pris part à aucune des batailles de l'Islam. Comme c'était la première occasion pour eux de prouver qu'ils étaient prêts à tenir leur promesse de lutter pour la cause de l'Islam, le Prophète (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui) réitéra la question sans directement s'adresser à eux. A cela, Sa'ad Ibn Mou'az, un Ansar, se leva et dit : « Il semble que tu nous poses la question. » Quand le Saint Prophète (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui) répondit par l'affirmative, l'Ansar répliqua : « Nous avons cru en toi et nous avons confirmé que tu nous as apporté la vérité, et avons fait la promesse solennelle que nous t'écouterons et t'obéirons. Par conséquent, O Messager d'Allah, fait ce que tu as l'intention de faire. Nous jurons par Allah qui t'a envoyé avec la vérité que nous sommes prêts à t'accompagner vers la côte et si tu te jettes à l'eau, nous nous jetterons avec toi. Nous t'assurons que pas un seul d'entre nous restera en arrière ni t'abandonnera, car nous n'hésiterons pas un instant à lutter, même si tu devais nous conduire au champ de bataille demain. Nous resterons fermes dans la bataille et nous sacrifierons nos vies dans la lutte. Nous espérons que par la grâce d'Allah notre comportement réjouira ton cœur. Alors, confiants dans la bénédiction d'Allah, emmène-nous au champ de bataille. » Après ces discours, il fut décidé qu'ils marcheraient en direction de l'armée Quraish et non en direction de la caravane. Mais il faut noter que la décision n'était pas de nature ordinaire. Parce que le nombre de gens qui s'avançaient vers le champ de bataille était à peine supérieur à 300 (86 Mouhajir, 62 des Aws et 170 des Khazraj). De plus, la petite armée était mal armée et à peine équipée pour la bataille. Seuls quelques uns avaient des chevaux, les autres se relayant par trois ou quatre à dos de chameaux, sur les 70 qu'ils avaient au total. Par-dessus tout, ils n'avaient pas assez d'armes pour la bataille ; 60 d'entre eux seulement avaient des armures. Par conséquent, il n'est pas étonnant qu'à l'exception de ceux préparés à sacrifier leurs vies à la cause de l'islam, la majorité de ceux qui avaient rejoint l'expédition étaient mortifiés par la peur et ils avaient le sentiment de marcher vers la mort. En plus de cela, il y avait ceux qui regardaient les choses d'un point de vue égoïste. Bien qu'ils aient embrassé l'Islam, ils ne s'étaient pas rendus compte que leur foi exigeait le sacrifice de leurs vies et de leurs propriétés ; ils pensaient que c'était là une expédition nourrie par un enthousiasme religieux irrationnel. Mais le Saint Prophète (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui) et les vrais croyants avaient réalisé l'urgence de cette heure critique qui nécessitait qu'ils risquent leur vie : alors, ils marchèrent directement vers le sud ouest, c'est-à-dire en direction de l'armée Quraish. C'est une preuve claire que dés le début ils étaient partis pour lutter contre l'armée et non pas pour piller la caravane. Car s'ils avaient eu l'intention de piller la caravane ils auraient pris la direction du nord-ouest et non celle du sud ouest. (Sheikh Abû Ala' al-Mawdudî, Tahfîm al-Qour'aane, introduction à la Sourate Al-Anfal)
Cette situation déboucha donc sur la bataille de Badr dont Sheikh Safiur Rahman Al-Mubarakpuri nous décrit une partie du déroulement :
[Les Mecquois] étaient tellement exaspéré et enragés qu'ils fondirent sur les musulmans dans le but de les exterminer une bonne fois pour toutes. Les Musulmans, cependant, après avoir imploré leur Seigneur, l'invoquant pour obtenir Son aide, se sont employés à tenir leur position et mener une guerre défensive plan qui fut un succès suffisant pour infliger de lourdes pertes aux assaillants. Le Prophète (Paix soit sur lui) avait l'habitude de prier son Seigneur avec persistance et sans relâche, nuit et jour, pour qu'Il leur vienne en aide. Quand la violence de l'engagement s'est accrue, il recommença à supplier Son Seigneur, en disant : "O Allâh! Si ce groupe (les musulmans) devait être vaincu aujourd'hui Tu ne seras plus adoré.".... Immédiate a été la réponse d'Allâh, Qui a envoyé les anges du ciel pour aider et soutenir le Prophète (Paix soit sur lui) et ses compagnons. Le Noble Qour'aane dit: Et ton Seigneur révéla aux Anges : "Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter
Appendice:
Réponse au film Fitna:
http://muslim-responses.com/Fitna_Debunked/Fitna_Debunked_
http://www.islam-qa.com/en/ref/111922